Gilets Jaunes

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"Gilets jaunes" : on a décortiqué chacune des 42 revendications du mouvement

Par L'Obs - Publié le 30 novembre 2018 à 16h25


Zéro SDF, abandon du prélèvement à la source, augmentation du smic... Les revendications des "gilets jaunes" dépassent largement le seul prix du carburant. Dans un (très) long communiqué envoyé à quelques médias et aux députés, les "gilets jaunes" ont couché noir sur blanc leurs "directives du peuple". Ils demandent aux élus de les "transposer" en lois.

Elles sont issues, disent-ils, d'un sondage mené sur plusieurs groupes de soutien au mouvement. 30.000 personnes y auraient pris part. Logement, fiscalité, retraites... "L'Obs" fait le point sur ce que réclament les "gilets jaunes" (en gras), mais analyse également chaque revendication et ce qu'en pense le gouvernement.


Sommaire


Logement[modifier]

Zéro SDF[modifier]

C'est la première "directive" du communiqué des "gilets jaunes", avant même la baisse de la taxe sur les carburants. Et il s'agit d'un objectif que les "gilets jaunes" partagent avec Emmanuel Macron !
"Je ne veux plus [...] avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus", déclarait le président de la République le 27 juillet 2017, à Orléans. On est toutefois encore loin du but. La dernière enquête de l'Insee à ce sujet dénombrait 141.500 personnes "sans domicile" en 2012. Soit une augmentation de 50% depuis 2001 selon la Fondation Abbé-Pierre.

Grand plan d'isolation des logements pour faire de l'écologie en faisant faire des économies aux ménages.[modifier]

Il s'agit là d'un enjeu majeur pour la transition énergétique, puisque les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 45% de la consommation du pays en énergie. Le secteur est aussi à l'origine d'environ 25% des émissions de gaz à effet de serre, selon le ministère de la Transition écologique.
Le gouvernement (Nicolas Hulot, en avril 2018) a d'ailleurs déjà annoncé la mise en route d'un plan quinquennal de "rénovation énergétique des bâtiments", doté de 14 millions d'euros.

Limitation des loyers. Davantage de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires)[modifier]

Encore une mesure partagée avec le gouvernement ! La loi Elan, promulguée mi-novembre, signe en effet le grand retour de l'encadrement des loyers. Son expérimentation à Lille et à Paris avait été annulée en 2017. Le nouveau texte prévoit la poursuite, pour 5 ans, de "l'expérimentation de l'encadrement des loyers privés, dans les zones tendues et sur la base de propositions des collectivités locales, et y favorise la généralisation des observatoires locaux des loyers".
L'application de la loi ne se fera toutefois que sur la base du volontariat des communes. Elle n'imposera plus qu'elle soit alors obligatoire dans l'ensemble de l'agglomération.

Fiscalité[modifier]

Davantage de progressivité dans l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire davantage de tranches[modifier]

L'idée figure cette fois dans le programme de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2017. Il souhaitait alors réformer l'impôt sur le revenu en le faisant passer de cinq tranches (actuellement) à quatorze. Une idée qu'il a reprise au début du mouvement des "gilets jaunes".

Impôts : que les gros (McDo, Google, Amazon, Carrefour...) payent gros et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.[modifier]

C'est normalement le principe même de la progressivité de l'impôt. Certaines multinationales pratiquent néanmoins de l'optimisation fiscale à grande échelle, quand ce n'est pas de la fraude pure et simple.

Pas de prélèvement à la source[modifier]

Malgré d'ultimes tergiversations, le prélèvement à la source entrera bien en vigueur le 1er janvier 2019. L'impôt sera donc directement retenu sur les salaires et les pensions reçus, selon diverses options de calcul.

Fin de la hausse des taxes sur le carburant[modifier]

C'est la revendication historique des "gilets jaunes". Depuis le 1er janvier, les taxes sur le gasoil ont augmenté de 7,6 centimes par litre au total, avec notamment la contribution climat énergie ("taxe carbone"). Pour l'essence, l'augmentation a été de 3,9 centimes par litre.
Cette politique devrait être renforcée en 2019, avec des hausses de 6 centimes pour le diesel et 3 centimes pour l'essence, puis à nouveau jusqu'en 2022, l'objectif étant de rendre l'essence moins onéreuse que le diesel, jugé plus polluant. Le gouvernement refuse pour le moment de revenir sur cette réforme.

Taxe sur le fuel maritime et le kérosène[modifier]

C'est l'autre revendication du début du mouvement. Pourquoi n'y a-t-il pas de taxe sur le kérosène des avions ? Cette question a été posée à plusieurs reprises par des députés de La France insoumise. Du côté de la majorité LREM, on met en avant le risque de pénaliser les compagnies françaises.
Pour vous faire une idée, lisez notre "Dissensus" : Climat : faut-il taxer le kérosène des avions ?

Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d'une industrie française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique)[modifier]

Le CICE de François Hollande, entré en vigueur en 2013 et souvent critiqué depuis, vit ses derniers jours : au 1er janvier 2019, il sera remplacé par des exonérations de charges patronales.
Quant à la voiture à hydrogène, c'est en effet peut-être le meilleur moyen de "rouler propre" dans les années à venir. Mais pour l'instant, seules 8.852 voitures à hydrogène circulent dans le monde. Une paille par rapport aux 99 millions de voitures neuves (dont 1,7 million de véhicules électriques classiques) qui seront vendues cette année.

Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la Carte Bleue[modifier]

Cette revendication fait sans doute référence aux commissions interbancaires des commerçants. Mais ils sont payés aux banques, pas à l'Etat.

Emploi, salaires et retraites[modifier]

Smic à 1.300 euros net[modifier]

Le smic est actuellement fixé à 1.150 euros nets mensuels. Le Premier ministre Edouard Philippe a affirmé ce mercredi 28 novembe sur BFMTV et RMC qu'il n'y "aurait pas de coup de pouce supplémentaire" pour le salaire minimum le 1er janvier, mais seulement une "revalorisation légale".

Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. Pas de retraite à points[modifier]

La retraite à point est une mesure phare du programme de la réforme des retraites proposée par Emmanuel Macron. Le gouvernement veut refonder notre système actuel, morcelé en une quarantaine de régimes de retraites. Il vise un nouveau système "universel", valable pour tous, le public comme le privé, et calculé en points accumulés tout au long d'une carrière.
Les critiques (notamment Pascal Pavageau, ex-patron de Force ouvrière) dénoncent un système d'après eux susceptibles de repousser l'âge de la retraite de plusieurs années.
"On s'en moque, de la retraite par points !"

Pas de retraite en dessous de 1.200 euros[modifier]

Actuellement, la retraite minimum est fixée à 630 euros par mois. Elle est majorée à 688 euros pour les retraités ayant cotisé au moins 120 trimestres pendant leur carrière. Cela signifierait donc de multiplier ce minimum par deux environ.

Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l'inflation[modifier]

C'est le cas dans certains pays, comme au Luxembourg. C'était aussi le cas en France jusqu'en 1983, mais aujourd'hui seule la revalorisation du smic est calculée à partir de l'inflation, explique BFMTV.

Pour la sécurité de l'emploi : limiter davantage le nombre de CDD pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI[modifier]

Sur ce sujet le gouvernement et le patronat ont surtout défendu cette année le CDII, le CDI intérimaire.

Salaire maximum fixé à 15.000 euros[modifier]

L'idée d'un salaire maximum a été soulevée par Jean-Luc Mélenchon. Il proposait deux mesures distinctes. L'une permettait de fixer le plus haut salaire d'une entreprise à 20 fois le plus bas salaire de la même entreprise. La seconde ne visait pas le salaire perçu mais le revenu : le candidat proposait la mise en place d'un taux d'imposition à 100% pour tous les revenus représentant 20 fois le revenu médian (environ 360.000 annuels).

Que des emplois soient créés pour les chômeurs[modifier]

C'est l'une des missions que se donnent les gouvernements successifs, avec des méthodes différentes (emplois aidés, baisse des charges...) et plus ou moins de réussite...

Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l'argent sur les personnes âgées. L'or gris, c'est fini. L'ère du bien-être gris commence[modifier]

"L'or gris" est le titre d'un livre de François Nénin et Sophie Lapart, qui dénonce la maltraitance des personnes âgées et le "gisement d'or gris" du secteur.

Retraite à 60 ans et pour toutes les personnes ayant travaillé dans un métier usant le corps (maçon ou désosseur par exemple) droit à la retraite à 55 ans[modifier]

L'âge de retraite est actuellement fixé à 62 ans. Il ne devrait pas varier d'ici la fin du quinquennat Macron.

Protéger l'industrie française : interdire les délocalisations. Protéger notre industrie, c'est protéger notre savoir-faire et nos emplois[modifier]

"Interdire les délocalisations est impossible", regrettait en 2017 Benoît Hamon, à propos de Whirlpool. Mais dans le même temps, celui qui était alors candidat à la présidentielle expliquait qu'on pourrait par contre demain aux entreprises qui délocalisent de rembourser les aides perçues de la part de l'Etat.

Fin du travail détaché. Il est anormal qu'une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des mêmes droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu'un employeur français[modifier]

Jean-Luc Mélenchon l'avait promis : lui président, le statut de travailleur détaché serait interdit en France. Marine Le Pen était sur la même ligne. En fait, l'opposition à la directive controversée de l'UE, qui permet d'employer un travailleur européen en payant les cotisations de son pays d'origine, rassemblait tous les candidats à la présidentielle... sauf Emmanuel Macron. "Sur ce volet-là, on oublie presque à chaque fois de dire qu'il y a 300.000 Français qui sont travailleurs détachés. Vous irez leur expliquer, les uns et les autres, que dès demain c'est fini pour eux", assurait-il.
Réciproquement, d'après la Commission nationale de lutte contre le travail illégal (CNLTI), le recours en France au détachement a concerné, en 2015, un total de 286.025 travailleurs (+25% par rapport à 2014).

Migrations[modifier]

Que les causes des migrations forcées soient traitées[modifier]

Le seul exemple de la guerre en Syrie montre à quel point il est difficile d'agir sur les causes des migrations...
L'objectif de l'aide au développement (dons, prêts à taux préférentiel, annulation de dettes...) est toutefois de fournir des ressources à certains pays pour favoriser leur développement économique. Pour certains politiques, c'est un moyen de convaincre les candidats à l'immigration de renoncer. Le député LR Guillaume Larrivé souhaite même conditionner l'octroi de ces aides à "un effort de maîtrise de l'immigration".

Que les demandeurs d'asile soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l'alimentation ainsi que l'éducation pour les mineurs. Travaillez avec l'ONU pour que des camps d'accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l'attente du résultat de la demande d'asile[modifier]

Ouvrir des camps dans les pays frontaliers des pays de départ ou dans les pays d'accueil en Europe, c'était toute l'idée des "hotspots", ces "centres d'enregistrement de migrants", créés en 2015, à l'initiative de l'Union européenne.

Que les déboutés du droit d'asile soient reconduits dans leur pays d'origine[modifier]

L'ex-ministre Gérard Collomb aurait, sur ce point, approuvé les "gilets jaunes" : "Ceux qui sont déboutés du droit d'asile doivent être expulsés. C'est plus 14% d'éloignement par rapport aux onze premiers mois de l'année. Donc lorsqu'on veut, on peut avoir des résultats", disait le ministre de l'Intérieur en décembre 2017.

Qu'une réelle politique d'intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d'histoire de France et cours d'éducation civique avec une certification à la fin du parcours)[modifier]

En février dernier, le rapport du député LREM Aurélien Taché listait 72 propositions pour mieux intégrer les réfugiés obtenant l'asile. Le gouvernement en "reprendra les grands axes", avait indiqué le Premier ministre Edouard Philippe. Doublement des heures de français, réforme de la formation civique et meilleur accès à l'emploi... le gouvernement avait annoncé ses mesures en juin dernier.

Santé[modifier]

Même système de Sécurité sociale pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs). Fin du RSI[modifier]

Le RSI a été supprimé le 1er janvier 2018, soulevant des critiques à droite, comme à gauche. Une "période transitoire" de deux ans est prévue.

Augmentation des allocations handicapés[modifier]

"Je ne veux plus de personnes vivant en situation de handicap qui soient sans solutions. […] Ce sera l'une des priorités de mon quinquennat." C'était l'état d'esprit du candidat Macron en mai 2017.
Mais les associations sont aujourd'hui déçues par des "mesurettes" trop légères pour enrayer la précarité de certaines personnes en situation de handicap, les "sans solutions" qu'évoquait Emmanuel Macron. D'après l'Unapei, ils seraient aujourd'hui 48.000 en France.

Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie[modifier]

Transports[modifier]

Favoriser les petits commerces des villages et centres-villes. Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce et davantage de parkings gratuits dans les centres-villes[modifier]

"Il y a urgence de redonner vie à des centres-villes délaissés, vidés de leurs commerces, de leurs services et parfois de leurs habitants." Décembre 2017 : Edouard Philippe conclut la Conférence nationale des territoires (CNT) en présentant son plan "Action cœur de ville".
Doté de cinq milliards d’euros sur cinq ans, celui-ci ambitionne l’ouverture de nouveaux commerces, la rénovation de logements sociaux, la restauration de bâtiments anciens, l'emménagement de nouvelles familles, la création d'"écoquartiers" ou d'espaces publics. Seules 222 villes sont pour l’instant concernées.

L'intégralité de l'argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l'entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu'à la sécurité routière[modifier]

L'entretien du réseau autoroutier et la construction de nouveaux tronçons représentent aujourd'hui environ 30% de l'argent collecté par les péages. L'Etat reçoit 40% de la somme via des taxes qui représentent la "location" des routes par trois sociétés privées (Eiffage, Vinci, Abetis). Elles reçoivent le reste, minoré des coûts d'exploitation (les saleuses qui circulent en hiver par exemple).
La sécurité routière relève quant à elle d'acteurs de l'Etat, au niveau national et local (ministère de l'Intérieur, de la Santé, de la Justice, collectivités territoriales...).

Fin immédiate de la fermeture des petites lignes, des bureaux de poste, des écoles et des maternités[modifier]

La fermeture des petites lignes de train était au cœur du débat sur la réforme de la SNCF. Mais le gouvernement, par la voix d'Edouard Philippe l'avait assuré : "Ce n'est pas une réforme des petites lignes. [...] On ne décide pas la fermeture de 9.000 km de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables."

Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée[modifier]

Le fret ferroviaire ne représente qu'environ 9% du transport de marchandise en France, contre 85% pour le transport routier (d'après l'autorité de régulation des activités ferroviaires et routières).
L'impact écologique du transport par train est bien moins important que par la route, mais les camions coûtent moins cher aux transporteurs.

Système politique[modifier]

Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transport seront surveillés et remboursés s'ils sont justifiés. Droit aux tickets restaurant et aux chèques-vacances[modifier]

Avant d'être élu député de la Somme, François Ruffin l'avait assuré : s'il remportait un siège à l'Assemblée, il se rémunérerait au smic. Et il a tenu parole... mais regrette apparemment de ne pas avoir eu l'idée des "gilets jaunes" un peu plus tôt : "Je me suis engagé, donc je le fais. Mais bon, franchement, j'aurais dû dire salaire médian ou salaire moyen... C'est peut-être plus pertinent", a-t-il affirmé en juin à "Marianne". Le député verse chaque mois 1.100 euros sur son compte bancaire, et donne le reste de sa paie (quelque 3.000 euros) à des associations.
A l'inverse, plusieurs députés ont créé la polémique en affirmant qu'ils ne gagnaient pas assez...

Retour à un mandat de 7 ans pour le président de la République. L'élection des députés deux ans après l'élection du président de la République permettait d'envoyer un signal positif ou négatif au président de la République concernant sa politique. Cela participait donc à faire entendre la voix du peuple[modifier]

Des groupes de gauche et de droite ont défendu cette voie en juillet dernier à l'Assemblée, où le gouvernement et LREM y ont opposé une fin de non-recevoir.

Fin des indemnités présidentielles à vie[modifier]

Sans même compter leurs traitements mensuels (environ 6.000 euros), les anciens chefs d'Etat coûtent déjà 6 millions d'euros à l'Etat chaque année.
Valéry Giscard d'Estaing est l'ancien président qui pèse le plus lourd dans le budget de l'Etat, avec 2,5 millions d'euros par an, devant Nicolas Sarkozy (2,2 millions) et Jacques Chirac (1,5 million), d'après une évaluation de l'ancien député PS René Dosière, publiée en 2015.
Les ex-présidents bénéficient en effet chacun d'un appartement de fonction meublé, de deux policiers pour leur protection rapprochée, d'une voiture avec deux chauffeurs, de sept collaborateurs permanents...

Education[modifier]

Maximum 25 élèves par classe de la maternelle à la terminale[modifier]

Les CP à 12 élèves dans l'éducation prioritaire sont le fer de lance de la politique éducative et sociale du gouvernement. D'après un sondage publié en juin 2018, la majorité des 3.880 répondants – soit un peu plus de 10% seulement des professeurs concernés – sont convaincus.
L'idée d'un maximum de 25 élèves par classe ne date quant à elle pas d'hier. Le pédagogue Célestin Freinet la défendait déjà en 1954. Plus récemment, elle figurait dans le volet éducation du programme électoral de Benoît Hamon.

Un enfant de 6 ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides PAJEMPLOI jusqu'aux 10 ns de l'enfant.[modifier]

Finances publiques[modifier]

Fin de la politique d'austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l'argent des pauvres et des moins pauvres, mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale[modifier]

La dette publique de la France atteint 99% du PIB, soit 2.299,8 milliards d'euros. Lors de la campagne présidentielle, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont proposé d'annuler une partie de la dette.
La dette fiscale, elle, atteindrait les 100 milliards d'euros par an, selon un rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques : "De quoi assurer à l'Etat un budget en équilibre puisque les 100 milliards viendraient financer [...] les 82 milliards du déficit budgétaire", écrivait en septembre "Marianne".

Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage, aéroport…)[modifier]

Si les cas de vente d'aéroports sont rares, depuis quelques années l'Etat a pris l'habitude de mettre à la vente des biens immobiliers lui appartenant, pour renflouer ses caisses. En novembre, l'Etat a ainsi annoncé la mise en vente de 1.605 biens (des bureaux, des espaces naturels, des bâtiments sportifs ou d'enseignement...).
Sous pression de Bruxelles, le gouvernement a en outre annoncé la privatisation des 150 plus grands barrages de France d'ici 2022.

Moyens conséquents accordés à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l'armée. Que les heures supplémentaires des forces de l'ordre soient payées ou récupérées[modifier]

Les lois de finances font immanquablement des gagnants et des perdants. Celle de 2019 a coupé dans les budgets des ministères de l'Economie, de l'Education nationale, du Travail ou encore des Affaires étrangères. Mais ni l'Intérieur, ni la Justice, ni les Armées n'ont subi de perte : ils se sont au contraire vus dotés d'un peu plus de moyens.

Le prix du gaz et l'électricité ayant augmenté depuis qu'il y a eu privatisation, nous voulons qu'ils redeviennent publics et que les prix baissent de manière conséquente.[modifier]

Le ministre de la Transition écologique l'a confirmé, le prix de l'électricité devrait augmenter en 2019 (+2,3% selon "le Parisien"). Invité sur RMC ce vendredi, François de Rugy a toutefois annoncé qu'il tenterait de limiter des dépenses supplémentaires subies par les ménages en modifiant le mode de fixation des prix et en baissant la CSPE (une taxe qui vise à compenser les surcoûts des opérateurs liés à la réglementation).
Emmanuel Macron lui aurait demandé de "tout regarder pour que le prix de l'électricité soit maîtrisé". En pleine crise des "gilets jaunes", il ne faudrait pas, en effet, jeter de l'huile sur le feu...