Galilée le présomptueux
Galilée le présomptueux'
Le Monde
Publié le 22 juillet 2003 à 12h51
Il a trôné dans le salon de tous les instituteurs de la IIIe République. En bronze doré, version pendule, ou en sépia, version lavis, Galilée à demi nu, boulet au pied, vêtu d'une toge censée figurer les haillons du pénitent, rumine dans sa barbe bouclée à la Henri IV le verdict des juges de l'Inquisition, en gravant sur une pierre le schéma (vrai) du système solaire.
Pour un peu, on croirait l'entendre murmurer le célèbre "Eppur si muove !" ("Et pourtant, elle tourne !"), au rythme lent du balancier - dont il a le premier imaginé le principe. Symbole éternel de la vérité bafouée par l'obscurantisme religieux, il est le plus célèbre des héros de la science, le martyr laïque par excellence. A l'époque des "hussards de la République", son Dialogue a été retiré de l'Index, mais l'Eglise ne l'a toujours pas réhabilité, et c'est pour cela qu'on l'aime.
Pourtant, en juin 1633, pendant son procès, le vieillard ne croupit pas en guenilles dans les cachots de l'Inquisition romaine. S'il rumine dans sa barbe, c'est confortablement installé dans les salons de l'ambassade de Toscane à Rome. De noir vêtu, à la mode des clercs, il n'a enfilé la robe blanche du pénitent que l'espace d'une journée, le temps d'abjurer face à ses juges. Puis il a regagné l'ambassade, où le pape, par égard envers le grand duc de Toscane et la santé précaire du savant, lui a permis d'attendre pendant les trois mois de l'instruction, puis d'effectuer les premiers jours de sa "réclusion".
Quelques jours plus tard, il sera confié à la garde bienveillante de l'un de ses plus anciens admirateurs, l'archevêque de Sienne, qui lui prête sa litière pour limiter les fatigues du voyage. Il y tiendra salon pendant cinq mois avant de regagner sa propre villa, à Arcetri, dans les environs de Florence, à deux pas du couvent où vivent ses deux filles. En tout et pour tout, il n'aura passé que quinze jours dans les locaux de l'Inquisition, non dans une cellule, mais dans une chambre des officiers de palais du Saint-Office.
Agé de 69 ans, Galileo Galilei, en 1633, n'est pas un chercheur solitaire ni un idéaliste prêt à mourir pour ses idées, encore moins un hérétique. Mais le plus illustre des savants de son temps, un homme honoré, protégé, connu dans toute la chrétienté. Un homme qu'il faut ménager. Le verdict est un compromis, négocié pendant des mois par un dominicain, le commissaire Firenzuola, qui a fait la navette entre l'ambassade et le Saint-Siège : Galilée renoncera solennellement "à la fausse opinion selon laquelle le Soleil est au centre du monde et immobile et que la Terre n'est pas au centre du monde et se meut".
Le texte de son abjuration publique sera affiché dans toute l'Europe par les inquisiteurs locaux afin de prévenir d'éventuels émules, moyennant quoi il évitera la torture et le bûcher, sa peine étant commuée en une sorte de mise en résidence surveillée et son Dialogue interdit. Ce qui n'empêchera pas ledit Dialogue de s'arracher sous le manteau - son prix sera multiplié par six en un été - ni Galilée de continuer ses recherches : son dernier livre, Les Discours, somme de ses découvertes en mécanique, sera publié cinq ans plus tard à Leyde, en Hollande.
Quant à la fameuse petite phrase, il l'a peut-être murmurée, mais en privé, loin des oreilles ennemies. Et encore, ce n'est pas sûr. D'une part, la théorie de l'héliocentrisme n'est pas la sienne, mais celle d'un moine polonais, Copernic, mort en 1543. Il l'a défendue malgré l'interdiction parce que ses propres recherches l'avaient convaincu, mais, ayant évité le pire, il n'est sûrement pas prêt à risquer une seconde fois sa peau pour une impertinence. D'autre part Galilée est croyant et son repentir est sincère. Il n'a pas voulu affronter l'Eglise, qu'il respecte, encore moins le pape, qu'il considérait comme un ami.
S'il a péché, c'est, comme il l'admet, par "ambition vaniteuse, pure ignorance et étourderie", non par duplicité. Fort de sa renommée et de ses arguments, il espérait convaincre les catholiques qu'ils faisaient fausse route. Moins que l'héliocentrisme, il défendait la science face à la théologie et cherchait, non sans présomption, à les réconcilier.
Il a surestimé ses appuis, sous-estimé ses adversaires et, surtout, il a totalement négligé l'enjeu politique. En pleine Contre-Réforme, alors qu'en Allemagne la guerre de Trente Ans fait rage, le pape Urbain VIII, lettré déjà critiqué pour son indulgence vis-à-vis des humanistes et son alliance avec Richelieu, menacé au Sud par l'Espagne, et dans le Nord par la propagation des idées protestantes, ne peut pas se permettre de laisser un de ses anciens protégés diffuser des idées hérétiques. Car, depuis le concile de Trente (1545 à 1564), le dogme est clair : en toutes choses, y compris la science, seule l'Eglise est habilitée à dire le vrai, et Aristote, sa référence universelle, plaçant la Terre au centre du monde, toute théorie contraire est hérétique. Les jésuites, corps d'élite, sont chargés de propager la doctrine, l'Inquisition et l'Index de la faire respecter. Par son arrogance, Galilée s'est mis à dos les premiers ; par son entêtement, il a bravé les seconds. Bref, il s'est lourdement trompé et le regrette.
Galileo Galilei est un curieux personnage, une "personnalité double", souligne Claude Allègre dans le livre qu'il lui a consacré. D'un côté, c'est un savant passionné, un génie infatigable qui cherchera toute sa vie à travers l'expérimentation et les mathématiques à percer les lois fondamentales de la nature, c'est à dire l'œuvre de Dieu : "La philosophie est écrite dans cet immense livre qui se tient toujours ouvert devant nos yeux, je veux dire l'Univers.(...) Il est écrit dans la langue mathématique." De l'autre, c'est un habile homme de cour, très à l'aise en société, avide d'honneurs et de récompenses, un "carriériste", dirait-on aujourd'hui.
Galileo n'en a jamais fait qu'à sa tête. Fasciné par Euclide, qu'il étudie seul, selon la légende, il bifurque vers les mathématiques en cours de cursus et sort de l'université à 21 ans sans diplôme. Qu'à cela ne tienne ! Quatre ans plus tard, sa réputation d'érudit est telle qu'il décroche la chaire de mathématiques de l'université de Pise. Il n'y reste que le temps d'explorer les mystères du pendule et de se voir attribuer le surnom de "bagarreur".
Le 26 septembre 1593, à 29 ans, il est nommé professeur de mathématiques à l'université de Padoue, qui dépend de Venise. Là, son génie s'épanouit. Pendant dix-huit ans, il va multiplier les découvertes qui fonderont la physique moderne : outre la chute des corps, dont il démontre les lois, il comprend l'accélération et la relativité des mouvements, travaille sur l'optique, les corps flottants, etc. Dans chaque domaine, il applique une méthode originale, combinant expériences et calculs théoriques, qui deviendra "la" méthode scientifique, encore appliquée aujourd'hui.
A côté de ces recherches fondamentales, il mène divers travaux d'applications techniques pour arrondir ses fins de mois. Son père est mort en 1591, il doit subvenir aux besoins de ses sœurs, de son frère, de sa mère, et bientôt de ses propres enfants, deux filles et un garçon que lui a donnés une jeune Vénitienne qu'il n'épousera pas, par convenance - un patricien ne se marie pas avec une plébéienne. Son maigre salaire de clerc n'y suffit pas. Alors il bricole, dresse des horoscopes, invente des instruments d'usage militaire ou maritime qu'il fait fabriquer et dont il vend fort cher le mode d'emploi, dessine des affûts de canon, écrit un traité sur la manière de construire les fortifications. Ces activités lui attirent une riche clientèle et la faveur des puissants. Son salaire est multiplié par vingt. Il conseille le Doge, forme des généraux, des princes ; la haute bourgeoisie vénitienne s'entiche de son brio, de son humour et de ses multiples talents - il joue fort bien du luth.
Dans cet esprit mercantile, il perfectionne en 1609 la lunette de vue importée de Hollande et, avec l'aide des verriers de Murano, invente le télescope - qui grossit de trente à cinquante fois, au lieu de deux auparavant. Il a 45 ans. C'est l'apogée de sa carrière et le début des ennuis. Car, tout de suite, il tourne son instrument vers le firmament et découvre, émerveillé, des mondes inconnus. La Voie lactée et sa poussière d'étoiles, les satellites de Jupiter, les reliefs de la Lune, les phases de Vénus. Soucieux de relations publiques, il fait don de l'instrument au Doge, dédie les satellites de Jupiter aux Médicis et organise des soirées astronomiques sur sa terrasse. Le tout- Venise accourt, suivi bientôt de toute la Péninsule, y compris les prélats comme le puissant cardinal Bellarmin, ou Christophe Clavius, maître des jésuites, qui le cautionnent. De Prague, Kepler, enthousiaste, lui envoie son Astronomie nouvelle. Galilée avait déjà des doutes sur le système aristotélicien, il est définitivement convaincu par les démonstrations du savant protestant.
D'autant que ses propres observations confortent les hypothèses de Copernic. Prudent, il n'y fait que des allusions dans Le Messager céleste, dans lequel, en 1610, il expose ses découvertes et sa philosophie de la science. Le livre fait un triomphe. La renommée du savant passe les frontières. Henri IV souhaite qu'il dédie à la France quelques-uns des nouveaux corps célestes.
Là, Galilée fait une énorme bêtise. Le grand duc de Toscane lui a offert de devenir son philosophe et mathématicien privé, en sus d'une chaire à vie à Pise. Flatté, il accepte, quitte Venise, ses amis, sa compagne, case ses filles dans un couvent et commence dans sa ville natale une seconde carrière. Elle sera beaucoup moins heureuse que la première. D'abord parce que le climat de Florence réveille une vieille fièvre et d'autres maladies qui le clouent sans arrêt au lit. Ensuite parce que ce poste prestigieux l'expose aux jalousies et aux cabales de ses collègues alliés aux ecclésiastiques les plus rétrogrades. Enfin parce que la tête lui tourne. Grisé par le succès, il passe son temps à discourir, écrase ses contradicteurs de sa morgue, devient têtu, agressif, capricieux, en un mot insupportable.
Oubliant la prudence, il défend de plus en plus ouvertement le système de Copernic, et nourrit le débat théologique sans voir qu'on l'accuse déjà d'hérésie en coulisse. Quand le Sacré Collège se réunit en 1616 pour fixer définitivement la doctrine sur ce point, Galilée se précipite à Rome. Il fait jouer ses relations, tente de convaincre. En vain. Le livre de Copernic est mis à l'Index. Cette fois, pourtant, Galilée s'en tire sans dommage. Les jésuites le protègent encore et il compte de nombreux admirateurs parmi les cardinaux. Mafféo Barberini, le futur Urbain VIII, conquis par son intelligence, lui dédie un poème. Bellarmin, indulgent, lui explique qu'il peut utiliser l'héliocentrisme à titre d'hypothèse non démontrée, pas comme une vérité. Aigri, déçu, mais bon catholique, le savant revient à des études moins compromettantes. Pas pour longtemps.
En 1623, Barberini est élu pape. Galilée se croit tout permis. Il engage une polémique avec les jésuites au sujet des comètes et écrit à l'un d'eux : "Vous n'y êtes pour rien, Stasi, il a été donné à moi et à moi seul de découvrir tous les nouveaux phénomènes du ciel, et rien aux autres." A Rome, le nouveau pape le reçoit sept fois et, pour régler l'affaire, lui recommande d'écrire un livre exposant sans parti pris les deux théories de l'astronomie. Bien entendu, Galilée est incapable de rester neutre. Le Dialogue des deux grands systèmes, publié en 1632, ridiculise le défenseur de la thèse officielle, qu'il nomme maladroitement Simplicio. Le pape, furieux, croit se reconnaître. La grosse machine de l'Inquisition se met en branle. Le savant est allé trop loin et le paye.
Il perd l'honneur, mais gagne l'immortalité. Né en 1642, l'année de la mort de Galilée, Newton reprendra ses recherches et les prolongera, suivi par Einstein, qui le nommera "père" de la physique moderne. Il faudra attendre 1992 pour que Jean Paul II se rallie publiquement à sa philosophie. Il était temps. En 1995, la sonde Galileo parvenait à proximité de Jupiter...
Véronique Maurus
Dates[modifier]
1564 : le 15 février, Galileo Galilei naît à Pise, où il étudie la médecine et les mathématiques entre 1581 et 1585. En 1589, il est nommé professeur.
1592 : après la mort de son père, Galilée obtient une chaire de mathématiques à l'université de Padoue, où il découvre, entre autres, la loi de la chute des corps et met au point la méthode scientifique.
1609 : Galilée observe les étoiles avec son premier télescope. Il lit le traité de Johannes Kepler et se rallie aux thèses coperniciennes.
1616 : Copernic est mis à l'Index. Le cardinal Bellarmin signifie à Galilée qu'il ne peut utiliser l'héliocentrisme qu'à titre d'hypothèse.
1632 : Galilée publie à Florence son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, dans lequel il démontre la supériorité de l'héliocentrisme.
Juin 1633 : il est jugé pour hérésie par le Saint-Office de l'Inquisition. Après quelques mois à Sienne, il rentre chez lui, où il est assigné à demeure. Le Dialogue est interdit.
1638 : Galilée publie les Discours concernant deux sciences nouvelles. Il perd la vue.
1642 : Galilée meurt le 8 janvier.
Qui a été tué pour dire que la Terre était ronde ? (Quora)[modifier]
Qui a été tué parce qu'il a dit que la terre était ronde à l'époque médiévale ?
Personne.
Le Moyen-Âge occidental se représentait communément la Terre comme un globe immobile situé au centre d'un Monde sphérique. Que la sphéricité de la Terre était un fait bien connu au Moyen-âge est une vérité historique bien établie de nos jours. Malheureusement tout une propagande anticléricale s'est ingéniée depuis Voltaire à faire croire le contraire pour des raisons idéologiques douteuses. Cette propagande est devenu un préjugé populaire avec la naissance de la culture de masse aux États-Unis au XIX° siècle dans le cadre de la mise en place d'une propagande anticatholique unissant libres-penseurs et fondamentalistes protestants.
Un ouvrage universitaire a été publié récemment qui fait le point magistralement sur cette question : Violaine Giacomotto-Charra et Sylvie Nony, La Terre plate. Généalogie d'une idée fausse, Les Belles Lettres, 2021.
Le fait que la Terre soit une sphère a été bien démontré dès le IV°siècle par Aristote dans le Traité du Ciel et était déjà pressenti avant lui par Platon et des philosophes pythagoriciens. Aristote fournit plusieurs preuves de la forme de la Terre, l'une des plus intéressantes étant l'étude de la projection de l'ombre de la Terre sur la Lune à l'occasion des éclipses de Lune où le globe terrestre est interposé entre le Soleil et la Lune. Par ailleurs, il élabore une théorie de la chute des corps qui explique que les objets pesants tombent en direction du centre du globe terrestre et non pas en parallèle les uns des autres. Voilà pourquoi ceux qui sont situés à nos antipodes restent campées à la surface du globe.
Cette découverte scientifique était connue de tous les savants d'Occident dans l'Antiquité. On se moquait de ceux qui la mettaient en doute de même que, de nos jours, on désapprouve publiquement les climatosceptiques et les antivax.
Au moment de la conversion de l'Empire au christianisme, un seul lettré chrétien de renom essaya de remettre en question la thèse de la rotondité de la Terre : le professeur de rhétorique Lactance. Mais il fut ridiculisé par ses contemporains, païens ou chrétiens, et devint emblématique en son temps des hommes de lettres dénués de connaissances scientifiques qui s'aventurent hors de leur domaine de compétence. En revanche on se posait la question du caractère habitable ou non des antipodes. Certains ont donc mis en doute l'existence de populations humaines occupant ces antipodes. En effet, comme chacun acceptait l'hypothèse que tous les hommes descendent d'un même couple créé dans l'hémisphère nord et que certains croyaient que l'équateur était infranchissable en raison de son climat trop chaud et trop sec, beaucoup croyaient l'hémisphère sud inhabité. Saint Augustin s'est fait l'écho de ces controverses sans prendre de position définitive sur le sujet.
Au haut Moyen-âge, Isidore de Séville et Bède le Vénérable conçurent ce qui allait devenir le cursus scolaire des futurs prêtres et moines. Cette formation incluait des notions d'astronomie fondées sur la thèse de la sphéricité de la Terre. Malgré l'oubli relatif d'Aristote jusqu'au XII°siècle, le fait que la Terre soit sphérique était donc connu de toutes les personnes ayant reçu un minimum d'instruction, à commencer par les clercs. À partir du XIII° siècle, les écrits d'Aristote furent largement diffusés et ses démonstrations de la sphéricité de la Terre ne furent contestées par personne.
En revanche, quelque temps après la fin du Moyen-Âge, en 1513, Copernic avança l'hypothèse que la Terre fût en mouvement sur elle-même et autour du soleil. Il se fondait sur des arguments purement mathématiques mais fut loin de convaincre tous ses contemporains. À partir de 1609, Galilée avança des arguments empiriques puis mécaniques destinés à réfuter les objections à l'hypothèse de Copernic émanant des savants attachés aux théories géocentriques d'Aristote. Ceux-ci utilisèrent leur entregent pour faire condamner la théorie de Galilée par un tribunal ecclésiastique en 1633. Plus encore quà l'âge des Lumières, c'est dans les dernières décennies du XIX°siècle que l'affaire Galilée fut montée en épingle par des propagandistes anticléricaux comme Émile Littré et Pierre Larousse qui en firent un symbole de ce qu'ils estimaient être la lutte éternelle de l'obscurantisme contre la raison. À vrai dire, au XVII°siècle, l'affaire fut plutôt vécue comme une querelle de chapelles entre des savants qui professaient tous la même religion mais dont certains cherchaient à solliciter l'autorité de l'Église pour faire taire leurs rivaux dans le cadre d'une controverse proprement scientifique.
Il ne faut donc pas confondre l'affaire Galilée, située en plein âge classique et qui concerne la question du mouvement de la Terre sur elle-même et autour du Soleil, avec la question de la forme de la Terre qui était réglée depuis près de deux millénaires à cette époque.
D'ailleurs, Galilée n'a absolument pas été condamné à mort mais assigné à résidence. Il est vrai qu'en 1600, le frère dominicain Giordano Bruno avait pour sa part été condamné à mort et qu'il professait les idées de Copernic. Mais il fut condamné principalement pour ses idées religieuses hérétiques et pour sa pratique de la magie. Sa position sur le mouvement de la Terre n'était qu'un chef d'accusation parmi des dizaines d'autres et n'aurait sans doute pas suffi à elle seule à le faire condamner.
Hans-Georg Lundahl
Pas un seul a été tué parce qu'il a dit que la terre était ronde, ni à l'époque médiévale, ni à l'époque moderne même avant les Lumières.
Pas un seul.
Comment serait-ce, si vous pensez à quelqu'un de vérifier quel était son idée astronomique et quel a été sa punition, et si l'astronomie était la seule chose?
Giordano Bruno a été brûlé en 1600. Il était héliocentrique, c'est à dire prétendait que la terre tourne autour du soleil, il était poly-terrien, croyant chaque étoile un soleil avec planètes et chaque planète une terre avec une humanité, et il était surtout panthéiste, croyant le Fils incarné dans le Soleil et l'Esprit Saint identique à une "âme du monde" qui fait tourner les planètes comme d'organes vivantes. Il a été brûlé surtout pour ça. En plus, peut-être même polythéiste, croyant "les Fils" et "les Saints-Esprits" différents pour chaque système solaire, mais ça n'est pas aussi sûr que le reste.
Galilée a été puni pour son idée astronomique et pour l'avoir pris tellement au sérieux qu'il la prétendait réelle, donc capable à expliquer passages de la Bible. Sa punition était beaucoup moins sévère, il a été confiné à domicile chez lui entre le second procès en 1633 et sa mort en 1642. Il pouvait recevoir des prêtres, des proches, et des étrangers non Catholiques (p ex John Milton), mais pas des gens de la ville ou d'amis laïques et non proches qui étaient Catholiques.
Ryan Deschanel
Personne.
En effet, on savait déjà depuis l'Antiquité que la terre était ronde. Même l'Eglise l'admettait sans problème. Le "globus cruciger" est un regalia représentant la domination de Dieu sur le monde entier… et ce monde est une boule. La figure du "salvador mundi" représente la même chose… et là aussi la terre est ronde.
Jean Arese
D'abord , Il faut remplacer "ronde" par "sphérique"
En effet, même les "platistes" croient en une terre ronde … mais plate.
Ensuite, il y a déjà d'excellentes réponses dont je félicite les auteurs
Marc Laubier
Personne, cher Laurentiu Crisan .
Au Moyen Âge, tout le monde, celui qui savait lire, savait qu'Ératosthène avait calculé la circonférence de la terre à 400km près entre 250 et 200 BCE.
Il est étonnant qu'au temps de l'internet, vous ne le sachiez pas et que vous tentiez de propager, par votre question, une croyance athée élaborée au 19è siècle.
Flavius Aetius
Personne. Absolument personne.
La raison en est que, dans le Moyen-âge européen occidental et concernant la problématique de la forme de la terre, la population se partageait en deux groupes :
- La majorité de la population, essentiellement illettrée (paysans), ne s'intéressait pas du tout à cette question et donc n'avaient pas d'avis.
- Une minorité de lettrés, essentiellement des prêtres et moines, puis des nobles et des riches vivant en millieu urbain savaient, ayant lu les auteurs antiques, que la terre était à peu près sphérique.
Conclusion : ceux qui se posaient la question de la forme de la terre connaissaient la bonne réponse (d'où les représentations du pouvoir universel impérial ou papal une orbe dans la main) ; les autres n'en avaient rigoureusement rien à carrer. Dès lors, personne n'a été tué par des platistes sinoques, même au Moyen-âge.
Naos
A l'époque Médiévale il n'y avait pas de platistes (Terre plate). En Europe la Terre est représentée comme une sphère depuis 550 av JC. Les premières représentations (non humoristique) d'une terre plate date de 1849, 1873 donc très récente. Photo du bas:
En 2017 un sondage montre que 9% des Français lettrées et 33% des Américains âgés de 18 à 24 ans croient en une terre plate, ce qui est inimaginable à l'époque Médiévale. Si les platistes avaient existé à l'époque des Cathares au XIII° siècle, ils auraient probablement été persécutées par l'inquisition. Plus tard aux 16°siècle les platistes auraient probablement été accusée de sorcellerie. Donc, personne ne pouvait être tué pour un croyance en une terre ronde, en Occident. Mais, à ma connaissance, le contraire ne c'est pas produit non plus.
Rémi Béral
Personne car au Moyen-âge tout le monde savait que la Terre est ronde, l'Eglise la première.
La théorie de la Terre ronde est vraisemblablement née en Grèce il y a plus de 2500 ans. Par la suite la sphéricité de la Terre fut démontrée et sa taille calculée durant la période hellénistique par des savants comme Eratosthène.
Olivia Williams Personne. On savait que la terre était ronde depuis l’antiquité et tout les instruments de navigation de l’époque étaient conçus en conséquences.
L’idée que les catholiques croyaient la terre plate viens de propagande révisionniste poussée par des protestants des siècles plus tard en se basant sur un livre de révisionniste historique de Washington Irving sur Christophe Colomb qui trouvait que son histoire manquait de conflit et a transformer les catholiques en villain de l’histoire.
La vraie croyance de Colomb qui la poussée a faire son voyage était que la Terre était bien plus petite. Et il avait tord. Si il avait pas trouvé les îles des caraïbe lui et son équipage seraient mort de faim et soif.
Johannes Baagoe
À ma connaissance, personne.
On peut imaginer qu'une bande de paysans ignorants et superstitieux ait voulu lyncher quelqu'un qui aurait insisté bruyamment pour qu'ils reconnaissent que la Terre était ronde. C'est ce que met en scène le dramaturge norvégien-danois Holberg dans la comédie Erasmus Montanus. Mais c'est une fiction.
Rosanne Gordyk
Bonsoir.
Galileo Galilei fut le père de la science moderne. Il a découvert en 1610 que la terre etait ronde mais n'était pas au centre de l'univers et que le soleil tournait autour de la terre. Il y a eu un procès contre lui, et aurait dû finir ses jours en prison ? Mais à cause de son grand âge et une mauvaise santé, il ne fut pas envoyé en prison . Il mourut chez lui en 1642.
Si les chefs religieux de l'époque lisaient la Bible, il auraient dû comprendre que la terre était ronde. Lisez Isaïe 40: 22 dans l'Ancien Testament qui fut ecrit en 732 avant notre ère.
Je suis anglaise alors milles excuses pour mes fautes de français.
cordiales salutations
Robert Miñana
Galilée n'a pas été tué, mais encore pire.
Il a trôné dans le salon de tous les instituteurs de la IIIe République. En bronze doré, version pendule, ou en sépia, version lavis, Galilée à demi nu, boulet au pied, vêtu d'une toge censée figurer les haillons du pénitent, rumine dans sa barbe bouclée à la Henri IV le verdict des juges de l'Inquisition, en gravant sur une pierre le schéma (vrai) du système solaire.
Pour un peu, on croirait l'entendre murmurer le célèbre "Eppur si muove !" ("Et pourtant, elle tourne !"), au rythme lent du balancier - dont il a le premier imaginé le principe. Symbole éternel de la vérité bafouée par l'obscurantisme religieux, il est le plus célèbre des héros de la science, le martyr laïque par excellence. A l'époque des "hussards de la République", son Dialogue a été retiré de l'Index, mais l'Eglise ne l'a toujours pas réhabilité, et c'est pour cela qu'on l'aime.
Galilée le présomptueux Le Monde.fr - 1er site d’information sur l’actualité. Retrouvez ici une info de la thématique A la une du 22 juillet 2003 sur le sujet Galilée le présomptueux https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2003/07/22/galilee-le-presomptueux_328550_3208.html
Nimrod Birsha
En relation avec la question,je n'en sais rien.
Les anciens Grecs savaient que la terre était ronde dans les temps très anciens - mais ils supposaient
Que le monde était porté sur les épaules d'Atlas - le héros et demi-dieu.
La mishna, dans le traité de Avoda Zara y fait allusion, en décrétant qu'une statue tenant dans ses mains une boule était un objet païen.
Les Grecs, comme les Babyloniens, imaginaient la terre comme une île plate et ronde entourée de toutes parts par l'océan.
Ils ne l'appelaient pas "Ocean Sea", mais "la rivière de l'océan". Ce fleuve, selon leur conception, coule sans cesse autour de la terre et se déverse en lui-même, Comme un serpent qui avale sa propre queue.
Ils pensaient qu'une personne marchant le long de la rive de la rivière océanique serait capable de faire le tour de la terre pendant un an.
Le long du bord (des bords) du terrain se dresse une rangée de piliers géants et au-dessus d'eux le ferme firmament en forme de bol à l'envers.
Il y a environ 2500 ans, les sages communément appelés "philosophes" sont apparus en Grèce. Le premier philosophe était le sage Thales de la ville de Milet. il était très savant en astronomie et pourtant il pensait que la terre était un disque plat flottant sur les vagues du "fleuve de l'océan".
L'ellipse bleue supérieure est l'eau du ciel, au dessus de laquelle la course du soleil et de la lune, les étoiles formant des cieux à part. L'ellipse inférieure est l'océan sur lequel la terre flotte.
Il y a des dessins beaucoup plus élaborés, mais je ne les ai pas trouvé pour l'instant.
La barrière intellectuelle qui empêchait les hommes à penser à un globe, a pour source le manque de notion de gravité. C'est d'ailleurs toujours d'actualité, même sur Quora, où le nombre de platistes est effarant.
Yang · Suivre Connaissances : Anglais7 sept.
Personne, au Moyen-Âge, ou plus récemment.
Brunot Guy
Vous confondez peut être géocentrisme et héliocentrisme!
Nono
Mais la terre n'est pas ronde !!!
Elle est sphérique, c'est différent
Louis Gabriel · Sachant qu'au moyen-âge personne ne croyait que la Terre est plate, pourquoi est-ce que des gens le pensent maintenant ?
Il y avait bien à l'époque aussi des gens qui étaient ignorants et qui pensaient que la terre était plate. Mais eux avaient une excuse
Claude Nihoul
Il a dit ! Et pourtant elle se meut.
E pour si mouve. En Italien
André Teissier du Cros
Pourquoi le Moyen Âge est-il aussi appelé « Dark Ages » ou « Âges sombres » ?
Par pur préjugé. Mais attention: En Angleterre, les Dark Ages sont très précisement la Periode de 410 A. D. à 570 A. D.
En 410, les Romains renoncèrent à tenir le pays par manque de moyens et d'effectifs. Ils partirent, et avec eux les moines. Il n'y avait donc plus personne pour écrire les morts, les naissances, les régistres, les évènements majeurs, en deux mots les composants de l'histoire. On ne sait donc que très peu de cette époque, sauf que ce fut une période de guerres internes et externes, due en partie - en partie seulement - aux migrants (Angles, Jutes, Saxons) qui arrivaient peu à peu. L'Unité Anglaise proprement dite (sans l'Écosse ni le Pays de Galles) ne fut réalisée que vers 825. Paradoxe: En face, sous Charlemagne, l'Europe était unie…
En 570 A. D. un moine, Saint Gildas, revint en Angleterre, rouvrit un monastère et tenta de reconstituer l'histoire depuis 410. Ce qu'il écrivit fut forcément négatif: Pays abandonné par la Chrétienté, donc retourné au paganisme donc aux Dark Ages. Il fut suivi par Saint Augustin de Canterbury en 593, qui était envoyé par Rome pour rétablir l'ordre chrétien.
Sur le continent le Moyen Age est défini comme la période entre la fin de l'Empire Romain d'Occident (476) et celle de l'Empire Romain d'Orient (1453). En réalité ce fut une période riche de progrès de toutes sortes, qu'on a beaucoup négligé jusqu'à récemment. Voir Thomas d'Aquin, Avicenne, Averoès, Grégoire le Grand, Isidore de Séville…
Laurent Bourrou
Qui est la première personne à concevoir que la Terre était ronde ?
N’importe quel peuple de nomade qui marche à pied et s’approche d’une chaine de montagne depuis un terrain assez plat va vite comprendre que la terre est ronde. Pareil pour les peuples au bord de la mer dès qu’ils ont des bateaux qui partent vers l’horizon. Je pense que les humains qui avaient le temps de réfléchir savaient que la terre était ronde bien avant les premières sources documentées.