Des Lumières à Simondon
Jean-Hugues Barthélémy
CIDES-MSH Paris Nord
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Sommaire
L’encyclopédisme, tel du moins qu’on peut le refonder aujourd’hui à la suite du philosophe français Gilbert Simondon [1], possède une vertu majeure : il pratique l’interdisciplinarité par le biais d’une unification philosophique des sciences, tout en offrant les premiers éléments d’une nouvelle et véritable théorisation de l’interdisciplinarité dans ses fondements, et donc dans ce qui peut la justifier. C’est pourquoi, en partant de ce qui définit l’encyclopédisme depuis les Lumières, nous voudrions évoquer non seulement la manière dont Simondon incarna l’interdisciplinarité dans sa vie intellectuelle et professionnelle, mais aussi les éléments de renouvellement théorique qu’il apporte à l’égard de ses fondements et de sa justification. Par là, nous voudrions apporter notre modeste contribution à la résolution d’une situation de profond malaise institutionnel.
Un nouveau paradoxe frappe en effet massivement nos institutions savantes : si l’interdisciplinarité est aujourd’hui un mot d’ordre omniprésent, elle est dans le même temps réprimée et crainte. Partout l’on ne jure que par la collaboration entre les disciplines, et partout les spécialistes refusent de s’ouvrir à cette collaboration. Or, nous ne pensons pas que ce paradoxe soit entièrement soluble dans une réflexion de type uniquement sociologique ou même psychosociologique : il n’est pas la simple expression d’un conflit entre des administrations désireuses de favoriser l’inventivité par l’ouverture et des chercheurs archispécialisés défendant non seulement leurs budgets, mais aussi l’autonomie de leur discipline et de leur recherche. Qu’elles soient socioéconomiques ou psychologiques, les explications de ce paradoxe font à chaque fois l’impasse sur un autre facteur, plus complexe et donc plus difficile à penser : l’absence d’une théorisation adéquate des vertus de l’interdisciplinarité. C’est cette absence qui pousse décisivement chacun, aussi bien disposé soit-il, à se replier en dernière instance sur son domaine de compétences hyperspécialisées.
Bien sûr, nous n’oublierons pas que des raisons purement pratiques font également obstacle à l’interdisciplinarité, s’il est vrai que l’avancée considérable de chaque domaine de savoir contraint tout chercheur à ne pouvoir maîtriser vraiment qu’une partie du champ théorique de sa propre discipline. Mais là encore, nous voudrions dénoncer ce qui, au moins chez ces « spécialistes du général » que sont et que doivent être les philosophes, constitue sans doute autant un prétexte qu’une raison réellement fondatrice. Car la philosophie française, et spécialement la philosophie des sciences et des techniques, a opéré en réalité un virage à la fois scientiste et technocratique à la suite de celui-là même qui avait pourtant dirigé la thèse complémentaire de Simondon, Georges Canguilhem [2]2. Son œuvre a incité ses successeurs à transformer progressivement l’« épistémologie historique [3] » créée par Gaston Bachelard en une « histoire épistémologique » de plus en plus éloignée de toute ambition d’une théorie générale de la connaissance : contrairement à l’épistémologie historique de Bachelard, qui prenait le nom de « rationalisme instrumental » lorsqu’elle se faisait théorie philosophique de la connaissance objective, l’histoire épistémologique des canguilhemiens actuels se veut strictement interne à la science et ne peut revendiquer avec évidence une posture philosophique et normative. À ce virage à la fois scientiste et technocratique, nous voudrions opposer la conscience philosophique et technologique qu’incarne l’encyclopédisme de Simondon.
La pratique encyclopédiste de l’interdisciplinarité : des Lumières à Simondon[modifier]
Par-delà l’effort récent d’un Edgar Morin [4] pour unifier les sciences dans un discours mêlant analogies et métaphores, par-delà aussi les véritables dérives analogiques françaises qui donnèrent lieu à l’« affaire Sokal [5] », nous voudrions d’abord revenir sur la pratique proprement et sérieusement encyclopédiste de l’interdisciplinarité depuis les Lumières jusqu’à Simondon. En effet, les nouveaux fondements théoriques donnés par Simondon à cette pratique seront justement susceptibles, dans un second temps, de démêler l’analogie de la métaphore en formulant les conditions restrictives de validité de l’analogie.
Si nous avons d’emblée présenté l’encyclopédisme comme ce qui vise à l’unification philosophique des sciences, c’est parce que la nouveauté réelle de l’Encyclopédie des Lumières ne saurait consister seulement en une totalisation des savoirs, laquelle en effet a toujours caractérisé la démarche philosophique depuis ce « savant universel » qu’était Aristote. Totaliser les savoirs n’est pas encore unifier des sciences devenues « positives », c’est-àdire autonomes vis-à-vis de la philosophie et indépendantes les unes des autres, mais aussi incapables de s’unifier par elles-mêmes. C’est pourquoi l’encyclopédisme initié par l’Encyclopédie des Lumières transcende le savoir « encyclopédique » d’un Aristote.
On objectera peut-être que :
- la physique d’Aristote, par exemple, était parfaitement unifiée à sa métaphysique ;
- l’ Encyclopédie des Lumières ressemble encore davantage à une totalisation des savoirs qu’à une unification des sciences.
Concernant le premier de ces deux points, nous répondrons que la nouveauté du défi proprement encyclopédiste – et non pas simplement encyclopédique – consiste justement à créer une unité qui n’est plus donnée a priori parce que les sciences positives, contrairement à la physique d’Aristote, ne sont plus philosophiques et interprétatives, mais bien plutôt instrumentales – que cette instrumentation soit surtout au service de l’expérimentation comme c’est le cas en biologie, ou présente également à travers l’appareil mathématique, comme c’est fondamentalement le cas dans la physique mathématisée. Ce qui nous conduit au second point : dès lors que l’encyclopédisme est rattaché à l’unification des sciences comme à un défi, peu importe que l’Encyclopédie des Lumières, qui fait suite à la naissance d’une physique scientifique mais précède la théorie scientifique de l’évolution du vivant, ne relève pas encore pleinement le défi : l’essentiel est que soit reconnu ce que nous avons nommé ailleurs l’« autotranscendance » de l’encyclopédisme, son caractère automodifiable et sa vertu de progression par-delà ce qui, chez les Lumières, ne fait plus sens aujourd’hui – notamment ce que nous avions nommé leur « universalisme de la Raison », celle-ci étant encore conçue par eux comme l’essence distinctive de l’Homme, être pensant séparé du simple vivant[6].
On le voit, ce qui à chaque fois sépare l’encyclopédisme des Lumières des savoirs encyclopédiques antérieurs, c’est l’existence de sciences désormais positives, et c’est pourquoi existe depuis le risque d’une chute dans le scientisme et d’un oubli de la nécessaire unification philosophique des sciences. Cette advenue décisive des sciences positives à partir de la physique galiléenne possède elle-même un contexte économique et des conditions techniques, en vertu desquelles le nom de Modernité prend moins sens en référence à l’œuvre philosophique de Descartes qu’en référence aux lointaines prémices de ce que Engels – visant pour sa part ce xixe siècle qui était le sien – nommera la « révolution industrielle ». De ces lointaines prémices, liées dès le xviie siècle à la division progressive du travail au sein des manufactures, témoignent les célèbres planches illustrant l’Encyclopédie des Lumières.
Simondon admirait ces planches [7], et il consacre une dizaine de pages dans Du Mode d’existence des objets techniques à retracer l’histoire de l’encyclopédisme comme étant indissociablement, à ses yeux, une histoire de l’humanisme. Car ce dernier lui-même se redéfinit sans cesse, devenant capable aujourd’hui d’intégrer véritablement l’homme – et non plus l’« Homme » – au vivant, et la technique à la culture : tels sont les défis respectifs de L’Individuation psychique et collective (Simondon, 1989) et de Du Mode d’existence des objets techniques. L’héritage des Lumières prend alors sens dans un combat pour la liberté :
- Tout encyclopédisme est un humanisme, si l’on entend par humanisme la volonté de ramener à un statut de liberté ce qui de l’être humain a été aliéné, pour que rien d’humain ne soit étranger à l’homme ; mais cette redécouverte de la réalité humaine peut s’opérer en des sens différents, et chaque époque recrée un humanisme qui est toujours en quelque mesure approprié aux circonstances, parce qu’il vise l’aspect le plus grave de l’aliénation que comporte ou produit une civilisation. […] L’humanisme ne peut jamais être une doctrine ni même une attitude qui pourrait se définir une fois pour toutes ; chaque époque doit découvrir son humanisme, en l’orientant vers le danger principal d’aliénation (Simondon, 1958).
Simondon pratiquait donc l’encyclopédisme en l’articulant à un humanisme que nous avons proposé de nommer « humanisme difficile[8] », en référence à sa critique de ce qu’il nommait le « facile humanisme[9]. », cet humanisme classique qui oppose la Culture humaine à la fois à la Nature et à la Technique – tout en opposant ces deux dernières entre elles. Triple divorce auquel Simondon entend opposer une triple réconciliation. Ainsi chez lui, l’encyclopédisme visait notamment à unifier les sciences « humaines » que sont la psychologie et la sociologie en les ouvrant toutes deux à la dimension tantôt psychique, tantôt sociale – et parfois même psychosociale – de la vie animale elle-même, et Simondon se passionnait pour les travaux d’éthologie qui commençaient à se développer à son époque. La monumentale bibliographie de son volumineux Cours sur la perception (Simondon, 2006) témoigne du travail de lecture qu’il avait accompli dans le domaine de la perception animale et humaine.
Sa thèse principale, L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information (Simondon, 2005), enfin, révèle son attachement au domaine de la physique. Mais ce qu’il importe de comprendre, dès lors, ce sont les fondements nouveaux de l’interdisciplinarité apportés par cet encyclopédisme qui se consacre à la genèse de toute chose.
L’enjeu de l’unification des sciences, le problème de la « technoscience » et la théorie nouvelle de l’analogie[modifier]
Tout projet d’unification des sciences engage la question des paradigmes qui inspireront un tel projet. Or, l’importance accordée par Simondon au domaine technologique ne doit pas laisser penser que ses paradigmes seront empruntés au domaine purement technologique, et c’est là l’une de ses singularités dans son dialogue généreux et constant avec la cybernétique [10], à laquelle il reproche de rester quelque peu réductionniste dans la mesure où elle pense – au moins tendanciellement – le vivant à partir de la machine. On ne doit pas non plus penser que les paradigmes de Simondon seraient empruntés au domaine biologique sous prétexte de ce refus du réductionnisme : le défi de l’encyclopédisme génétique est de penser toute genèse, qu’elle soit technique ou biologique, à partir de la physique nouvelle qui, comme l’avait enseigné Bachelard (1934), offre un « nouvel esprit » et une rationalité ouverte. Cette physique proprement contemporaine, c’est bien sûr la physique du xxe siècle, et Simondon exploite ici la notion de « champ » – considérée par Einstein et Infeld (1983) comme « l’invention la plus importante depuis le temps de Newton » – mais aussi et plus encore les découvertes propres à la « thermodynamique des états loin de l’équilibre [stable] » et à la mécanique quantique : les découvertes de l’état « métastable [11] » et de la « dualité onde-corpuscule [12] qui aux yeux de Simondon plaident toutes deux pour une réalité physique fondamentale ne se réduisant pas à la simple identité de l’être « en acte », mais bien plutôt chargée de potentiels pour un devenir.
Ainsi, il faut accorder au philosophe belge Gilbert Hottois, premier auteur à avoir consacré une étude à Simondon (Hottois, 1993), que l’un des grands mérites de ce dernier est d’avoir fondé sa pensée sur des paradigmes non pas purement technologiques mais technoscientifiques (cf. Hottois, 2004) [13], et nous avons eu l’occasion d’ajouter que si Simondon est ainsi le précurseur des pensées actuelles de la technoscience, c’est bien à la condition de préciser :
- que celle-ci ne fait que révéler de façon différée des conditions techniques de l’objectivité scientifique qui ont toujours existé depuis le fameux « plan incliné » de Galilée, de sorte que le nom de « technoscience » désigne en réalité moins une situation nouvelle de la science elle-même qu’une époque de la compréhension des conditions de l’objectivité scientifique ;
- que cette révélation différée peut être datée du fameux « quantum d’action » du physicien Max Planck, puisque ce quantum d’action signifie qu’il n’y a tout simplement pas d’objet de connaissance sans une « interaction minimale insuppressible » entre instrument de mesure et réalité mesurée [14]
Simondon, dans son insistance sur la physique quantique comme lieu d’un « réalisme des relations » mettant fin à une longue tradition occidentale substantialiste où les « choses » précédaient leurs relations, se révèle ainsi soucieux de rendre possible une unification des sciences qui parte d’en bas – le domaine physique – sans pour autant réduire le vivant et le psychosocial au physique, puisque ce dernier lui-même, du reste, livre en son fond une réalité « pré-individuelle » – non encore individuée en « chose » – qu’il faut considérer en ce sens comme « préphysique et pré-vitale ». La « transposition du schème [d’intelligibilité] » sera donc aussi une « composition du schème », écrit-il dans la conclusion (Simondon, 2005). Et telle est bien, justement, la vertu de ce qu’on nomme « analogie » : maintenir l’identité dans la différence, sans donc dissoudre l’identité dans la différence comme le font les sciences dans leur éclatement, et sans non plus résorber la différence dans l’identité comme le ferait un Savoir absolu à la Hegel.
La philosophie, qui n’est ni une science ni le Savoir absolu, est donc la pensée analogique, dont la vocation est l’unification non scientifique des sciences, à qui il manque l’unité. Or, le danger est d’en rester à de vagues analogies structurales, que Simondon nomme péjorativement « ressemblances » et qui sont privilégiées par les pensées de type métaphorique. Ce que nous enseigne le paradigmatisme technoscientifique, c’est bien plutôt la pensée des analogies entre opérations, donc la pensée des analogies « opératoires » et non pas structurales, et c’est ici que la « transposition » peut se faire « composition » par autocomplexification. Simondon nomme alors « transduction » l’opération mentale qui caractérise la pensée des analogies, par différence avec les opérations classiques de déduction et d’induction, et il fonde toutes les analogies entre opérations dans le réel sur une analogie entre ces mêmes opérations et l’opération mentale de transduction. C’est pourquoi la transduction devient chez lui l’autre nom de la genèse individuante en général, dont l’« image la plus simple » est à ses yeux la genèse du cristal ou cristallisation, opération de propagation d’une structuration. On le voit, l’unification des sciences par l’encyclopédisme génétique reste bien l’apanage de la philosophie comme pensée réflexive, qui seule offre à l’interdisciplinarité ses fondements, et donc sa justification.
- ↑ 1. Sur l’encyclopédisme de Simondon en général, voir Barthélémy, 2008. L’adjectif « génétique », lorsqu’il s’applique à la pensée de Simondon, désigne ce qui relève de la genèse, nommée également par Simondon « individuation ».
- ↑ 2. Georges Canguilhem a voulu accomplir sur la biologie ce que Bachelard avait fait à propos de la physique, mais en inversant la primauté entre la dimension épistémologique et la dimension historique de la réflexion philosophique. Il est en cela, et malgré la dimension encore normative de ses textes les plus connus, à l’origine de la confusion désormais institutionnalisée, en France, entre philosophie des sciences et histoire des sciences.
- ↑ 3. L’expression est de Dominique Lecourt (1970). Canguilhem, qui avait publié et préfacé le texte, avait suggéré de modifier la formule en « histoire épistémologique ». Dominique Lecourt dirigea ma thèse Sens et connaissance. À partir et en deçà de Simondon (université Paris VII, Diderot, 2003), publiée en deux volets (Barthélémy, 2005a ; 2005b).
- ↑ 4. Edgar Morin, La Méthode, tomes 1 à 6, éditions du Seuil, 1977 à 2004.
- ↑ 5. Sur cette affaire, voir la mise au point utile de Jacques Bouve-resse (1999). Il importe aujourd’hui de combattre le scientisme en refusant d’un même geste le relativisme : cela passe par une dénonciation philosophique des dérives de l’analogie, dont la théorisation nouvelle reste à faire à partir des bases posées par Simondon – ce que ne voit pas Bouveresse, et c’est là sa seule limite.
- ↑ 6. Sur cette auto-transcendance de l’encyclopédisme et son irréductibilité à l’humanisme encore essentialiste des Lumières, voir Barthélémy, 2010, dont la version française est disponible sur le site : <www.canal-u.tv>.
- ↑ 7. « La grandeur de l’Encyclopédie, sa nouveauté, résident dans le caractère foncièrement majeur de ces planches de schémas et de modèles de machines, qui sont un hommage aux métiers et à la connaissance rationnelle des opérations techniques » (Simondon, 1958).
- ↑ 8. Voir sur ce point l’entretien mené par Ludovic Duhem dans le n° 5 de la revue Tête-à-tête (2013).
- ↑ 9. Ibid
- ↑ 10. La cybernétique est pour Simondon cette « science des techniques » et « technique des sciences », ou encore cette « étude inter-scientifique », créée par le mathématicien américain Norbert Wiener et exposée en 1948 dans son ouvrage Cybernetics, qui la définissait pour sa part comme l’étude du « contrôle et de la communication dans l’animal et dans la machine » (sous-titre de l’ouvrage). Jean-Pierre Dupuy (1994) la redéfinira comme « la science des analogies maîtrisées entre organismes et machines », et nous allons voir que ce caractère analogique de la démarche intellectuelle est bien ce qu’il y a de commun à la cybernétique et à l’encyclopédisme génétique de Simondon.
- ↑ 11. L’état métastable se définit comme un état où les potentiels ne sont pas épuisés, l’équilibre n’étant donc pas stable mais pas non plus simplement instable comme le serait un déséquilibre : la métastabilité est source de genèse, et donc de néguentropie, et ce dès la réalité physique elle-même, dont on peut donc partir pour penser le vivant sans tomber dans le réductionnisme propre à la doctrine nommée « mécanisme ».
- ↑ 12. La dualité onde-corpuscule est le fait qu’au niveau des quanta – plus petites quantités de matière-énergie –, ce qui s’offre comme une « particule » s’offre également comme une « onde », présentant ainsi des aspects que le physicien Niels Bohr, grand théoricien des débuts de la mécanique quantique, considérait comme à la fois « complémentaires » et exclusifs l’un de l’autre. Aux yeux de Simondon, cela signifie que la réalité quantique est du « plus qu’un », irréductible à l’unité qui caractérise la « chose » dans la physique classique.
- ↑ 13. Le néologisme « technoscience » est attribué tantôt à Hottois tantôt au philosophe allemand Jürgen Habermas, et nous allons revenir sur sa signification, qui reste très problématique et définit l’un des grands enjeux épistémologiques de notre époque.
- ↑ 14. Sur ces deux points, voir aussi Barthélémy, 2011.
Références bibliographiques[modifier]
Bachelard, G., Le Nouvel Esprit scientifique, Paris, Presses universitaires de France, 1934.
Barthélémy, J.-H., Penser l’individuation. Simondon et la philosophie de la nature, Paris, L’Harmattan, 2005a.
Barthélémy, J.-H., Penser la connaissance et la technique après Simondon, Paris, L’Harmattan, 2005b.
Barthélémy, J.-H., Simondon ou l’encyclopédisme génétique, Paris, Presses universitaires de France, 2008.
Barthélémy, J.-H., « What New Humanism Today ? », Cultural Politics, vol. 6, n° 2, 2010, p. 237-252.
Barthélémy, J.-H., « Quel mode d’unité pour l’œuvre de Simondon ? », in Barthélémy, J.-H. (dir.), Cahiers Simondon, Numéro 3, Paris, L’Harmattan, 2011, p. 133-151.
Bouveresse, J., Prodiges et vertiges de l’analogie, Paris, Raisons d’agir, 1999.
Dupuy, J.-P., Aux origines des sciences cognitives, Paris, La Découverte, 1994.
Einstein, A. et Infeld, L., L’Évolution des idées en physique, Paris, Flammarion, 1983.
Hottois, G., Simondon et la philosophie de la « culture technique », Bruxelles, De Boeck, 1993.
Hottois, G., Philosophies des sciences, philosophies des techniques, Paris, Odile Jacob, 2004.
Lecourt, D., L’Épistémologie historique de Gaston Bachelard, Paris, Vrin, 1970.
Simondon, G., Du Mode d’existence des objets techniques, Paris, Aubier, 1958.
Simondon, G., L’Individuation psychique et collective, Paris, Aubier, 1989.
Simondon, G., L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information, Grenoble, Millon, 2005.
Simondon, G., Cours sur la perception (1964-1965) (préface de Renaud Barbaras), Chatou, éditions de la Transparence, 2006.