Anges II

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Les anges existent, voici comment accueillir leur présence

Jacques Gauthier | 05 juillet 2020

Loin des représentations désuètes ou ésotériques, les anges sont des créatures bien réelles qui tiennent une place essentielle dans le plan de Dieu : ils ont reçu la mission de nous accompagner vers lui. À travers la Bible et l’expérience des saints, nous pouvons apprendre à accueillir leur présence mystérieuse et tisser une relation vivante avec eux.

Ces créatures spirituelles, ailées ou non, suscitent habituellement un sourire moqueur de la part d’esprits cartésiens qui ne jurent que par la science et la technologie. Ce que déplorait le philosophe Michel Serres dans la Légende des Anges : « Nous avons chassé tous les anges de nos campagnes, où ils n’entonneront plus l’hymne des cieux ».

Sommaire

Des personnages imaginaires ?[modifier]

Pour certains, les anges appartiennent au monde mythique de la fable et de la pensée magique. Ce ne sont que des personnages imaginaires issus de projections symboliques que les sciences humaines, comme la psychanalyse, peuvent expliquer. Devant l’omniprésence des écrans, des machines et des robots, on ne s’intéresse guère à eux. L’insistance est mise sur le « voir », non sur le « croire ». Leur présence mystérieuse est reléguée dans un « invisible » irréel, trop différent du monde dans lequel nous vivons. Pour d’autres, les anges sont bien là, mais pas forcément dans les églises et les institutions religieuses. On les retrouve sur Internet, dans des boutiques de santé, à la librairie, au rayon « ésotérisme ». On en fait des bibelots, des calendriers, des affiches, des films. Ce phénomène traduit une quête spirituelle et un besoin de croire en l’au-delà. On organise des séances pour communiquer avec eux, connaître leurs noms, s’assurer une bonne réincarnation, sans trop savoir de quel esprit il s’agit. Ces pratiques n’ont rien à voir avec la tradition chrétienne, même si elles en empruntent certains éléments.

Des créatures bien réelles[modifier]

Pour l’Église, les anges sont des créatures bien réelles qui nous protègent et qui intercèdent pour nous. « L’existence des êtres spirituels, non corporels, que l’Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l’Écriture est aussi net que l’unanimité de la Tradition » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 328). Êtres personnels doués d’intelligence et de volonté, les anges n’existent pas pour eux-mêmes, mais en fonction de Dieu qu’ils adorent et qu’ils servent fidèlement, tout en aidant les hommes à le prier, à vivre en communion avec lui. « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce : tu as entendu les paroles de ma bouche. Je te chante en présence des anges » (Ps 137, 1).

Les anges tiennent une place essentielle dans le plan d’amour de Dieu. Ils ne lui portent pas ombrage, puisqu’ils sont les messagers de sa transcendance, associés et soumis au Christ dans son œuvre de salut. Très présents dans la liturgie de l’Église, nous célébrons particulièrement les archanges Michel, Gabriel et Raphaël le 29 septembre, et les anges gardiens, le 2 octobre. À cette occasion, le pape François lançait cet appel : « Comment est ma relation avec cet ange que le Seigneur a envoyé pour me garder et m’accompagner en chemin, et qui voit toujours le visage du Père qui est aux cieux ? » (2 octobre 2014).

Des messagers de Dieu[modifier]

Amis, pédagogues et compagnons de route, les anges sont les ambassadeurs de Dieu, les « invincibles porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole » (Ps 102, 20). Ils donnent force et lumière si nous acceptons de nous laisser éclairer par eux. Mais attention à l’angélisme, cette tentation de pureté excessive qui nous guette dans la vie spirituelle, nous avertit Pascal dans ses Pensées : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »

Comment découvrir le monde invisible de ces compagnons célestes ? En les aimant et en les priant, ils nous rapprochent de Dieu et nous aident à discerner sa volonté. Ils nous guident vers lui, de notre naissance jusqu’au jour de notre mort, comme le montre si bien le cistercien saint Bernard de Clairvaux, l’apôtre éminent de l’ange gardien dans l’Église latine (Homélie sur le psaume 90) :

« Dieu donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit faire naître, la confiance qu’elle doit inspirer ! Le respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te secourir. Et même si c’est Dieu qui leur en a donné l’ordre, on ne peut pour autant manquer de reconnaissance à leur égard, en raison de la si grande charité avec laquelle ils obéissent et du besoin si grand que nous avons de leur aide ».

Éditions de l’Emmanuel

En présence des anges, découvrir le monde invisible, Jacques Gauthier, Éditions de l’Emmanuel, juin 2020, 120 pages, 12 euros


Apprendre à faire oraison avec son ange gardien[modifier]

Fr. Baptiste de l’Assomption o.c.d. | 22 janvier 2020

L’ange gardien, s’il ne peut entrer dans le centre de notre âme où Dieu seul réside, peut cependant être d’un grand secours pour accueillir le don de la contemplation dans le recueillement et l’oraison. L’oraison est une rencontre d’amour avec Jésus présent dans le centre de notre cœur. Elle se réalise dans le lieu le plus secret de notre âme, dans notre intimité. Personne si ce n’est Dieu, ou Marie comme mère de la grâce, n’y a accès. Notre ange gardien, s’il ne peut entrer dans le centre de notre âme où Dieu seul réside, peut cependant être d’un grand secours pour nous apprendre à nous recueillir. S’il est très utile de l’invoquer pour trouver des places de parking, il est plus important encore de lui demander de nous apprendre à prier. Il est toujours disposé à nous aider !

Notre ange gardien, comme tous les anges, est un être purement spirituel. Mais son immatérialité ne le rend pas indifférent aux réalités matérielles. Puisque notre ange gardien a la garde de notre personne, il peut donc avoir une certaine influence non pas sur le centre de l’âme, ou la fine pointe de l’esprit, puisque cette zone de notre être est réservée à la grâce divine, mais sur notre corps.

L’action de l’ange pour nous aider à nous recueillir[modifier]

Lorsque nous sommes dissipés et dispersés, il peut nous aider à nous recueillir et à entrer à l’intérieur de nous-mêmes. D’une manière plus efficace que toutes les techniques de relaxation, il peut nous aider à nous apaiser.: Un moyen très simple pour ne plus être distrait dans sa prière

Puisque notre imagination, travaille à partir des images stockées dans notre cerveau, notre ange gardien peut aussi nous aider à nous représenter, par une vue intérieure, Jésus dans son humanité sainte, ou Marie, ou des saints. Il peut nous inspirer quelques bonnes idées qui nous aident à entrer en relation avec Lui. Il peut aussi nous aider à nous remémorer, avec paix et confiance, nos péchés ou nos blessures afin de les présenter à la miséricorde de Jésus. Son action est opposée à celle du diable qui cherche à nous accuser et à nous faire désespérer.

L’ange durant l’oraison est aussi un rempart contre les attaques des démons. Lorsqu’ils cherchent à nous nuire, à nous éloigner de Dieu, à nous faire abandonner l’oraison, notre ange gardien, si nous l’invoquons, vient à notre secours pour les mettre en déroute. Lorsque Dieu nous fait le don de la contemplation

Bien souvent, le plus souvent même selon saint Jean de la Croix, le don de la contemplation nous vient avec l’aide de notre ange gardien : il s’agit d’une oraison très paisible et profonde où Dieu agit directement dans notre cœur. Lorsque ce don nous est donné, il faut nous abandonner à Dieu. Lâcher notre maîtrise de la prière pour nous remettre entre ses mains. Notre ange gardien alors, si nous le laissons faire, nous aide à nous livrer tout entier. Il nous rassure et nous encourage dans le don que nous faisons de nous-mêmes.

L’aide de notre ange gardien est tellement discrète qu’il faut avoir le regard très pur de saint Jean de la Croix pour la remarquer. Si nous ne le sentons pas, sachons pourtant qu’il est là, toujours prêt à nous accompagner pour réaliser cet acte le plus noble de notre humanité : la prière. Invoquons-le donc, dès maintenant, avant d’avoir la joie de découvrir son visage spirituel lorsque nous serons dans le ciel.

Un moyen très simple pour ne plus être distrait dans sa prière[modifier]

Si vous aussi, vous êtes constamment distraits quand vous essayez de parler à Dieu, pensez à cette image du coup de téléphone. Combien de fois, alors que nous espérons vivre un temps de prière de qualité, notre esprit s’égare dans des méandres qui n’ont rien à voir avec Dieu ? Ce phénomène peut être frustrant car la plupart du temps, notre désir de prier est bien réel, mais nous sommes simplement trop distraits. Pourquoi cela arrive-t-il et comment y remédier ? Partons d’une comparaison simple, et imaginons que la prière est comme un coup de téléphone avec un ami.

L’une des erreurs que nous commettons tous fréquemment est de penser que quand nous prions, nous sommes ceux qui prenons le téléphone, composons le numéro et attendons que Dieu décroche de l’autre côté. Dans cette conception des choses, nous sommes à l’initiative de la prière et Dieu est celui qui est censé répondre. Et quand nous n’entendons pas Dieu décrocher le téléphone, notre esprit commence à s’ennuyer et se met en quête de distractions.

Or il faut inverser le paradigme ! Car en réalité, nous ne sommes jamais à l’initiative de la prière. Voici ce que dit le Catéchisme de l’Église catholique : « Dieu, le premier, appelle l’homme. » Que l’homme oublie son Créateur ou se cache loin de sa Face, qu’il coure après ses idoles ou accuse la divinité de l’avoir abandonné, le Dieu vivant et vrai appelle inlassablement chaque personne à la rencontre mystérieuse de la prière. Cette démarche d’amour du Dieu fidèle est toujours première dans la prière, la démarche de l’homme est toujours une réponse (CEC n°2567). Nous avons tendance à oublier que Dieu frappe toujours à notre porte. Il attend et espère que nous nous mettions en prière, mais Lui est déjà là. Cette vérité nous a été révélée dans l’Évangile de Jean lorsque Jésus dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. » (Jn 15, 16)

Dieu à l’autre bout du fil[modifier]

Si on reprend l’image du téléphone, en réalité, elle fonctionne donc dans l’autre sens. Quand nous nous mettons en prière, nous décrochons enfin le téléphone qui a sonné toute la journée. Dieu est déjà présent à l’autre bout du fil. C’est quelque chose dont nous n’avons pas suffisamment conscience. Il est trop facile de croire que la prière vient de notre propre initiative et d’attendre que Dieu réponde à nos besoins. Nous ne réalisons pas que notre prière est en réalité une réponse à l’amour de Dieu, et que Dieu est toujours là, disposé à entendre toutes nos demandes.

Pourquoi cette nouvelle vision des choses nous permettrait-elle d’être moins distraits ? Car avant même d’entrer en prière, nous reconnaissons que Dieu nous attend. En ayant cela à l’esprit, nous lui laissons prendre le contrôle et l’imaginons déjà présent dans la pièce avec nous, prêt à nous écouter. En prenant conscience de cette présence de Dieu et de son désir de nous communiquer son amour dans la prière, celle-ci ne peut que démarrer du bon pied. Au lieu d’attendre que Dieu arrive, nous réalisons qu’Il est déjà là, qu’Il est en fait toujours là pour nous délivrer un message qui, jour après jour, vient transformer nos vies.

Loin de relever de la superstition, les travaux théologiques sur les anges et l’angélisme manifestent tout autant le génie intellectuel de l’homme que la richesse de sa vie spirituelle. Pour le père Griveaux, curé de la paroisse Saint-Germain de Charonne, « nous aurions tout intérêt à redécouvrir l’ange et la place de l’ange dans le monde. D’abord pour l’action de grâce de la gratuité de l’œuvre de Dieu ». L’idée d’esprits dénués de corps, ce que sont essentiellement les anges, procède en elle-même d’une déduction qui n’a rien de spécifiquement chrétienne, et elle avait été abondamment étudiée par les philosophes grecs, en particulier Platon, qui avaient constaté que « l’homme est placé au-dessus de la création en vertu de sa puissance intellective. » Hier comme aujourd’hui, on peut simplement déplorer que « l’homme peut être borgne et ne voit que ce qu’il peut mesurer ».

« L’œuvre de Dieu dépasse l’utilitarisme »

Mais s’il est possible d’accéder à une certaine connaissance de la vie des esprits par la simple raison, cette connaissance ne prend tout son sens qu’à la lumière de la révélation divine. En effet, comme toute la création, les anges sont une « œuvre de gratuité de Dieu, qui dit merveilleusement la gratuité de Son amour ; les anges ne sont pas nécessaires au Salut, seul Jésus, qui est Dieu, l’est — et cela dit quelque chose de l’œuvre de Dieu qui dépasse l’utilitarisme. »

La grâce plus originelle que le péché originel[modifier]

Avant toute chose, la contemplation des anges nous ramène donc à notre statut de créature. Malgré leur grande perfection, les anges demeurent des créatures — et c’est le refus de cette dépendance à Dieu qui a causé la chute de Satan. Comme l’homme, l’ange est créé pour le bien. Mais il est lui-aussi doté d’un libre arbitre qui lui permet de l’accepter ou de le refuser. Ce qui fait dire au père Griveaux que « la grâce est plus originelle que le péché originel, l’homme au départ est créé sans péché ».

Créés sans corporalité, les anges jouissent d’une intelligence et d’une volonté qui ne sont pas obscurcis par la matière — ils sont « im-médiats ». De cette immédiateté de l’esprit découle le caractère définitif de leur adhésion ou non à l’ordre divin — l’ange est donc immédiatement saint ou damné. La différence est donc que pour les hommes, la volonté n’est pas définitivement fixée et reste ouverte à la miséricorde de Dieu : « Les pères du désert ont ainsi souvent rapproché les 99 brebis… des multitudes d’anges (chaque ange constituant une espèce à part entière) demeurées justes, tandis que la brebis perdue (et que Jésus va chercher au péril de sa vie) est interprétée comme l’humanité, unique, et portée sur les épaules ». Un rappel des priorités dans la vie spirituelle

Par ailleurs, les théologiens ont distingué neuf catégories d’anges, dont la participation au règne divin est ordonnée selon une hiérarchie des fonctions. Les anges nous rappellent ainsi les priorités dans la vie spirituelle, et donc la hiérarchie des activités dans la vie temporelle. Par exemple, « il est intéressant de constater que c’est Lucifer, un Chérubin, un ange dont la nature le porte à connaître Dieu, qui a chu — et non un « Séraphins » dont le propre est d’aimer d’amour brûlant (Saraph : brûlant, en hébreux) ; cela montre que l’on ne peut pas tromper lorsqu’on aime Dieu, alors que le connaître ne préserve pas de l’orgueil ». Même chez les anges, science sans amour… Saint Michel est connu pour terrasser le démon — malgré une place beaucoup moins importante dans la hiérarchie céleste — et son nom, qui signifie « qui est comme Dieu ? », est un rappel à l’humilité qui a fait défaut à Satan.

La vie des anges nous rappelle ainsi l’essentiel de la vie spirituelle : « La première chose que fait l’ange Michel, c’est dire le Bien, puis par voie de conséquence de combattre le mal, et en particulier au moment du jugement où bien et mal sont à discerner. On a tendance à faire du combat spirituel quelque chose de central, alors que ce qui est important, c’est la vie spirituelle — le combat n’intervient que lorsqu’un mal, ou, le plus souvent, un bien apparent, vient nous détourner du Vrai Bien. »

À l’occasion de la Saint-Michel, le père Griveaux vous propose redécouvrir la grâce des anges dans par la prière.

Vous pensez que la prière contemplative n’est pas faite pour vous ? Essayez ceci=[modifier]

Vous pensez que la prière contemplative n’est pas faite pour vous ? Essayez ceci KOBIETA PATRZY W OKNO Luke Stackpoole/Unsplash | CC0 Partager224 Edifa | 14 janvier 2020 En priant fidèlement, tôt ou tard, vous arriverez à un seuil, celui de la prière intérieure. Et voici ce que vous devez faire pour parvenir à ce « nouveau monde » et entrer dans la contemplation. Pour beaucoup, la contemplation, c’est un continent inexploré, néanmoins pressenti, parfois même entrevu. Un au-delà qui trop souvent éveille la peur plus que le désir. On en a entendu parler, mais on n’imagine pas d’y aller soi-même. On admire le témoignage des mystiques : les grands classiques (sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix…), d’autres plus proches et plus populaires (saint Padre Pio ou Marthe Robin), mais on n’a guère envie de les imiter. Il est vrai qu’ils sont inimitables. Si les maîtres spirituels écrivent, ce n’est pas pour qu’on les imite, mais pour qu’on les suive. L’histoire d’une âme est toujours inédite. Il n’y a pas deux chemins identiques. Mais chacun a un chemin à suivre. Là est le problème : trop de chrétiens de bonne volonté restent à mi-chemin.

Demeurer en Christ, comme Il demeure en nous

Je compare volontiers notre prière habituelle à une procession sur les parvis de l’église. C’est beau, c’est nécessaire. Mais allons-nous franchir le seuil ? Oserons-nous entrer dans le Saint des Saints ? Notre prière tourne autour du mystère. Elle l’approche et en même temps l’esquive. Va-t-elle aller plus loin ? Avec Moïse, se risquer dans la nuée d’ombre et de lumière, avec Élie se risquer dans le silence de la Présence. C’est le moment où les mots se taisent, le flot des pensées est suspendu, l’âme est en paix et en silence « comme un petit enfant contre sa mère » (Ps 130, 2). Lire aussi : Savez-vous quel est le conseil le plus répété dans la Bible ?

Un mot traduit bien cela. Il revient 39 fois dans l’évangile de saint Jean. C’est le mot « demeurer ». « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » (Jn 14, 23). « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4). « Demeurez en mon amour » (Jn 15, 9). « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). L’inverse est vrai également ; j’apprends à vivre en Lui : « Ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments » (Ph 2, 2). Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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Attention ! Cette convergence qui tend à la coïncidence n’est pas d’ordre fusionnel. La fusion est une confusion. La mystique authentique est de l’ordre de la communion. Ce n’est pas la même chose ! C’est ce qui distingue la contemplation chrétienne de la « méditation » en vogue dans le New Age. Un point typique de cette religiosité plus ou moins orientale est la tentative de dépasser l’altérité, considérée comme un état inférieur (dualiste) de la conscience. Tantôt c’est le moi qui doit se dissoudre dans le Tout (comme la poupée de sel se dissout dans l’océan), tantôt c’est la divinité qui doit être identifiée comme le moi profond. Dans les deux cas la prière n’est plus un cœur à cœur. Le dialogue devient un soliloque. Le chemin ne mène à rien ni à personne.

Contrairement à ce que l’on entend souvent, ce n’est pas en faisant le vide qu’on entre dans la prière profonde. C’est plutôt en faisant le plein. Ne confondons donc pas yoga et contemplation ! Lire aussi : Oraison et méditation de pleine conscience sont-elles compatibles ?

Marie « gardait toutes ces choses dans son cœur », image parfaite de l’Église en prière. Faisons comme elle. Retenons un trait du visage du Seigneur, une de ses paroles, un de ses mystères, et demeurons longuement en sa présence. Tantôt dans une contemplation acquise, en nous attachant au Seigneur fidèlement, laborieusement, et même douloureusement. Tantôt dans une contemplation infuse, en nous laissant emporter en sa sainte présence. Pendant ce temps, dans le secret, l’Esprit agira. Nous deviendrons une autre personne !

Alain Bandelier

Les anges, des messagers à connaître[modifier]

Dans l’Église catholique, le mois de septembre est dédié aux anges. Mais qui sont vraiment ces créatures spirituelles voulues par Dieu ? En hébreu, leur nom, « malakh », signifie « messager ». Êtres spirituels voulus par Dieu, les anges sont reconnus par l’Église comme des créatures célestes qui d’une part « portent la Parole divine jusqu’aux confins de la Terre » et d’autre part « portent les prières des hommes jusqu’à la Trinité ». Le mois qui leur est consacré est l’occasion de mieux comprendre leur rôle.

À quel moment les anges ont-ils été créés par Dieu ?[modifier]

Les anges, messagers spirituels, sont mentionnés tout au long des Écritures. Mais leur origine demeure mystérieuse. Bien que les anges soient mentionnés fréquemment dans la Bible, on ne sait pas grand-chose de leur origine. En effet, il n’y a pas de phrase qui dise explicitement : « À tel moment, les anges furent créés. » Cependant, certaines indications peuvent nous donner des pistes.

La première « créature angélique » à faire son apparition dans la Bible est Satan. Appelé « le serpent » dans la Genèse, Satan s’avère être une créature spirituelle ayant désobéi à Dieu dès le tout début. Le Catéchisme de l’Église catholique nous dit que « derrière le choix désobéissant de nos premiers parents il y a une voix séductrice, opposée à Dieu qui, par envie, les fait tomber dans la mort. L’Écriture et la Tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu, appelé Satan ou diable. L’Église enseigne qu’il a été d’abord un ange bon, fait par Dieu. Le diable et les autres démons ont certes été créés par Dieu naturellement bons, mais c’est eux qui se sont rendus mauvais. » (CEC n° 391)

Ainsi, il apparaît clairement que la chute de Satan et de ses démons est survenue avant la chute d’Adam et Eve au jardin d’Eden. Logiquement, on peut en déduire que la création des anges a eu lieu avant le sixième jour. L’une des théories les plus plausibles veut que les anges aient été créés le premier jour et que la chute de Satan ait eu lieu lorsque Dieu a séparé la lumière des ténèbres.

Saint Augustin étaye cette théorie dans La Cité de Dieu (Livre XI, chapitre IX) : « Quand Dieu a dit : “Que la lumière soit et la lumière fut”, s’il est raisonnable d’entendre par là la création des anges, ils ont été certainement créés participants de la lumière éternelle, qui est la sagesse immuable de Dieu, par qui toutes choses ont été faites, et que nous appelons son Fils unique ; et s’ils ont été éclairés de cette lumière qui les avait créés, ç’a été pour devenir eux-mêmes lumière et être appelés jour par la participation de cette lumière et de ce jour immuable qui est le Verbe de Dieu, par qui eux et toutes choses ont été créés. » Saint Augustin considère donc que les anges sont la lumière qui a été créée le premier jour, avant même que la lumière du Soleil n’existe, puisque celui-ci a été créé le quatrième jour.

Quel que soit le jour où ils ont été créés, le Catéchisme de l’Église catholique affirme que les anges « sont là, dès la création et tout au long de l’histoire du salut, annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa réalisation. » (CEC n°332) Les anges demeurent des créatures actives dans notre monde et ont un impact sur nos vies, bien qu’ils soient invisibles à nos yeux.

À partir de quel moment les anges gardiens nous sont-ils assignés ?[modifier]

GUARDIAN ANGEL, CHILD PD Partager6k Philip Kosloski | 05 juin 2019 Les anges gardiens sont présents dans les Écritures dès l’Ancien Testament. Dans le Nouveau Testament, Jésus dit à ses disciples : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 18,10). Bien que ce ne soit pas explicitement écrit dans la Bible, il est communément admis par les théologiens que chaque être humain, qu’il soit chrétien ou non, a un ange gardien assigné à sa protection. « Chacun, aussi humble soit-il, a des anges gardiens pour veiller sur lui », a ainsi déclaré le pape Pie XII, s’appuyant sur les Saintes Écritures mais aussi sur les enseignements de saint Thomas d’Aquin, saint Basile ou encore saint Jérôme. Mais ces grands saints sont loin d’être les seuls à croire en leur existence. De nombreuses personnes, même non chrétiennes, considèrent qu’elles sont protégées par un ange gardien.

Mais alors, à quel moment un ange gardien est-il assigné à la protection de la personne dont il aura la charge ? Pour répondre à cette question, il faut se référer au paragraphe dédié dans le Catéchisme de l’Église catholique, qui constitue la seule source officielle à ce sujet : « Du début de l’existence au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession. Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. » (CEC n°336) Saint Jérôme ou saint Anselme ?

Cette assertion n’est pas très précise, puisqu’il y est simplement question du « début » de la vie. Les débats théologiques à ce sujet ne manquèrent pas au fil des siècles, et les avis divergent. En effet, saint Jérôme déclara simplement : « Si grande est la dignité des âmes que chacune, dès sa naissance, a un ange préposé à sa garde. » Ce point de vue, basé sur les connaissances scientifiques de l’époque, fit école pendant plusieurs siècles. Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

Publicité - Luxe Watch PRO Lire plus > PUBLICITÉ Lire aussi : Nos anges gardiens, peut-être faudrait-il leur parler ?

Saint Anselme, de son côté, affirmait que « chaque âme est assignée à un ange au moment où elle est unie à un corps ». Ce point a également été débattu par les théologiens, mais la plupart s’accordent à dire qu’il s’agit du moment de la conception. À en croire ce document compilé par le cardinal Ratzinger en 1987, « l’âme spirituelle de tout homme est immédiatement créée par Dieu ».

En conséquence, il semble effectivement très probable que les anges gardiens nous sont attribués au moment de la conception. Cette hypothèse n’est pas un dogme de l’Église catholique, mais elle s’inscrit dans la lignée d’enseignements qui ont fait école pendant plusieurs siècles, et est en accord avec les paroles de Jésus dans l’Évangile de Matthieu. Dans l’hypothèse où ce serait à la naissance plutôt qu’à la conception, c’est l’ange gardien de la mère qui, automatiquement, serait en charge de l’être qui se développe en son sein.

Que nous en ayons conscience ou non, nous sommes entourés d’anges dès le tout début de notre vie, dont le rôle est de nous protéger de tout mal, qu’il soit physique ou spirituel. Nous sommes libres de les laisser œuvrer ou de ne pas tenir compte de leur aide protectrice. Les anges gardiens constituent un grand mystère, dont nous ne prendrons la pleine mesure que quand nous rencontrerons le nôtre dans le monde à venir.

Où est notre ange gardien lorsque nous traversons une épreuve ?[modifier]

ANIOŁ STRÓŻ Jerry Zitterman | Shutterstock Partager855 Edifa | 18 juin 2020 Nous avons tous un ange gardien qui nous soutient, nous défend, nous accompagne au quotidien et facilite notre marche vers le Ciel. Mais ce parcours est parfois semé d’épreuves durant lesquelles il est possible de nous sentir abandonnés par notre ange gardien. Est-ce bien le cas ou juste une impression ? Et pouvons-nous en vouloir à notre ange gardien pour les épreuves passées ? Tout ce qui touche à notre vie intéresse notre ange gardien : l’âme spirituelle et sa destinée éternelle en toute priorité. C’est pourquoi l’ange gardien, « expert » en adoration, nous assiste particulièrement dans nos temps de prière. Il s’intéresse encore à notre santé psychique et physique, prend soin de notre existence jusque dans les plus petits détails de la vie quotidienne : une inspiration pour accomplir notre devoir d’état… ou la place de parking dont nous avons besoin !

« Voici que je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé. Respecte sa présence, écoute sa voix. Ne lui résiste pas… Mon ange marchera devant toi » (Ex 23, 20-23). La mission première de l’ange gardien est donc de nous conduire à « bon port », à la rencontre avec le Dieu vivant. Il est le « ministre de la sollicitude divine pour chacune et chacun » (Benoît XVI), tant spirituellement que matériellement. Dès lors, comment concilier cette compréhension du rôle de l’ange gardien avec les ennuis et même les tragédies de la vie ? On voit par exemple un ange qui délivre les Apôtres de leur prison (Ac 5, 19) ; même chose pour Pierre (Ac 12, 7-11). Pourtant, ces anges n’empêcheront pas le martyre des uns et des autres, au temps de Dieu. L’ange gardien n’évite pas les épreuves qui aide à grandir spirituellement

L’ange voit et vise avant tout la finalité, notre vocation ultime, notre sainteté. En ce sens, nos anges gardiens participent activement au combat spirituel « contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui sont dans les régions célestes » (Ép 6, 12). Saint Padre Pio est pourtant abandonné par son ange gardien au moment d’un terrible combat contre le Malin : « Je le grondais sévèrement de s’être fait attendre aussi longtemps alors que je n’avais pas cessé de l’appeler au secours. Pour le punir, je ne voulais plus le regarder en face, je voulais le fuir… Mais lui me rejoignit presque en pleurs. Il me saisit jusqu’à ce que je lève les yeux, je le regardai en face et le trouvais très fâché. » Et l’ange d’expliquer à Padre Pio qu’il avait reçu des consignes du Seigneur pour agir ainsi, tout en le rassurant : « Je suis toujours près de toi, mon cher petit, je t’entoure toujours d’affection. » Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

Publicité - Luxe Watch PRO Lire plus > PUBLICITÉ Lire aussi : Connaissez-vous vraiment toutes les missions de votre ange gardien ?

À la lumière de cette finalité – la vie éternelle –, il faut regarder les contrariétés déconcertantes et les épreuves crucifiantes de l’existence. À cette fin, l’ange peut parfois agir « virilement ». Celui de sainte Françoise Romaine la gifla vivement, alors qu’elle était à table dans un repas mondain en train de médire d’une personne ! Tout le monde entendit le claquement du soufflet et vit la marque rouge sur la joue de Françoise ! Notre ange ne va pas donc nous éviter certaines épreuves de croissance spirituelle. Cependant, il priera pour nous et nous accompagnera au cœur du combat.

Pensons à saint Ignace de Loyola qui a eu la jambe brisée au siège de Pampelune ou à saint Jean de la Croix jeté au cachot par ses Frères carmes. On pourrait s’indigner que leurs anges n’aient pas empêché ces souffrances. Pourtant, c’est à travers ces événements que la vie de l’un et de l’autre fut bouleversée. « Dans sa sagesse, dit saint Augustin, Dieu préfère tirer le bien du mal plutôt que de ne permettre aucun mal. »

Père Nicolas Buttet

À quoi nos anges gardiens ressemblent-ils ?[modifier]

WOMAN ON TRAIN Sgt. Peppers57 | CC BY 2.0 Partager605 Philip Kosloski | 04 juillet 2018 Ces créatures spirituelles, qui sont à nos côtés en permanence, peuvent manifester leur présence de différentes manières.

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En tant que chrétiens, nous croyons que le Seigneur assigne à chacun d’entre nous un ange gardien ayant pour mission de veiller sur nous dès les premiers instants de notre vie terrestre. La plupart du temps, nous ne les voyons pas et n’avons même pas conscience de leur présence. Mais il peut arriver qu’à certaines occasions, ils se manifestent d’une manière ou d’une autre.

Les anges n’ont pas de corps à proprement parler. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas les voir en temps normal. Ce sont de purs esprits, mais il arrive qu’ils revêtent une apparence physique quand c’est nécessaire. Le reste du temps, ils restent invisibles à nos yeux humains. Lire aussi : La prière à son ange gardien pour déjouer le mal

Il se peut aussi, et c’est ce qui se produit le plus souvent, que notre ange gardien se manifeste à nous par le biais d’une action invisible ou d’une « voix ». Une religieuse brésilienne du nom de sœur Maria Antonia relate dans son autobiographie ayant connu un succès fulgurant dans les années 1950 (Sous les ailes d’un ange – Under angel wings) la relation privilégiée qu’elle entretenait avec son ange gardien, qu’elle appelait son « Nouvel Ami ». Elle raconte notamment la façon dont il l’empêchait de commettre des péchés, comme lors de cet épisode de son enfance devenu célèbre : Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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   « Pourquoi ne pourrais-je pas prendre des pêches comme les autres enfants ? » Je tendis la main pour attraper une pêche, et alors que mes doigts touchaient déjà le beau fruit soyeux, je reçus un signal très doux de mon Nouvel Ami. Mon bras, suspendu dans les airs, fut gentiment abaissé par une « main invisible », que je ressentis de la même manière que si une personne réelle m’avait touchée. Car je comprenais mieux la voix de mon Nouvel Ami que les paroles de mère Raphaël, ou de sœur Pauline ou sœur Irène que je pouvais voir quand elles s’adressaient à moi.

Dans ces cas-là, les anges gardiens sont perçus comme une présence « invisible » difficile à décrire avec des mots, mais plus « réelle » que ce qui est visible à notre regard. Lire aussi : Les cinq petites choses à savoir sur les anges gardiens

Mais il arrive aussi que les anges gardiens prennent une forme humaine, parfois sous l’apparence d’un enfant, comme en témoigne cette histoire datant de la seconde guerre mondiale :

   Eldon Dahl était pilote dans l’US Air Force lorsque son avion fut abattu au-dessus de l’Italie. Il rentrait d’un raid de bombardements près de la ville de Foggia, dans les Pouilles, le 25 août 1943. Mitraillé par des avions de chasse allemands, il parvint à sauter en parachute de son avion en feu et atterrit près d’un petit village italien. Mais il se fit prendre par l’armée italienne et fut fait prisonnier à deux reprises avant de parvenir à s’échapper avec un petit groupe d’Alliés dans les montagnes au nord de Rome. Bientôt Eldon se retrouva seul et traversa à pied montagnes et villages. Un jour, il fut attiré par une délicieuse odeur de nourriture cuisant sur le feu. Il s’approcha et aperçut deux femmes en train de cuisiner près d’une ferme. Il décida d’aller les voir dans l’espoir qu’elles lui donnent à manger. Soudain, une petite fille blonde âgée d’une dizaine d’années et vêtue d’une robe blanche surgit à ses côtés. D’un doigt sur les lèvres, elle lui fit signe de ne pas faire de bruit. Puis, le prenant par la main, la fillette l’emmena dans la direction opposée, où ils se tinrent cachés derrière des buissons. C’est alors que deux soldats allemands firent leur apparition et se mirent à discuter avec les femmes. Eldon réalisa qu’il venait d’échapper à une nouvelle capture. Quand il regarda autour de lui, la petite fille avait disparu et demeura introuvable. Il fut persuadé qu’elle était son ange gardien. L’assurance d’avoir son ange gardien auprès de lui, lui donna la force de croire qu’il parviendrait à rentrer chez lui. Pendant deux mois, Eldon parcourut seul plus de 300 kilomètres à pied avant de parvenir à percer la ligne de front et d’atteindre la zone américaine près de Cassino le 13 novembre 1943. Il rentra aux États-Unis deux semaines plus tard. 

Si la grâce nous est un jour donnée d’apercevoir notre ange gardien, il est très probable qu’il nous apparaisse sous une forme qui nous apporte un sentiment de paix et de sérénité. Car notre ange gardien nous connaît mieux que nous-mêmes, et choisit donc une apparence qui ne nous effraie pas mais au contraire, nous apporte le réconfort dont nous avons besoin à ce moment-là. Lire aussi : Nos anges gardiens, peut-être faudrait-il leur parler ?

Et même si nous n’avons pas la grâce de le voir au cours de cette vie, notre foi chrétienne nous permet de croire avec confiance que notre ange gardien est toujours à nos côtés, prêt à nous venir en aide quand nous en avons le plus besoin.

Les anges gardiens lisent-ils dans nos pensées ? pixabay Partager1k Philip Kosloski Le saint curé d’Ars appelait les anges gardiens « nos plus fidèles amis ». Créatures invisibles, ils sont nos compagnons pour la vie, toujours présents, toujours prêts à nous écouter et encore plus prompts à nous consoler. Mais ont-ils la faculté de s’immiscer dans nos esprits à notre insu ? Les catholiques ainsi que de nombreux chrétiens croient en l’existence d’anges gardiens désignés par Dieu pour nous protéger et nous guider au cours de notre chemin sur la terre. Ces « compagnons célestes » comportent, pour les hommes, une part de mystère et peuvent susciter des interrogations, comme celle de savoir, par exemple, s’ils ont la faculté de lire ou non dans nos pensées.

Lire aussi : À partir de quel moment les anges gardiens nous sont-ils assignés ?

A priori, la réponse est non. Les anges gardiens n’ont pas accès à nos pensées et ne peuvent donc pas s’immiscer dans notre esprit. Seul Dieu est à même de savoir ce qui se déroule exactement dans nos têtes, puisqu’il nous a créés. Saint Thomas d’Aquin établit cela clairement dans sa Somme de théologie (I, 57, 4) :

   Ce qui est propre à Dieu ne convient pas aux anges. Or, connaître les pensées [des cœurs] est le propre de Dieu.
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Cependant, si les anges n’ont pas la faculté d’accéder à nos pensées à notre insu, ils peuvent en prendre connaissance si nous décidons de les leur confier. En effet, si nous le souhaitons, nous pouvons faire part de nos pensées et nos secrets à notre ange gardien comme on le ferait à un saint du ciel ou à un ami sur terre. Lire aussi : La prière à son ange gardien pour déjouer le mal

Dans la plupart des cas, il nous revient donc de confier ou non nos pensées à notre ange gardien. Cela dit, nos compagnons célestes sont dotés d’une grande intelligence ainsi que d’un sens de l’observation bien plus affûté que le nôtre. Ce qui signifie que, bien que n’ayant pas accès à notre esprit, ils peuvent savoir ce à quoi nous pensons à force de nous observer et de nous côtoyer. Saint Thomas d’Aquin explique bien ce phénomène dans son ouvrage (I, 57, 4) :

   Les pensées des cœurs peuvent être connues […] d’abord dans leurs effets. De cette façon elles peuvent être connues de l’ange aussi bien que de l’homme ; mais il y faut d’autant plus de pénétration que l’effet est plus caché. Car la pensée peut se révéler non seulement par un acte extérieur, mais encore par un changement d’expression du visage ; les médecins peuvent même connaître certaines affections de l’âme par nos pulsations. À plus forte raison les anges […] le pourront-ils, puisqu’ils aperçoivent d’une manière beaucoup plus pénétrante ces modifications corporelles cachées.

Lire aussi : Non, votre ange gardien n’est pas un super-héros

Si nous souhaitons que notre ange gardien nous connaisse en profondeur, nous devons donc nous confier à lui régulièrement. De cette manière, il sera mieux armé pour nous protéger et nous conduire à la vie éternelle. Voici une petite prière pour que notre ange gardien intervienne et prie à notre place, quand nous ne le pouvons pas, et entre en dialogue avec les anges gardiens de ceux qu’on aime, quand la croix qu’ils portent sur leurs épaules se fait de plus en plus lourde :

   Mon Saint Ange gardien,
   je vous salue et je vous remercie.
   Veuillez prier pour moi
   et prier à ma place
   dans tous les moments
   où je ne peux formuler mes prières.
   Daignez aussi,
   dans la Lumière divine,
   vous rencontrer avec les Anges gardiens
   de ceux que j’aime le plus,
   de tous ceux auxquels je m’intéresse spirituellement,
   pour les éclairer, les protéger et les conduire.
   Ainsi soit-il

Peut-on nommer son ange gardien ?[modifier]

SAINT GABRIEL Leonardo da Vinci | Raffaele pagani | CC BY-SA 4.0 Partager52 Philip Kosloski | 14 septembre 2019 L’Église catholique est très claire quant à l’attribution du nom des anges. Ces dernières années, l’usage s’est développé chez les catholiques de donner un nom à son ange gardien ou encore de prier une neuvaine pour connaître son nom. Or l’Église est très claire sur cette question. Dans le Directoire sur la piété populaire et la liturgie, il est écrit qu’ »il faut réprouver l’usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Écriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël ». (n°217)

Lire aussi : Palmarès des prénoms : deux archanges ont la cote Pourquoi l’Église réprouve-t-elle cette pratique ?

D’abord, parce que le fait de donner un nom à autrui instaure entre les deux protagonistes un rapport d’autorité. Si on connaît le nom de l’autre, on peut l’appeler quand on veut et de ce fait, avoir autorité sur lui. Or nous n’avons pas autorité sur nos anges gardiens. Seul Dieu a autorité sur les anges. Nous pouvons leur demander aide et assistance, mais ne devons pas agir comme s’ils étaient à notre service.

L’Église ne nous encourage pas non plus à donner à notre ange un nom que nous aurions reçu dans la prière. En effet, nul ne peut être certain que ce nom ait été inspiré par Dieu et non par le diable ou tout simplement par nos pensées humaines. Seuls trois noms d’anges figurent dans les Écritures ; pour tous les autres, il est difficile de savoir s’ils viennent de Dieu ou non. Decathlon: C'est la rentrée sur tous les terrains ! (Publicité) C'est la rentrée sur tous les terrains !

Publicité - Decathlon Lire plus > PUBLICITÉ Lire aussi : Faut-il redouter l’influence des anges ?

Il s’agit également de protéger les fidèles de certaines dérives spirituelles pouvant émaner de la vénération des anges. Certaines personnes érigent la connaissance des anges en véritable religion. Or il faut se méfier de ces phénomènes, car derrière ces anges peuvent très bien se cacher des démons essayant d’éloigner les individus de Dieu. L’essentiel est de savoir que nous avons à nos côtés, de manière certaine, un ange assigné par Dieu pour nous protéger et veiller sur nous. Et il est tout à fait possible d’entrer dans une relation personnelle avec lui sans pour autant connaître son nom !

Connaissez-vous vraiment toutes les missions de votre ange gardien ?[modifier]

Pexels Partager7k Edifa | 29 avril 2020 « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé. Respecte sa présence, écoute sa voix. Ne lui résiste pas : il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon nom est en lui », (Ex 23, 20-21). Mais à quoi sert concrètement l’ange gardien au quotidien ? L’ange gardien est celui qui doit conduire à la sainteté et à la vie éternelle la personne qui lui est confiée par Dieu. Il est donc le « ministre de la sollicitude divine pour chacune et chacun », comme le disait Benoît XVI, tant spirituellement que matériellement. Il est la fois le protecteur et le pédagogue, l’ami et le guide. Mais comment agit-il dans la vie de de tous les jours ?

Une aide précieuse au quotidien

Une mission particulière de notre ange gardien consiste à nous aider et à nous défendre dans le combat spirituel que nous menons contre les tentations et contre le tentateur. Notons particulièrement que l’on peut invoquer notre ange gardien pour protéger notre imagination et notre mémoire, pour nous garder des cauchemars et des idées obsédantes. Les anges de lumière comme ceux des ténèbres peuvent en effet intervenir dans notre psychologie, susciter des pensées et provoquer des émotions. Ils n’ont par contre jamais accès à notre âme spirituelle, qui est le temple de Dieu seul.

Notre ange gardien nous conseille et nous encourage dans l’accomplissement de notre devoir d’état. Le philosophe Jacques Maritain écrivait : « Quand une soudaine (et bonne) inspiration nous survient, elle peut certes être d’origine purement naturelle. Mais il est probable que, plus souvent que nous ne pensons, elle nous est soufflée à l’oreille par notre ange gardien ». Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

Publicité - Luxe Watch PRO Lire plus > PUBLICITÉ Un rôle insoupçonné

Enfin, notre ange gardien peut accomplir quelques missions particulières auprès d’autres personnes. Le pape Pie XI faisait un jour cette confidence : « Quand il nous arrive de devoir parler avec une personne difficilement accessible à nos arguments, et avec laquelle notre langage doit avoir un ton d’autant plus persuasif, nous recourons à notre ange gardien. Nous lui recommandons l’affaire. Nous lui demandons d’intervenir auprès de l’ange gardien de la personne que nous allons rencontrer. L’entente ainsi établie entre les deux anges, la conversation devient beaucoup plus facile ».

Père Nicolas Buttet

Prier son ange gardien comme son plus vieil ami[modifier]

PRAY Public Domain Partager835 Marzena Devoud | 01 octobre 2019 Certains saints ont une relation particulière avec leur ange gardien. Pour le bienheureux cardinal Newman, canonisé le 13 octobre2019, son ange gardien était un véritable ami. Son plus vieil ami… Théologien, philosophe, romancier et poète, le cardinal John Henry Newman (1801-1890), figure majeure de l’Église d’Angleterre convertie au catholicisme, a laissé derrière lui un héritage spirituel et intellectuel colossal à travers un grand nombre d’ouvrages, d’essais, de lettres et de poèmes. Parmi eux, on trouve plusieurs écrits consacrés au monde invisible et à ses anges. Pour le cardinal Newman, l’invisible est plus réel que le présent : « En dépit du monde universel que nous voyons, il y a un autre monde qui s’étend tout autour de nous, quoique nous ne le voyons pas, et qui est plus étonnant que le monde que nous voyons. Et dans ce monde invisible, il y a d’innombrables personnes qui vont et viennent, veillent, agissent ou attendent, et que nous ne voyons pas. »

Au milieu d’eux, il y a les anges. Ils ont beau être grands, glorieux, purs et merveilleux « au point que, s’il nous était permis de les voir vraiment, nous en serions atterrés, comme le fut le prophète Daniel, tout saint et juste qu’il était, ils n’en sont pas moins les compagnons qui nous servent, les compagnons qui travaillent en notre faveur, qui veillent sur les plus humbles d’entre nous, s’ils sont du Christ, et les défendent » expliquait le cardinal dans un de ses sermons. Lire aussi : Les anges, des messagers à connaître


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Parmi les textes de poésie et de prose consacrés aux anges de John Henry Newman il y a Mon plus vieil ami, une magnifique prière écrite sous forme de poème adressée à son ange gardien. Le titre résonne particulièrement : tout au long de sa vie, le cardinal Newman a su attirer l’amitié comme l’aimant attire le métal. Il avait un véritable talent pour cultiver l’art de l’amitié.

   « Mon plus vieil ami, ami depuis
   mon premier souffle de vie ;
   Mon ami fidèle, tu le seras,
   sans trahir, jusqu’à ma mort.
   Tu as toujours été auprès de moi ;
   Mon Créateur à ta garde
   confia mon âme, dès qu’Il forma
   L’enfant tiré de la poussière.
   Ni la ferveur du cœur dans la prière,
   ni la foi droitement formée,
   Ne m’ont donné pour tuteur Joseph,
   Ou la puissance conquérante de Michel.
   Nul saint patron, ni l’amour de Marie,
   Le plus cher, le meilleur,
   Ne me connais, moi, comme tu me connais,
   Et m’a béni, comme tu m’as béni.
   Tu me portas sur les fonts baptismaux ;
   Et toi, chaque année, allant croissant,
   Tu as murmuré les rudiments de la vérité
   Dans mes oreilles d’enfant.
   Et quand l’adolescence fut dépassée,
   Et que mon esprit rebelle eut cédé,
   Ah ! oui, tu as vu, et tu tremblais aussi,
   Et cependant supportais ce qui mène en Enfer.
   Alors, quand le jugement venait,
   Et que la frayeur me reprenait,
   Ton souffle doux s’empressait d’apaiser
   Et de sanctifier toutes mes peines.
   Oh ! qui de tes labeurs et de tes soucis
   Peut faire entièrement le récit,
   Toi qui m’as placé sous le sourire de Marie,
   Et conduit aux pieds de Pierre !
   Et tu te pencheras sur mon lit,
   À l’heure où de la vie les ombres s’allongent ;
   Toi, du doute, de l’impatience et de la tristesse,
   L’ennemi vigilant et jaloux.
   Mon ami, moi devant le Juge ;
   Mon ami, si, épargné, je peux demeurer
   Dans le feu de la mort dorée, le temps que
   Mon péché tout entier soit consumé.
   Mon ami, ô frère de mon âme,
   Quand le jour de ma libération sera arrivé ;
   Alors tes bras doucement me relèveront,
   Tes ailes me porteront à mon foyer d’éternité.”

(Cardinal John Henry Newman)

Les anges ont-ils vraiment des ailes ?[modifier]

ANGEL STATUE Matthias Kabel | CC Partager347 Philip Kosloski | 26 juillet 2017 Ces créatures spirituelles, qu’elles soient peintes, sculptées ou dessinées, sont souvent représentées ailées. Mais quelle en est la raison ? Afin de comprendre la représentation artistique des anges, il nous faut tout d’abord comprendre leur nature dans la tradition chrétienne. Le mot « ange » vient du latin angelus, qui signifie « messager de Dieu ».

Le Catéchisme de l’Église catholique (CEC) le décrit ainsi :

   Saint Augustin dit à leur sujet : « “Ange” désigne la fonction, non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? – Esprit. Tu demandes la fonction ? – Ange ; d’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange » (Psal 103, 1, 15). De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu’ils contemplent “constamment la face de mon Père qui est aux cieux” (Mt 18, 10), ils sont “les ouvriers de Sa parole, attentifs au son de Sa parole” » (Ps 103, 20).
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   En tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté : ils sont des créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. L’éclat de leur gloire en témoigne (CEC 329).

Les anges sont des esprits purs : ils ne possèdent pas de corps physique, bien qu’ils puissent parfois prendre apparence humaine. Leur forme visible, souvent décrite dans les Écritures, n’est qu’une façade, un masque porté pour que nous puissions témoigner de leur présence. Mais en réalité, les anges sont des créatures invisibles.

Durant les premiers siècles de l’Église, les anges étaient représentés semblables aux hommes dans l’art religieux, les artistes adaptant leurs œuvres en fonction du peu de descriptions bibliques existantes. La symbolique des oiseaux

Cependant, dès le IVe siècle, les artistes ont commencé à différencier ces créatures spirituelles des hommes. La première représentation connue d’un ange ailé se trouve sur le sarcophage d’un prince, découvert à Sarigüzel, près d’Istanbul, daté de 379 à 395.

Depuis, les artistes ont souvent utilisé le symbole des ailes, le reliant à la mission de messager dont sont pourvus les anges.

Ce changement dans l’art religieux est en partie lié au symbolisme spirituel des oiseaux. En effet, ces derniers sont considérés (et utilisés) comme des messagers. Cette tradition remonte à l’époque de Noah, et a continué durant toute la mythologie grecque. Le dieu Hermès, par exemple, est le messager des dieux grecs et se trouve souvent représenté portant un casque ailé. Cette tradition s’est naturellement étendue à la représentation des anges, les vrais messagers de Dieu.

C’est pourquoi, même si les anges n’ont pas d’ailes, l’expression artistique est devenue une excellente manière de visualiser la mission que le Christ leur a confiée.

Comment réussir à communiquer avec les anges ?[modifier]

© Pixabay © Pixabay Partager194 Padre Antonio María Cárdenas ORC | 15 mars 2017 L’Ange de la Paix, qui est apparu à Sœur Lucie à Fatima (Portugal) en 1916, révèle les clefs simples mais essentielles pour dialoguer avec les anges.

Lorsque Sœur Lucie évoque la première apparition de l’Ange au printemps 1916, elle décrit « une lumière plus blanche que neige, au milieu de laquelle apparut la silhouette d’un jeune homme entièrement transparent pour la lumière, et plus radieux qu’un cristal qui reflète la lumière du soleil ».

Cette description corrobore celles des Saintes Écritures : « Et voici, il y eut un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s’assit dessus. Son aspect était comme l’éclair, et son vêtement blanc comme la neige » (Mt 28, 2-4). De même, le livre de l’Apocalypse, décrit un « Ange puissant, descendre du ciel enveloppé d’une nuée, un arc-en-ciel au-dessus de la tête, le visage comme le soleil et les jambes comme des colonnes de feu » (Ap 10, 1).

Sœur Lucie – qui avait 9 ans à l’époque des apparitions – poursuit son récit, au moment où l’Ange prit la parole pour leur dire : « Ne craignez pas ! Je suis l’Ange de la Paix. Priez ainsi avec moi : Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, et qui ne Vous aiment pas ». Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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À Fatima, l’Ange se laisse voir par les petits bergers et communique avec eux. C’est une grande leçon à retenir : les anges désirent former une communauté du salut avec les hommes. Et dans ce but, ils peuvent prendre corps et parler avec nous. © Castinçal

Il est important de noter que l’Ange s’adresse aux enfants sans que ceux-ci n’aient acquis au préalable des dispositions particulières. Contrairement à ce qu’affirment de façon erronée et trompeuse les théories New Age et leur fausse dévotion aux anges, il n’est pas question de suivre une quelconque initiation ou un apprentissage de rituels pour pouvoir entrer en communication avec les anges.

L’Ange de la Paix l’établit clairement : aucune technique n’est requise pour dialoguer avec les anges. Pour les entendre, il suffit d’aiguiser son ouïe spirituelle, d’affiner sa conscience et d’adopter le regard d’ un enfant. Et celui qui ne parvient pas à entendre son ange, devrait probablement réaliser un examen de conscience.

L’Ange invite les enfants à la prière. À cette occasion, il révèle aux petits bergers une première prière avec laquelle on peut s’adresser à Dieu. Tout simplement, en lui disant combien nous l’aimons, que nous croyons en lui, et que nous l’adorons. Les paroles des anges nous encouragent à redécouvrir les paroles simples, pleines d’amour, de révérence, mais aussi la miséricorde, la sainteté et les actes de charité.

L’Ange en exemple[modifier]

En prenant nos dispositions pour écouter la voix de ces grands amis – chacun en a au moins un à ses côtés – nous les entendrons nous encourager à honorer, servir et réjouir le Seigneur.

Lors de cette première apparition, l’Ange va droit au but, il enseigne simplement aux enfants : « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime » et les conduit à l’adoration.

L’Ange inspire et élève par son exemple. À Fatima, il se donne en exemple aux enfants en s’agenouillant lui-même et en courbant le front jusqu’au sol. L’Ange n’est pas passif, il s’engage auprès de chacun afin que nous apprenions à fixer le regard en Dieu.

Face à tant de beauté, les enfants de Fatima restèrent « figés et émerveillés », selon les termes de Sœur Lucie. Comment ne pas se souvenir des paroles de saint Jean de la Croix : « Ô âmes créées pour ces grandeurs et qui y êtes conviées, que faites-vous ? À quoi vous amusez-vous ? Ô déplorable aveuglement des enfants d’Adam, puisqu’ils ne voient goutte, entourés d’une si grande lumière, et qu’ils sont sourds à ces hauts cris… » (Cantique spirituel 39, 7) ?

Nous savons que nous pouvons compter sur des êtres puissants, lumineux, et dotés de capacités bien supérieures aux nôtres. Avec une profonde révérence, il nous faut rechercher leur compagnie et entretenir notre relation avec ces bons amis. Et tâchons de les imiter, pour le plus grand bien de notre âme.

L’ange est le serviteur de Dieu, il n’est pas le nôtre. Tous les anges gardiens agissent auprès de nous, tels des « instructeurs personnels » afin que nous portions le dessein de Dieu. Comme les petits bergers de Fatima, nous ferions bien de suivre leurs conseils et leurs gestes car ils nous ont été envoyés par Dieu.

Michel, Raphaël, Gabriel : quels sont les pouvoirs des archanges ?[modifier]

ARCHANGELS Public Domain Partager16k Sébastien Morgan | 28 septembre 2018 Qui sont les trois archanges reconnus par l’Église catholique ? Traditionnellement, l’on s’accorde pour dire qu’ils font partie des sept qui se trouvent devant Dieu : « Moi, je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur » (Tobie 12, 15). Les trois archanges ont chacun leur domaine d’action respectif.

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Saint Michel

Cet archange dont le nom signifie en hébreu « Qui est comme Dieu ? » est celui qui jeta l’archange rebelle dans les abysses du dehors. Depuis, il veille avec ses troupes d’anges loyaux et empêche les légions démoniaques de submerger le monde. On l’invoque pour parer aux influences spirituelles néfastes, mais aussi pour toute situation de danger ou de combat. Saint Michel est le patron, entre autres, de ces chevaliers modernes que sont les paracommandos et dont voici un extrait de leur prière.

   « O Michel, Ange des guerriers
   Arme nos cœurs de sainte audace
   Ta main vengea les cieux
   Arrache-nous aux camps peureux
   Laisse-nous résolus et fiers
   Sangle nos chairs dans les cuirasses
   O Michel, Ange des guerriers
   Arme nos cœurs de sainte audace. »

Lire aussi : Tout savoir sur les anges SAINT MICHEAL Domaine Public Saint Michel archange. Saint Gabriel

Son nom signifie « Force de Dieu ». Comme tous les êtres de cette puissance, la première réaction de ceux qui les voient est d’être terrorisés. Gabriel commence toujours une intervention en rassurant son interlocuteur. On est loin de l’image un peu maniérée qu’ont laissée les Annonciations de la Renaissance. Saint Gabriel est l’archange de la Bonne Nouvelle, le messager de Dieu. C’est lui qui prépare le chemin de la rédemption en annonçant à Zacharie qu’il va avoir un fils (Jean le Baptiste) et en proposant à Marie d’être la porte vivante par laquelle Dieu entre dans le monde. Saint Gabriel, en tant que porteur de la Révélation va être invoqué pour trouver l’inspiration et la compréhension des choses célestes. Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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   « Saint Gabriel, toi qui es appelé à juste titre la force de Dieu, puisque tu as été choisi pour annoncer à Marie le Mystère où le Tout-Puissant a déployé la force de son bras, fais-nous connaître les trésors renfermés dans la personne du Fils de Dieu, et sois notre protecteur auprès de son auguste Mère. »

ANNONCIATION Domaine Public Saint Gabriel archange. Saint Raphaël

Cet archange est sans conteste le patron des guérisseurs et de la guérison. Son nom signifie « Dieu guérit ». Comme, dans le récit biblique, il accompagne et protège le jeune Tobi dans son périple, l’Église y a vu également le patron des voyageurs et l’ange gardien par excellence. Ange si proche de l’humanité que l’Église Orthodoxe y voit le dispensateur des dons du Saint-Esprit. Le poète inspiré Milton en donnera, dans son Paradis Perdu, une évocation d’une poésie vive et surprenante : « Couché en position de vol, il se déplace à toute vitesse à travers la vastitude du ciel éthéré. Il vole à tire-d’aile d’un monde à l’autre avec ses ailes étendues ; tantôt on l’aperçoit dans les vents polaires, tantôt d’un coup d’ailes il file en sifflant jusque dans l’air moite ».

   « Saint Raphaël, guide charitable des voyageurs, vous qui par la vertu divine, opérez des guérisons miraculeuses, daignez nous guider dans le pèlerinage de cette vie, et guérir les maladies de nos âmes et celles de nos corps. »

À quelle vitesse les anges se déplacent-ils ?[modifier]

ANGEL Philippe Lissac | GoDong Partager2k Philip Kosloski | 25 septembre 2019 Les anges sont souvent représentés dans les films sous les traits d’un être humain, se déplaçant à notre vitesse. Pourtant ces purs esprits défient les lois de la physique… Nous avons tendance à nous imaginer les anges tels qu’on les voit la plupart du temps dans les films : avec une apparence humaine et marchant à nos côtés, au même rythme que nous. Mais la réalité est bien plus mystérieuse. Le Catéchisme de l’Église catholique explique ainsi qu’ « en tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté : ils sont des créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. L’éclat de leur gloire en témoigne » (CEC n°330).

En d’autres termes, les anges n’ont pas de corps physique, tangible. Ce qui signifie qu’ils ne sont pas restreints dans leurs mouvements comme nous pouvons l’être. Le concept d’un pur esprit qui n’est pas limité par le temps ou l’espace est quelque chose de difficile à intégrer pour nous. Lire aussi : Faut-il redouter l’influence des anges ?

Saint Thomas d’Aquin s’est longuement penché sur la question des anges dans sa Somme théologique et est parvenu à la conclusion que, bien qu’ils ne soient pas soumis aux lois de l’espace, les anges peuvent se déplacer d’un endroit à un autre. La différence avec les humains, c’est que « l’ange peut être à tel instant ici, à tel autre instant ailleurs, sans qu’il y ait de temps intermédiaire. » (Partie I, question 53, article 3) Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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L’absence de corps fait que les anges évoluent dans notre monde sans occuper d’espace. Pour essayer de se représenter ce phénomène, l’analogie la plus proche serait celle du mouvement des électrons, ou des « sauts quantiques ». Les anges se déplacent instantanément d’un endroit à un autre sans traverser ni l’espace ni le temps. Lire aussi : À quel moment les anges ont-ils été créés par Dieu ?

Par une voie bien mystérieuse pour nous, les anges ont la capacité de se déplacer par leur simple volonté. S’ils veulent se rendre à un quelconque endroit sur terre, ils y sont instantanément. Les anges sont de merveilleuses créatures divines dont nous ne pourrons jamais comprendre toutes les dimensions au cours de notre vie terrestre. Ils sont une manifestation de la beauté et la diversité de la création, et nous donnent un avant-goût de ce à quoi pourrait ressembler notre vie au Ciel, quand nous ne serons plus limités par les lois terrestres.

Saint Michel, « boss » de tous les anges gardiens et peseur des âmes[modifier]

SAINT MICHEL Pxhere Partager707 Bernard Plessy | 27 septembre 2019 L’Archange Michel a tant de fonctions auprès de nous que nous pouvons être tenté de croire qu’il est à la limite de ce qu’il peut. Mais rassurons-nous d’emblée : il peut toujours tout pour nous. Et pour cause, son nom signifie : « Qui est comme Dieu ». Voyons voir du coup tout ce qu’il fait pour nous. Michel n’est pas un saint incarné, c’est un être céleste. Il ne relève pas du temps humain. S’il a un commencement, il n’a pas de fin ; son existence permanente n’est pas linéaire, mais ponctuelle ou sporadique, au gré de ses manifestations, ou apparitions. Michel est créature de Dieu, prestigieuse, chef de corps de la légion des anges, les anges du bien. On dit aussi Prince de la milice céleste. Flanqué de ses adjoints Gabriel et Raphaël.

Lire aussi : À quelle vitesse les anges se déplacent-ils ?

Et c’est donc lui qui livre bataille au Dragon. Qui est le Dragon ? C’est l’Ennemi. Le Rebelle, qui dit : Non serviam, je ne servirai pas. L’Insoumis. Combat décisif : ou lui ou Dieu. Sur le front, en première ligne, Michel, avec casque, armure, épée. Coups terribles. Autre chose qu’Olivier et Roland dans La Légende des Siècles. Michel l’emporte. Le Dragon est précipité dans l’abîme. Et Michel y gagne ses galons de porte-étendard, signifer.

Quand cela se passe-t-il ? Aux origines ? L’Apocalypse, qui raconte le combat, permet cette lecture (Ap 12, 7-9). Elle ne la garantit pas. Elle-même est hors du temps. Sa nature est de révéler. Elle peut le faire par préfiguration, et mettre aux origines ce qui sera lutte finale. Jésus, dans ses prédictions apocalyptiques, puisque les Évangiles le font donner dans ce genre d’époque, concourt à cette lecture ambiguë : « Je regardais le Satan tomber du ciel comme un éclair ! » (Lc, 10, 18). Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

Publicité - Luxe Watch PRO Lire plus > PUBLICITÉ Veiller à la victoire anticipée de chaque âme

Pour nous la seule chose qui importe, c’est que Michel ait gagné. De provisoirement on passera à définitivement. Mais en attendant la victoire finale, Michel a la lourde tâche de s’occuper de nous. Laissons ses apparitions — et même notre Mont-Saint-Michel, trop à dire. L’immense victoire collective de la fin des temps — when the stars begin to fall, comme dit un beau spiritual — ne le dispense pas de veiller à la victoire anticipée de chaque âme venue en ce monde. Quel travail ! Lire aussi : 13 infos que vous ignorez sûrement sur le Mont-Saint-Michel

Il s’y emploie au moins de trois façons. Responsable des anges gardiens, il vient s’assurer que chacun fait bien son office. Il se promène parmi nous. Mais nous ne le voyons pas ! Jeanne d’Arc, elle, le voyait. Parlant des saints : « Ils viennent très souvent, et très souvent je les ai vus parmi les chrétiens… Je vis saint Michel et ses anges des yeux de mon corps aussi bien que je vous vois… » Mon Dieu, donnez-nous le regard de Jeanne. Puis il s’active au moment de notre mort, comme en témoigne cet Offertoire de funérailles : « Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire, délivrez les âmes de tous les fidèles défunts des peines de l’enfer et du gouffre sans fond ; délivrez-les de la gueule du lion pour que l’abîme ne les engloutisse pas et qu’elles ne soient pas précipitées dans les ténèbres, mais que saint Michel, le porte-étendard, les introduise dans la sainte Lumière. » Dans ce rôle les savants disent qu’il est psychopompe, il accompagne les âmes, comme Hermès ou Mercure. Car il y a dans tout cela, sans la moindre irrévérence, une discrète part mythologique, dont il serait bien de parler un jour.

Et puis surtout il continue son combat contre le Malin ou le Mauvais, tant que ce monde reste dans le temps. Il n’y a pas si longtemps, à la fin de la messe, le prêtre, au bas de l’autel, récitait une prière composée et prescrite par Léon XIII : « Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous le demandons en suppliant : et vous, Prince de la milice céleste, repoussez en enfer, par la vertu divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour perdre les âmes. » Les autres esprits mauvais… Ô saint Michel, nous pourrions vous en faire une belle liste. Voilà l’Archange et ses états d’incessants services. Et il en a d’autres. Il protège la France. Henri Pourrat l’appelle l’Ange de la Nation. Chaque nation a son ange : nous, c’est saint Michel. Tous les 29 septembre, il reprend sa tenue militaire à la tête (et à la fête) des parachutistes.

Michel, le peseur d’âmes[modifier]

Nous, nous avons rendez-vous avec saint Michel au dernier jour. Cette fois Michel psychostase : le peseur d’âmes. Nous le voyons au tympan des cathédrales, Autun par exemple, balance à deux plateaux en main. La pesée d’une vie. Il est beau, il est sûr, il est souriant. Le plateau des bonnes actions descend : c’est le plus lourd. Agrippé à l’autre plateau, Satan grimace : il ne fait pas le poids. Comment laisser Michel ? Il faut plutôt lui demander de ne pas nous quitter. Faisons nôtre une antienne des IIes vêpres de sa fête : « Prince très glorieux, Archange Michel, souvenez-vous de nous ; ici et en tous lieux, priez toujours pour nous le Fils de Dieu, alleluia, alleluia. »

Solliciter l’ange gardien de son voisin, c’est possible[modifier]

ANGELS Tincottage | CC BY 2.0 Partager2k Isabelle Cousturié | 13 mars 2018 Voici une petite prière pour entrer en dialogue avec les anges gardiens de ceux qu’on aime, ils n’attendent que ça…

Cliquez ici pour ouvrir le diaporama

Dans la vie de Padre Pio, les rencontres avec les anges étaient fréquentes et il les connaissait très bien. Pour lui, il s’agissait d’une réalité très concrète. Un jour, un médecin lui demanda : « Il y a toujours beaucoup d’anges auprès de vous. Ne vous importunent-ils pas ? » – « Non, répondit Padre Pio simplement : ils m’obéissent ». Padre Pio, lui-même très proche de son ange gardien, invitait tous ceux qui venaient le voir à ne pas oublier leurs anges gardiens dans leurs prières. « Pour l’amour de Dieu, Écoutez-le ! », exhortait-il, « Ils sont invisibles, mais ce sont nos protecteurs pour la vie ». En revanche, ce que l’on sait moins c’est qu’il avait affaire aussi aux anges gardiens des autres. A ceux qui souhaitaient le contacter pour lui envoyer un message ou une demande, rapportent ses fils spirituels. « Qu’ils m’envoient leur ange, on discutera de la question qui les préoccupe ! », disait-il.

Dialogue d’anges

Dans ce processus, le saint frère capucin de Pietralcina impliquait son propre ange gardien pour coordonner les messages, révèle frère Alessio Parente dans sa biographie « Envoyez-moi votre ange gardien: Padre Pio ». Et il répondait toujours aux prières, travaillant à travers les anges gardiens des autres pour les aider. Les anges dialoguent avec Dieu, avec les hommes, et entre eux. Les anges inspirent images et pensées à leurs protégés, et leur pouvoir d’intercession est infini. Comme disait Padre Pio, « Ils n’ont pas besoin de payer le train et d’user leurs souliers », ils peuvent se déplacer à la vitesse de la pensée. Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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Voici une petite prière pour qu’ils interviennent et prient à notre place, quand nous ne le pouvons pas, et entrent en dialogue avec les anges gardiens de ceux qu’on aime, quand la croix qu’ils portent sur leurs épaules se fait de plus en plus lourde :

   Mon Saint Ange gardien,
   je vous salue et je vous remercie.
   Veuillez prier pour moi
   et prier à ma place
   dans tous les moments
   où je ne peux formuler mes prières.
   Daignez aussi,
   dans la Lumière divine,
   vous rencontrer avec les Anges gardiens
   de ceux que j’aime le plus,
   de tous ceux auxquels je m’intéresse spirituellement,
   pour les éclairer, les protéger et les conduire.
   Ainsi soit-il

L’ange est le serviteur de Dieu, il n’est pas le nôtre. Tous les anges gardiens agissent auprès de nous, tels des « instructeurs personnels » afin que nous portions le dessein de Dieu. Prier pour obtenir leur aide est une grande force. Ils ne sauraient être délaissés !

La contribution légendaire des anges à la construction de Sainte-Sophie[modifier]

web2-ha01-mosaic-of-the-seraphim-angel-in-hagia-sophia-turkey-shutterstock_93729955.jpg By Sadik Gulec | Shutterstock Partager192 Bérengère Dommaigné | 16 juillet 2020 Merveille de l’empire byzantin, Sainte-Sophie est auréolée d’histoires et de légendes. Parmi elles, plusieurs interventions d’anges qui auraient pris les travaux très à cœur… La basilique chrétienne Sainte-Sophie (« sagesse de Dieu »), a été construite dans un premier temps au IVe siècle, puis transformée et agrandit au VIe siècle par l’empereur Justinien. Chef d’œuvre de l’art byzantin, nombreuses sont les légendes qui circulent sur ce monument aux dimensions exceptionnelles. À commencer par le plan de sa construction qui aurait été donné par un ange, à Justinien, alors que celui-ci dormait.

Mais c’est une fois le chantier entamé, que les anges vont suivre cela de près et tout faire pour que le chantier avance vite et bien. Pendant les pauses des ouvriers, un enfant est installé sur le chantier, il a la charge de surveiller les outils pour éviter les vols. Et voila qu’un ange lui apparait, sous la forme d’un eunuque, pour lui demander d’aller chercher les ouvriers afin qu’ils se remettent plus vite au travail. L’enfant refuse de quitter son poste de surveillance, alors l’eunuque lui promet « par l’éternelle Sagesse » qu’il gardera les outils le temps que l’enfant aille les chercher.

Quand Justinien apprend cette histoire, il reçoit l’enfant et appelle tous ses eunuques pour voir si l’enfant reconnait celui qui lui a parlé. Mais l’enfant n’en reconnait aucun… Pour Justinien, cela ne fait aucun doute, c’est bel et bien un ange qui est intervenu, et pour être sûr que cet ange continue à veiller sur le chantier et le bon travail des ouvriers, il couvre l’enfant de cadeaux et lui demande de quitter son poste, afin que l’ange le remplace à tout jamais ! C’est alors que l’église prend alors le nom de « Sagesse Divine ». Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

Publicité - Luxe Watch PRO Lire plus > PUBLICITÉ Ref:362 En l’honneur de la Sainte Trinité

Les travaux se poursuivent, cette fois il s’agit d’élever la voûte qui domine le maître-autel, mais Justinien et ses architectes ne sont pas d’accord entre eux. La lumière doit-elle tomber d’une ou de deux fenêtres à construire ? C’est alors que de nouveau, un ange apparait à l’Empereur endormi, il est vêtu de la pourpre impériale cette fois, et commande non pas une ni deux, mais trois fenêtres à Justinien, en l’honneur de la sainte Trinité. Une fois la coupole terminée, il reste encore à la recouvrir d’or mais il semblerait que les caisses soient vides, Justinien a dépassé son « budget travaux »! Qu’à cela ne tienne, voila qu’un ange aurait guidé des mulets vers un souterrain secret, pour les charger de 80 quintaux du précieux métal. Et Sainte-Sophie a été construite en cinq ans, plus de 10.000 ouvriers y sont intervenus. Rien n’est trop beau pour cette exceptionnelle basilique, et les anges aussi ont été de la partie pour construire à la gloire de Dieu.

Si vous hésitez à vous confesser, demandez un coup de pouce à votre ange gardien ![modifier]

GUARDIAN ANGEL Fr Lawrence Lew, O.P. | Flickr CC BY-NC-ND 2.0 Partager591 Philip Kosloski | 27 juin 2020 L’idée d’aller vous confesser vous tracasse ? Demandez à votre ange gardien de vous en donner la force. Aller confesser ses péchés lors du sacrement de la réconciliation est une démarche souvent intimidante, particulièrement quand on ne l’a pas faite depuis plusieurs années. Cela peut être une source de gêne ou de peur, et la tentation est grande d’y renoncer et de rester tranquillement à la maison.

Si vous hésitez à aller vous confesser, vous pouvez faire appel à un allié de taille : votre ange gardien ! En effet, les catholiques croient que Dieu assigne un ange à chaque personne pour être à ses côtés et dont le rôle premier est de la mener au ciel. Lire aussi : Où est notre ange gardien lorsque nous traversons une épreuve ?

Même si nous ne pouvons pas les voir ni les entendre, nos anges ont le pouvoir de nous encourager et de nous donner de la force quand nous en avons besoin. La seule chose que nous ayons à faire est de nous ouvrir à leur assistance spirituelle et de les appeler à l’aide. Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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Voici une courte prière destinée à votre ange gardien ainsi qu’à tous les saints du ciel, afin de leur demander de vous donner la force d’aller confesser vos péchés à un prêtre et qu’ainsi vous puissiez vous sentir inondés de la miséricorde divine.

   Je vous demande, ô mon ange gardien, ainsi que mes saints patrons X. et X., saint Pierre et sainte Marie-Madeleine, et tous les saints de Dieu, d’intercéder pour moi qui suis pécheur, de m’assister afin que je puisse confesser mes péchés auprès d’un prêtre, totalement, humblement et le cœur contrit. Éclairez mon âme à la lumière de Dieu, et donnez-moi à voir tous les péchés qu’il me revient de confesser. Ô Jésus miséricordieux, prends pitié de moi, pécheur. Amen.

Baptême : pourquoi la formule « Nous te baptisons » n’est pas valide[modifier]

bapteme d'un enfant Pascal Deloche / Godong Partager86 Fr. Thomas Michelet, op | 09 août 2020

La Congrégation pour la doctrine de la foi invalide les baptêmes administrés avec des formules arbitrairement modifiées, comme « Nous te baptisons… ». Une note doctrinale approuvée par le pape explique que la validité du baptême dépend du sens objectif des paroles du rituel : c’est le Christ qui baptise, non la communauté.

La lutte contre le cléricalisme fait parfois tomber dans des excès inverses. Se décentrer de soi, qui est une nécessité spirituelle pour tous, ne doit pas pour autant conduire les prêtres à s’effacer derrière l’assemblée. Car le seul centre, c’est le Christ. Avec sans doute les meilleures intentions pastorales, mais peu ajustées, certains ont cru bon d’user de la formule suivante lors de la célébration de baptêmes : « Au nom du papa et de la maman, du parrain et de la marraine, des grands-parents, des membres de la famille, des amis, au nom de la communauté, nous te baptisons au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » – On croit rêver. Le baptême serait-il célébré au nom de la Trinité et de la grand-mère ?

Le problème n’est pas si simple[modifier]

Interrogée, la Congrégation pour la doctrine de la foi a donné sa réponse le 24 juin dernier (publiée seulement le 6 août dans le Bollettino du Saint-Siège). De tels baptêmes ne sont pas seulement fautifs, illicites : ils sont invalides. Le sacrement n’est même pas donné. Certains s’étonneront qu’il faille aller jusqu’à Rome pour une cause qui leur paraît entendue. Pour eux, que l’on change un iota du texte canonique, et le baptême est nul. Fin de partie.


D’autres en tireront au contraire argument pour dénoncer une fois de plus l’esprit juridique étroit du catholicisme latin formaté par le droit romain, lorsque ce n’est pas la conception magique de rituels à célébrer au mot près pour que leur charme opère. Pourtant, l’affaire n’est pas si simple. Il vaut la peine de se reporter à la décision elle-même avec la note doctrinale qui l’accompagne pour en mesurer quelques-uns des enjeux théologiques. Luxe Watch PRO: Cette incroyable Smartwatch cartonne en France ! (Publicité) Cette incroyable Smartwatch cartonne en France !

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C’est le Christ qui baptise[modifier]

De cette formule improbable, la Congrégation n’a retenu en fait qu’un mot : « nous ». Lorsque le prêtre dit : « Je te baptise », il ne le fait pas en son nom propre mais « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » dont il n’est que le ministre, « signe-présence de Celui qui rassemble…, signe extérieur du fait que le sacrement n’est pas soumis à l’action arbitraire d’une personne ou d’une communauté, et que le sacrement appartient à l’Église universelle. » Il agit ainsi au nom du Christ et de l’Église, et même dans le nom du Christ, dans la personne du Christ : « Quand Pierre baptise, c’est le Christ qui baptise » (St Augustin, Traité sur l’Évangile de Jean, VI, 7). En revanche, si le prêtre dit « Nous te baptisons », il se transforme en fonctionnaire délégué par l’assemblée ; le baptême devenant autocélébration, horizontale et immanente. Les sacrements institués par le Christ ne sont plus alors qu’une œuvre humaine qui ne saurait donner la grâce. Ce pronom est donc d’importance, qui peut ruiner l’ensemble. WEB2-CATHOLIC BAPTISM-godong-fr292456s.jpg Sebastien Desarmaux I Godong | Célébration d'un baptême à Saint-Pierre de Charenton (Val-de-Marne).

Un seul ministre représente le Christ[modifier]

À l’appui, la note doctrinale cite un curieux article de la Somme de théologie (IIIa, Q. 67, art. 6) dans lequel St Thomas d’Aquin se demande si le baptême pourrait être administré à plusieurs ministres sur un même sujet. Si l’un d’eux se contentait de dire les paroles tandis que l’autre donnait seulement le bain d’eau, aucun des deux ne baptiserait, il n’y aurait rien. En revanche, si les deux accomplissaient chacun et en même temps le rite complet, le baptême serait valide mais illicite : « Ils devraient être punis pour ce rite insolite, mais non pour avoir réitéré le baptême. » Pourtant, même dans ce cas, St Thomas rejette la formule « nous te baptisons » comme allant contre la notion de ministère : « Comme il n’y a qu’un seul Christ, il faut aussi qu’il n’y ait qu’un seul ministre qui représente le Christ. » – De même admet-il la possibilité de la concélébration eucharistique : « Parce que le prêtre ne consacre qu’en tenant la place du Christ, et que beaucoup sont un dans le Christ, peu importe que ce sacrement soit consacré par un seul ou par beaucoup » (IIIa, Q. 82, art. 2). Et là aussi, les concélébrants ne disent pas « Ceci est notre Corps » mais « Ceci est mon Corps » car il n’y a qu’un seul Christ. Lire aussi : Elle transforme sa robe de mariée en robe de baptême Ministre de l’Église

Dans sa note doctrinale, la Congrégation ne s’étend guère sur la première partie de la formule, « Au nom du papa et de la maman, du parrain et de la marraine, etc. », qui n’est même pas citée dans la décision. Pour St Thomas, cela fait pourtant partie de ces ajouts qui invalident aussi le sacrement si le célébrant manifeste par là qu’il a l’intention « d’introduire un nouveau rite, non agréé par l’Église » et qu’il ne « semble pas avoir l’intention de faire ce que fait l’Église » (IIIa, Q. 60, art. 8). Intention dont le document rappelle bien qu’elle est une règle de l’Église définie par le concile de Trente (Denz. 1611 : « Si quelqu’un dit que chez les ministres, alors qu’ils réalisent et confèrent les sacrements, l’intention n’est pas requise de faire au moins ce que fait l’Église : qu’il soit anathème »). En effet, le ministre n’est pas seulement ministre du Christ. Il est aussi ministre de l’Église, Corps mystique du Christ. Il agit aussi bien dans la personne du Christ que dans la personne de l’Église. Se couper de l’Église revient donc à interrompre le flot de la grâce qui s’écoule par le sacrement. Le sens objectif des paroles prononcées

Mais il faut aussi tenir compte de la signification objective des paroles prononcées. Pour St Thomas (ibid.), si le sens n’est pas altéré, les ajouts ou omissions ne font pas disparaître la vérité du sacrement. En revanche, si le sens est détruit, le sacrement n’a pas lieu. Ainsi, la formule « Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et que la Sainte Vierge te soit en aide », n’invalide pas le baptême, car elle se contente d’invoquer l’intercession de la Vierge. Tandis que serait invalide le baptême « au nom de la Sainte Vierge », soit qu’on l’ajoute comme une quatrième personne de la Trinité, soit qu’on signifie par là que le nom de la Sainte Vierge opère quelque chose dans le sacrement.

Baptiser « au nom du papa et de la maman, du grand-père et de la grand-mère… » n’est donc pas seulement maladroit ou équivoque. Quand bien même la série familiale n’est pas mise exactement sur le même plan que la Sainte Trinité, cela peut donner à penser que la causalité instrumentale du rite s’exerce par la médiation de la famille et de l’assemblée, ce qui serait contraire à la vérité du sacrement. Comme le note la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Rituel du baptême souligne suffisamment si l’on y prête attention le rôle respectif des parents, des parrains et marraines et de l’assemblée pour qu’il soit inutile de le modifier de manière indue, au risque de réduire la célébration de la Pâque du Christ en une célébration familiale qui ne nous livre plus le mystère en vérité.