Cardinal Sarah
Pour le cardinal Sarah, communier dans la main est un manque de respect[modifier]
Publié le 24 Février 2018
Maurice Page dans son article pour cath.ch du samedi 24 février 2018 nous montre que pour le cardinal Robert Sarah, la seule manière appropriée de recevoir la communion est sur langue et à genoux. Dans la préface d’un livre publié en Italie, le préfet de la Congrégation pour le culte divin souligne que “l’attaque la plus insidieuse du diable consiste à essayer d’éteindre la foi en l’Eucharistie, semant des erreurs et favorisant une manière inadaptée de la recevoir”.
Pourquoi persister à communiquer debout et dans la main ? Pourquoi cette attitude de manque de soumission aux signes de Dieu ? S’interroge le cardinal Sarah. Dans la préface du livre d’un prêtre italien, Federico Bortoli, intitulée “La distribution de la communion dans la main. Profils historiques, juridiques et pastoraux” le prélat fait un long plaidoyer pour la communion dans la bouche.
“La liturgie est faite de nombreux petits rites et gestes – chacun d’eux est capable d’exprimer ces attitudes chargées d’amour, de respect filial et d’adoration de Dieu, écrit le cardinal ghanéen. C’est précisément pour cette raison qu’il est opportun de promouvoir la beauté, l’adéquation et la valeur pastorale d’une pratique développée au cours de la vie et de la longue tradition de l’Église, c’est-à-dire l’acte de recevoir la Sainte Communion sur la langue et à genoux. La grandeur et la noblesse de l’homme, ainsi que la plus haute expression de son amour pour son Créateur, consiste à s’agenouiller devant Dieu.”
“On comprend comment l’attaque la plus insidieuse du diable consiste à essayer d’éteindre la foi en l’Eucharistie, semant des erreurs et favorisant une manière inadaptée de la recevoir, poursuit le prélat. La cible de Satan est le sacrifice de la Messe et la présence réelle de Jésus dans l’hostie consacrée.”
Le cardinal argumente contre la communion dans la main en indiquant que cela “implique sans aucun doute une grande dispersion de fragments”. Or si le Christ est présent tout entier dans l’hostie, il est de même présent dans le plus petit des fragments. Le risque de manque de respect ou de profanation est en donc accru. Au contraire “l’attention du prêtre à la plus petite miette, le soin à purifier les vases sacrés, à ne pas toucher l’Hostie avec les mains moites, deviennent des professions de foi en la présence réelle de Jésus, même dans les plus petites parties des espèces consacrées.”
Rappelant le fait que le pape Pie X avait autorisé en 1910 à donner la communion aux jeunes enfants, le cardinal Sarah s’interroge : “si un enfant reçoit le Pain eucharistique de la même manière qu’il reçoit un bonbon de sa mère, quel sens du sacré aura-t-il ?”
Approuvant les thèses de l’auteur du livre, le cardinal estime que la communion dans la main a été introduite souvent de manière abusive par les conférences épiscopales locales dans l’Église latine. Il insiste pour “qu’aucun prêtre n’ose prétendre imposer son autorité sur cette question en refusant ou en maltraitant ceux qui veulent recevoir la Communion à genoux et sur la langue.”
Le cardinal Sarah est l'un des leaders de l'opposition au pape François. Sûrement, celui qui chérit un plus grand pouvoir à la Curie, comme le responsable maximum de la liturgie. A-t-il oublié qu’il a déjà reçu deux admonestations publiques du pape Francisco après avoir suggéré que les prêtres doivent célébrer l'Eucharistie dos du peuple et pour marquer la messe de Vatican II, au moins dans beaucoup de ses manifestations, comme "profane et superficielle" selon lui ? Sans doute.
Ensuite, la communion debout n’est pas un manque de respect à l’Eucharistie comme le montre l’article de Philippe Clanché du 27 septembre 2010 pour temoignagechretien.fr : «Communier à genoux ?». Jean Rigal, ancien professeur d'ecclésiologie à l'Institut catholique de Toulouse, dénonce cette tendance romaine en s'appuyant sur l'histoire : «La communion à genoux et à la bouche est apparue au cours du Moyen-âge. L'ancienne tradition demande 'qu'on adresse les prières au Seigneur en restant debout' (Concile de Nicée, 325). En Orient et en Afrique du Nord au temps de saint Augustin (Ve siècle) les fidèles venaient au «Chancel» (entrée dans le sanctuaire) et communiaient debout.» Et le prêtre du diocèse de Rodez de citer Cyrille de Jérusalem (IVe siècle) : «Lorsque tu t'avances, ne marche pas les mains grandes ouvertes devant toi, les doigts écartés, mais fais de ta main gauche un trône pour la droite qui doit recevoir le Roi; puis recourbe en creux la paume de celle-ci et prends possession du Corps du Christ en disant Amen. Alors avec le plus grand soin, sanctifie tes yeux par le contact de corps sacré et consomme-le».
Traductions liturgiques, le pape François désavoue le cardinal Sarah[modifier]
Publié le 22 Octobre 2017
Nicolas Senèze, envoyé spécial permanent à Rome, nous montre dans son article pour la-Croix.com qu’alors que le cardinal Sarah cherchait à atténuer la portée du motu proprio Magnum principium, publié début septembre sur les traductions liturgiques, le Vatican a publié dimanche 22 octobre une lettre du pape recadrant le préfet de la Congrégation pour le culte divin. Pour le pape François, les traductions liturgiques peuvent subir des adaptations.
C’est une sévère mise en garde que le pape François vient d’adresser au cardinal Robert Sarah à propos des traductions liturgiques. Dans une lettre écrite le 15 octobre dernier et publiée – de manière très inhabituelle – par le Saint-Siège dimanche 21 octobre, le pape recadre en effet de manière très claire son préfet de la Congrégation pour le culte divin à propos de la mise en œuvre du motu proprio Magnum principium.
Dans ce texte publié le 9 septembre 2017, le pape François entendait en effet redonner aux conférences épiscopales la responsabilité de la traduction des textes liturgiques. La traduction de ces textes faisait l’objet d’un sévère contrôle romain depuis l’instruction Liturgiam authenticam, publiée en 2001 sous Jean-Paul II, en vertu de laquelle Rome avait fini par imposer ses propres traductions aux épiscopats.
Une façon de faire sur laquelle le pape François entendait revenir en redonnant la responsabilité des traductions aux conférences épiscopales, leur travail ne devant plus obtenir que la «confirmation» (confirmatio) du Saint-Siège et non plus son «autorisation» (recognitio) comme c’était le cas jusqu’ici.
Néanmoins, dans un «commentaire» du motu proprio adressé au pape puis publié par certains sites traditionalistes, le cardinal Sarah expliquait que la réforme du pape François n’avait rien changé. «Comme la recognitio, la confirmatio n’est en aucun cas une formalité», écrivait notamment le cardinal, pour qui cette dernière «présuppose et implique un examen détaillé de la part du Saint-Siège, et la possibilité pour ce dernier de conditionner sine qua non la confirmatio à la modification de certains points particuliers qui pourraient être exigés par le fait qu’ils ne répondent pas au critère de “fidélité”.»
Or, rien de tel pour le pape François. «Avant tout, il faut mettre en évidence l’importance de la nette différence que le nouveau motu proprio établit entre recognitio et confirmatio», écrit clairement le pape pour qui son texte «abolit la pratique, adoptée par (la Congrégation pour le culte divin) à la suite de Liturgiam authenticam». Et de bien préciser qu’«on ne peut donc pas dire que recognitio et confirmatio sont” strictement synonymes”».
Au contraire, affirme le pape François, «Magnum principium ne soutient plus que les traductions doivent être conformes en tout point aux normes de Liturgiam authenticam, comme cela arrivait par le passé.» Il explique que «la confirmatio ne suppose donc plus un examen détaillé mot à mot, excepté dans les cas évidents qui peuvent être faits aux évêques pour leur réflexion ultérieure. Cela vaut notamment pour les formules importantes, comme les prières eucharistiques et en particulier les formules sacramentelles approuvées par le Saint-Père».
Et il ajoute son propre commentaire du mot «fidèlement», sur lequel le cardinal Sarah s’appuyait pour conserver une complète surveillance sur les traductions liturgiques. Ce mot, explique le pape, «implique une triple fidélité : en premier au texte original, aux langues particulières dans lesquelles il est traduit et, enfin, à la compréhensibilité du texte de la part des destinataires». Contrairement à la pratique de la Congrégation pour le culte divin, le pape François admet donc des adaptations du texte original latin pour que la traduction soit compréhensible.
«En ce sens, la recognitio indique seulement la vérification et la sûreté de la conformité au droit et à la communion de l’Église», insiste le pape, qui énonce clairement que «le processus de traduction des textes liturgiques importants», comme le Credo et le Notre Père, «ne doit pas mener à un esprit d’“imposition” aux conférences épiscopales d’une traduction faite par le dicastère». S’il concède que «la recognitio n’est pas un acte simplement formel», il rappelle aussi «l’esprit de dialogue» entre Rome et les conférences épiscopales que demandaient son motu proprio.
Enfin, alors que le texte du cardinal Sarah «a été publié sur de nombreux sites Web, et de manière erronée attribué à votre personne», le pape demande «courtoisement» à son préfet «de veiller à la divulgation de ma réponse sur les mêmes sites ainsi que de l’envoyer à toutes les conférences épiscopales». Un désaveu sans ambiguïté pour le cardinal Sarah.
Le pape fait enfin une correction publique au cardinal Sarah sur la signification du récent document «Magnum Principium» qui signifie bien un transfert de pouvoir de Rome vers les conférences épiscopales locales. C’est un signe visible de la décentralisation voulue par le pape François.
je crains que le problème ne soit très simple à comprendre : "errare humanum est, perseverare diabolicum", "Mýlit se je lidské, setrvávat je ďábelské" en Tchéque, "L'erreur est humaine, persister est diabolique" en français, "Błądzić jest rzeczą ludzką, aby utrzymywać to diabelski" en polonais, "Błądzić jest rzeczą ludzką, aby utrzymywać to diabelski" en anglais, "Kupotea ni binadamu, ili kutekeleza ni ya kishetani" en swahili, "errar es humano, pero perseverar es diabólico", en espagnol, "أن يخطئ هو الإنسان، أن تستمر هي شيطانية" en arabe, "Чтобы человеку свойственно ошибаться, упорствовать является дьявольским", en russe - a ce que nous dit GoogleTranslate. Le tout est de tenter par consensus œcuménique (on dit aussi catholique) d'être sur que l'on ne dit pas de bêtises au Bon Dieu. Bien sûr il est bon, certainement il n'a pas offense volontaire, et Il pardonnera une fois, cent fois, mais à la longue Il pourrait avoir des doutes sur notre sérieux, simplement ne plus nous donner ce qu'on ne lui demande plus, et nous traiter avec la légèreté d'attention avec laquelle nous Le traitons. J'avais l'impression que l'Amour reposait plus sur la sollicitude de l'autre que sur la décontraction (voire la désinvolture). L'important n'est ni la langue, ni le rite. Mais de s'assurer de la dignité de l'humanité (sapiens sapiens) chérissant son Dieu.
L'opposition au pape s'unit autour des messes en latin[modifier]
Publié le 15 Septembre 2017
Jesús Bastante nous montre ce vendredi 15 septembre 2017 qu’il y a des images qui valent mille mots. Les cardinaux Burke, Sarah et Müller, trois des principaux opposants du pape François dans le processus de réforme de l'Église, célébrant les dix ans du Motu Proprio Summorum Pontificum, qui a permis le «retour» des messes en Latin. À côté d’eux, l'ancien président de l'IOR, Gotti Tedeschi, qui s'est également révélé l'ennemi déclaré de Bergoglio. En acte, un hommage à l'Église préconciliaire, où même le pape actuel n'a pas été nommé. Il y avait des références constantes à Benoît XVI, qui en 2007 a encore une fois permis l'utilisation généralisée de la messe préconciliaire.
Tout cela après que le pontife a déclaré ces dernières semaines avec «l'autorité magistrale» que les réformes de Vatican II des années 1960 pour permettre à la messe d’être en langues vernaculaires plutôt qu’en latin sont «irréversibles». Plus récemment, le pape François a autorisé les conférences épiscopales locales à superviser les traductions liturgiques au lieu du Vatican. Mettant un coup d’arrêt aux prétentions du préfet de la liturgie, Robert Sarah, l'un des protagonistes de l'acte d'hier.
Mais comme le montre John L. Allen Jr. sur Cruxnow.com dans son article de ce vendredi «Malgré la coupure de ses ailes, Sarah ne va pas rester tranquille pour défendre la tradition», bien que le cardinal Robert Sarah de Guinée a sans doute eu ses ailes coupées, alors que pape François a récemment transféré une partie du contrôle de son département du Vatican sur la traduction de textes liturgiques aux évêques locaux, une adresse majeure qu'il a prononcée jeudi suggère que si quelqu'un s'attend à ce que Sarah se calme, ils peuvent l'oublier, puisqu’il a loué Summorum Pontificum comme un «signe de réconciliation dans l'Église» (plutôt de division), disant que la messe latine est importante face à un monde marqué par «une laïcité toujours plus agressive, le consumérisme, un terrorisme sans Dieu, et une culture de la mort qui met en danger nos frères et sœurs les plus vulnérables». Ce n’est pas la messe en latin qui peut combattre cela, mais le dialogue, la compréhension et l’action.
Sarah a lancé aussi un défi à son auditoire, lui demandant de cesser de se considérer comme «traditionalistes», et d'arrêter de permettre aux autres de se référer à eux de cette façon. Si quelqu'un s'attendait à ce qu'il vienne à critiquer le pape, ils se sont retrouvés déçus, car il ne l’a jamais fait directement. Le jeudi matin, le cardinal allemand Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation du Vatican pour la Doctrine de la Foi, a parlé au groupe, en disant que la "liturgie antique continuera à rajeunir l'Église". Rajeunir avec du vieux, ce n’est pas ce qu’à fait Jésus. N’a-t-il pas dit ? : «Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves» (Marc 2, 21-22). On ne fait pas du neuf avec du vieux.
Laissons Mgr Sarah et Mgr Müller dans leur Église forteresse, car ce vendredi Christopher White dans Cruxnow.com dans l’article «Le cardinal Wuerl monte une forte défense de 'Amoris' et du pape François», nous montre que dans la conférence d'ouverture de la Conférence sacrée de l'Université de Georgetown, le cardinal Donald Wuerl de Washington a défendu les efforts du pape Francis pour décentraliser la gouvernance de l'Église, son approche de la synodalité et «Amoris Laetitia». La conférence du cardinal a été organisée autour de quatre piliers dans lesquels il croit que la pape François a offert à l'Église de nouvelles perspectives : l'écoute, l'accompagnement, le discernement et l'évangélisation. S'appuyant sur sa participation aux synodes de 2014 et 2015, axés sur la vie familiale, Wuerl les qualifie de "la collaboration et la consultation épiscopale les plus ouvertes, attrayantes et réfléchies" des onze auxquelles il a participé. En plus de la participation des cardinaux et des évêques, le synode a réuni des familles de partout dans le monde pour participer et offrir leurs expériences variées d'intégration de la vie familiale avec leur foi.
Selon Wuerl, "Un autre élément très évident dans la compréhension de Francis de la synodalité est la reconnaissance que, bien que les évêques soient les enseignants officiels et les gardiens de la foi, la foi est également exprimée et exprimée chez tous les fidèles". Parmi les nombreux thèmes discutés, la question de la communion pour les catholiques divorcés et remariés a pris le devant de la scène. En avril 2016, le pape François a libéré Amoris Laetitia, l’exhortation apostolique offrant son évaluation finale sur les délibérations du synode. L'exhortation a fait l'objet d'un examen minutieux de certains membres de l'Église pour avoir pris soin de communiquer avec les catholiques divorcés et remariés et en mettant davantage l'accent sur le rôle du discernement et de l'accompagnement pastoral.
S'appuyant sur le thème de la miséricorde, qui a été la pierre de touche de cette papauté, Wuerl a déclaré : «l'exhortation nous appelle à reconnaître que le point de départ ou le principe à partir duquel nos actions pastorales doivent être est la révélation de l'amour et de la miséricorde de Dieu.» «Le droit de l'Église a certainement une grande importance, mais ce n'est pas le seul point de référence dans le ministère pastoral», a-t-il ajouté.
Wuerl, qui a été l'un des plus puissants apologistes d'Amoris Laetitia dans la hiérarchie de l'Église des États-Unis, a confirmé à plusieurs reprises l'exhortation en tant que modèle d'amélioration du ministère pastoral. Dans ses remarques à près de 200 participants, y compris le président de Georgetown, le Dr John J. DeGioia, Wuerl a soutenu que, par une orientation pastorale renouvelée sur l'écoute de l'expérience de la vie réelle des fidèles, l'Église dans son ensemble pourrait développer une compréhension plus profonde de sa doctrine.
"La mission pastorale et le ministère de l'Église doivent inclure non seulement la présentation de l'enseignement de l'Église (sa doctrine), mais aussi prendre en considération la manière dont cet enseignement peut et est réellement reçu ou saisi par les individus, en particulier de leur situation et de leurs circonstances, et aussi comment les pasteurs d'âmes peuvent se livrer en compagnie des fidèles dans le cheminement vers l'adoption plus complète du message vivifiant de l'Église", a déclaré Wuerl. "Ce que le pape François fait est de tous nous aider à comprendre que, pour être de véritables témoins de Jésus, nous devons marcher ensemble en témoignant et en nous soutenant", a-t-il conclu.
En finir avec l’Église forteresse pour une Église plus active et proche des gens, n’est-ce pas là le retour au message évangélique ? En tout cas le pape le pense et les conservateurs rongent leurs freins.
Lenrouleur10/10/2017 19:43
Bonjour,
- Bien que n'étant pas croyant, j'ai pu assister à certaines messes en latin (avant le concile). Et meme si je comprend toutes vos raisons et vos inquiétudes, il y'a quand meme des gens qui aiment cette liturgie; ça les touche, ça les nourrit en un sens. Faudrait-il les exclure sous pretexte qu'ils sont des mauvais chrétiens ?
- Et puis de toute façon, on peut célébrer la nouvelle messe aussi en latin (et meme dos au peuple) m'avait dit un pretre.
[]paroissiens-progressistes21/10/2017 18:28
- Socrate d'Aquin,
- Ce sont d'autres styles de musique sacrée, qui ont des noms comme le montre des cérémoniaires : la musique sacrée moderne, la musique sacrée pour orgue, le chant populaire religieux et la musique religieuse.
- Merci !
[]Socrate d'Aquin20/10/2017 21:26
- D'accord je comprend mieux.
- Mais si ce n'est ni la polyphonie ni le grégorien, qu'est-ce ?
[]paroissiens-progressistes18/10/2017 14:07
- Socrate d'Aquin,
- Je vois que vous voyez le mot profane dans le sens qui n'est pas religieux, moi je l'utilise plutôt dans le sens d'une musique religieuse qui n'est ni le grégorien ni la polyphonie.
- Merci !
[]Socrate d'Aquin18/10/2017 11:45
- J'avoue ne pas vraiment vous comprendre: comment une musique pourrait-elle être à la fois sacrée et profane ? A mon sens, une musique est soit sacrée soit profane. Et si la première peut avoir sa place dans la liturgie (ce qui n'exclut pas la participation des fidèles, bien au contraire puisqu'ils doivent la chanter), ce n'est pas le cas de la seconde, en aucun cas.
[]paroissiens-progressistes18/10/2017 08:55
- Socrate d'Aquin,
- Je ne fais que reprendre les propos d'un ami, qui se demandait que si le grégorien et la polyphonie avaient une si grande place, l'autre musique sacrée, pouvait être vue comme profane. En gros, une musique sacrée dans laquelle le fidèle joue un rôle, qui serait vue comme une musique sacrée profane.
- Merci !
[]Socrate d'Aquin17/10/2017 19:37
- Pour répondre à votre question, le grégorien est par essence un chant en latin. En revanche, je crois qu'on pourrait (et qu'on devrait) faire ce qu'ont fait les grands compositeurs classiques, à savoir: s'inspirer des mélodies grégoriennes pour composer des musiques liturgiques (donc conformes aux textes de la liturgie, notamment les antiennes d'ouverture, d'offertoire, de communion, le graduel...) en polyphonie (et cette fois-ci, en français). Le Père Gouzes, op, l'a fait pour certains textes (trop peu).
- Et ensuite, j'avoue ne pas comprendre pourquoi vous parlez de profane, et en quel sens vous en parlez...
[]paroissiens-progressistes17/10/2017 17:44
- Socrate d'Aquin,
- Le profane et le grégorien ne sont en rien incompatibles. Ils ont toujours eu une belle place dans les célébrations, pour moi l'un ne va pas sans l'autre. Le grégorien a d'ailleurs beaucoup évolué, savez vous si on peut le chanter en langue vernaculaire ?
- Merci !
[]Socrate d'Aquin13/10/2017 18:18
- Il n'y a pas que le grégorien en effet. La polyphonie (notamment celle de Palestrina) est absolument magnifique. D'ailleurs, j'espère que bientôt, des compositeurs produiront des musiques liturgiques de qualité, en polyphonie française, basés sur les textes de la messe (antiennes d'ouverture, etc.).
- Reste que le grégorien doit occuper la première place, comme le demande le concile et le missel de 1969. Sans exclusive, bien entendu.
[]paroissiens-progressistes13/10/2017 10:08
- Socrate d'Aquin,
- Ce n'est pas que la liturgie soit en latin ou en vernaculaire m'inquiète, mais plutôt son utilisation dans des buts plus conflictuels que religieux. Après tout dans l'Eglise, et le pape actuel veut que le missel de 1969 soit bien appliqué. Le latin n'est pas que solennel, et il peut être aussi joyeux. Vous savez aussi que pour les fidèles comprennent, les prêtres et les évêques faisaient déjà leur homélie en langue vulgaire et permettait déjà de faire les prières ainsi.
- N'oubliez pas non plus qu'il n'y a pas eu que le chant grégorien, il y eu la polyphonie durant le Moyen-âge et la Renaissance. Celle-ci existe encore actuellement dans d'autres cultures.
- Merci !
[]Socrate d'Aquin12/10/2017 20:19
- Je vous remercie pour vos cordiales réponses. En effet, le missel de 1969 est l'aboutissement de ce qu'on appelle aujourd'hui le "mouvement liturgique", qui fut ensuite approuvé par S. Pie X, Pie XII, Jean XXIII et Paul VI.
- Après, vous voyez, il y a beaucoup de préjugés sur le missel de Paul VI, véhiculés aussi bien par la "droite" que par la "gauche" de l'Eglise. Notamment le latin (alors que le concile dit explicitement qu'il faut conserver le latin dans la liturgie, tout en accordant l'usage des langues vivantes, surtout pour les lectures), même s'il devrait être mis davantage en valeur pour montrer la continuité de la Tradition dans la vie de l'Eglise. Il y a aussi la question de l'orientation. Si le cœur vous en dit, j'ai écrit un article sur mon blogue, ou je montre que l'on peut célébrer face au peuple ou face à Dieu aussi bien dans la forme ordinaire que dans la forme extraordinaire, les deux postures sont permises dans les deux missels.
[]paroissiens-progressistes12/10/2017 09:36
- Socrate d'Aquin,
- Si j'ai poussé un peu, c'est que je voulais voulais vous poser ces questions. Je ne vous sentais pas tradi, donc vous confirmez mon intuition. Comme je vous l'ai déjà dit, ce qui se trouve dans la messe de Paul VI comme la nomme ses adversaires se trouvait déjà dans le concile Vatican II, et c'est la mise en application de la liturgie entre 1964 et 1969 qui aboutit au Missel de 1969.
- C'est aussi l'aboutissement des intuitions de certains papes comme Pie X qui parlait déjà de la participation active des fidèles dans un motu proprio en 1903, et Pie XII associait les fidèles à l'eucharistie dans l’encyclique Mediator Dei en 1947. C'est aussi durant sa période qu'on lieu les premiers tests sur la participation active des fidèles, et parmi le renouveau liturgique se trouvait l'introduction de la langue vulgaire proposée en 1956 comme on la nommait et dont on préférait le nom langue vivante.
- La Tradition admet la nouveauté et elle s'enrichit. En restant à la lettre, on ne l'enrichit pas vraiment. Le latin n'est pas exclu, c'est plutôt le rite tridentin qui est une forme extraordinaire de ce rite. Le rite ordinaire peut aussi se faire en latin. Il n'y a jamais eu exclusion de ce rite en latin, il est fait dans certains cadres.
- Merci !
Lenrouleur11/10/2017 21:29
- Merci, Socrate d'Aquin, pour vos infos.
[]Socrate d'Aquin11/10/2017 20:32
- Mon cher paroissien-progressiste, je ne suis pas traditionaliste. Mais alors pas du tout. Je puise l'essentiel de ma nourriture spirituelle dans la forme ordinaire (en latin ou en français), je suis profondément attaché au Concile lui-même (et pas à ses récupérations idéologiques consistant à lui faire dire ce qu'il n'a jamais dit) et si vous avez un jour la curiosité d'aller jeter un coup d'oeil sur le forum "cité-catholique", vous verrez que j'ai souvent eu à croiser le fer avec des "tradis", intégristes ou non. Je ne suis donc ni rigide, ni "tradi" ni quoi que ce soit.
- En fait, je m'insurge juste sur l'assimilation "latin = rite tridentin". Non seulement c'est faux, mais en plus, cela conforte les "tradis" dans leurs revendications. Or on a des quantités de textes du Vatican qui affirment que le latin reste la langue normale (ou plutôt... ordinaire) de la liturgie romaine (par exemple Sacrossanctum Concilium) et que le chant grégorien doit occuper la première place (ainsi l'IGMR dit-elle: "le chant grégorien, chant propre de la Liturgie romaine, doit occuper la place principale"). Ça n'est pas du traditionalisme; c'est au contraire dans la ligne du Concile. Comme je l'ai dit plus bas, le Pape François lui-même célèbre la messe en latin lors des fêtes.
- A partir de là, pourquoi exclure le latin, si l'exemple vient de si haut ?
[]paroissiens-progressistes11/10/2017 18:53
- Socrate d'Aquin,
- Vous savez tout comme moi qu'un prêtre peut légitimement célébrer la messe en latin selon le missel de Paul VI, ce qui est souvent le cas lors de rassemblements internationaux et c'est en latin que sont publiées les éditions de référence - dites « typiques » - des textes liturgiques.
- La messe tridentine est une célébration extraordinaire et non ordinaire. D'ailleurs les groupes qui la demande ne doivent pas nier la validité ou la légitimité de la forme ordinaire. J'espère que vous ne niez pas la légitimité du rite ordinaire ?
- Le pape se demande pourquoi tant de rigidité chez des jeunes qui désirent la messe en latin. Pour lui, ça cache de l’insécurité, ou même autre chose. Il nous dit que le traditionalisme rigide n’est pas bon. Êtes vous rigide ?
- Merci !
[]Socrate d'Aquin11/10/2017 12:47
- Bonjour Lenrouleur,
- Après, comme vous l'avez dit très justement, on peut célébrer la "nouvelle messe" (qui n'est pas si nouvelle que ça en fait) en latin et même dos au peuple (plus exactement face à Dieu). Non seulement c'est permis, mais c'est légitime.
- Pour ma part, c'est cette liturgie que je souhaiterai voir davantage célébrée. Dire que la réforme liturgique est irréversible ne revient pas à dire qu'il faut obligatoirement célébrer en français. L'édition typique originale est en latin, la messe reste celle du rit latin (ou rit romain)... et le Pape François célèbre habituellement ses messes papales en latin (comme le montre cette messe qu'il célébra le jour de la Saint-Pierre et Saint Paul: https://www.youtube.com/watch?v=e8x9mZQOTFg&t=1805s )
- En espérant que cela pourra vous éclairer.
[]paroissiens-progressistes11/10/2017 11:44
- Lenrouleur,
- Mais le problème, c'est qu'en faisant ainsi c'est comme dire que l'Eglise refuse d'évoluer, le retour au rite ancien c'est rester dans un passé révolu. Il y a sans doute des gens qui aiment cette liturgie, mais elle sert surtout aux tradis et intégristes à revenir sur tout ce qui a été fait depuis Vatican II, il est normal que le pape leur dise où sont les limites et qu'il soit très strict sur la messe en latin.
- Merci !
gaetan ribault16/09/2017 21:41
- Lire le § 8 de sacrosanctum concilium
[]paroissiens-progressistes17/09/2017 19:04
- gaëtan,
- Je l'ai lu et il a un rapport avec la Jérusalem céleste qui selon l'Apocalypse inspirera la joie et la fête, la célébration si elle doit ressembler à cela doit être joyeuse et non austère. Et je ne vous voit nullement austère.
- Merci !
gaetan ribault16/09/2017 17:22
- l'ECR possédait par rapport à d'autres confessions l’énorme avantage d'avoir une tête. C'est aussi un inconvénient quand cette tête déraille. Le Concile V II à permis Sacrosanctum Concilium 36§2 l'utilisation de la langue vernaculaire, Mais était-ce bien nécessaire en pays latins ? J'en doute , étant donné la proximité des dialectes. Il n'en demeure pas moins 36§1 que la langue liturgique reste le latin.
- Bref la messe de Paul VI , mise à par l'assez ridicule prière universelle , en général ramenée à des vœux pieux , Ne me gêne absolument pas et son déroulé est assez satisfaisant sauf deux points
- -Des chants en français que je n'aurait pas osè chanter chez les cœurs vaillants
- -Un usage abusif de la musique , sans doute pour masquer l'indigence des chants
- Comme je l'ai écrit à mon curè : Je souhaite une messe priante pas une messe bruyante
- Dieu aime le SILENCE
[]paroissiens-progressistes16/09/2017 21:28
- gaëtan,
- On ne sait pas ce qu'aime Dieu, et d'ailleurs pourquoi se référer à lui pour cela, car la liturgie est humaine et ses changements peuvent plaire ou non, nos divisions sont typiquement humaines à ce sujet là.
- Merci !