Gotthard Günther : Vers un nouveau paradigme scientifique : ontologies et logiques
Daniel Verney : Vers un nouveau paradigme scientifique : ontologies et logiques selon Gotthard Günther
03 Mar 2012
(Revue Epignosis. No 2 cahier 2. 1983)
Partir de l’étude du chinois, du sanscrit et des métaphysiques de l’Inde, passer par la logique de Hegel tout en s’intéressant à la science-fiction pour déboucher sur l’étude minutieuse de l’ontologie sous-jacente à la cybernétique et créer finalement ce qui peut-être est l’amorce de la logique de demain, c’est une trajectoire certes peu banale mais qui pourrait à première vue paraître celle d’un dilettante ou d’un touche-à-tout : il est vrai que nous avons quelque peu perdu l’image ou la notion du penseur telle que par exemple nous la représentent Descartes, Leibniz ou (avec une ambition moins philosophique) Einstein.
Cette trajectoire est celle de Gotthard Günther (1900-1984), philosophe et logicien « trans-classique », né en 1900 en Allemagne, devenu citoyen américain en 1948. Bien que le personnage, selon divers témoignages, ne manque ni d’originalité ni d’humour, et bien que son œuvre soit pratiquement inconnue en France (où, à ma connaissance du moins, elle n’a pas encore été traduite), il s’agit manifestement d’un penseur profond et authentique dont la recherche porte fondamentalement sur les conditions d’émergence et de réalisation d’une véritable révolution dans la connaissance. Selon Gotthard Günther, cette mutation, en germe dans certaines des découvertes des 50 dernières années * principalement dans la mécanique quantique * se réalise déjà sous nos yeux mais pratiquement à notre insu dans le développement de la cybernétique et des ordinateurs, bien que ces machines soient encore il est vrai utilisées dans l’esprit d’une logique plutôt classique et aristotélicienne. Selon Günther, ces avancées scientifiques et techniques mettent déjà en question les dichotomies classiques esprit / matière ou sujet / objet et montrent à l’œuvre un type de logique dans laquelle les structures classiques du vrai et du faux * et surtout le fameux TND, « tertium non datur » * ne sont plus valables de façon permanente.
En ce qui concerne la mécanique quantique, les grands spécialistes le savent depuis assez longtemps, et l’on en parle maintenant sur certaines places publiques ; pour ce qui est de la cybernétique, c’est beaucoup moins évident, et le fait est actuellement presque occulté, d’une part par le développement technologique rapide des machines (qui s’est fait dans une certaine direction privilégiant la vitesse des traitements, la complexification d’opérations répétitives et l’interaction visuelle homme-machine) et corrélativement par les impacts de ce développement sur l’économie et la société, qui, pourtant, devraient de toute urgence pousser à une réflexion en profondeur sur les modes de comportement et de pensée liés à ces formes d’utilisation de l’informatique : on y reviendra plus loin. Pour Gotthard Günther, ce qui est en jeu dans ces mutations scientifiques et technologiques que l’on peut résumer sous les deux grands chapitres « mécanique quantique » et « cybernétique », au-delà de questions de pure technique logico-mathématique, au-delà même des interrogations théoriques sur les structures logiques et mathématiques, c’est notre façon même d’approcher le problème de 1’Etre : en bref, une ontologie nouvelle est en train de s’imposer progressivement en quelques décennies * c’est-à-dire brutalement à l’échelle de l’histoire * rompant d’une certaine façon avec ce qui a été inauguré et codifié par Aristote, et peut-être (mais Gotthard Günther est assez discret sur ce point où sa pensée se laisse plutôt deviner par des allusions et des citations) renouant avec certaines traditions de la pensée orientale ou des présocratiques.
La bibliographie de Gotthard Günther s’étend de 1926 à 1980. Ses articles et études ont été réunis dans trois volumes, sous le titre : Beiträge zur Grundlegung einer operationfähigen DialeKtik Felix Meiner Verlag, Hamburg, 1979.
La plupart de ces textes sont en allemand (probablement les plus intéressants sur le plan philosophique) ; cependant certains, fondamentaux, concernant l’ontologie et la logique, sont en anglais, et c’est d’après eux que je vais essayer de dégager quelques-uns des aspects qui me semblent majeurs de la pensée de cet auteur. A noter aussi, de Gotthard Gunther : Idee und Grundriss einer nicht-Aristotelischen Logik, 1978, et son autobiographie : Selbstdarstellung im Spiegel Amerikas, dans : Philosophie in Selbstdarstellungen, 1975, ouvrage collectif * ces deux ouvrages édités également par Felix Meiner.
L’un des textes fondamentaux de G.G. est l’étude intitulée « Cybernetic ontology and transjunctional operations« , parue initialement en 1962 dans Self-organizing Systems 1962, ouvrage collectif « édité » par M.C. Yovits, G.T. Jacobi et G.Goldstein (Spartan Books, Washington), et incluse dans le Tome 1 des Beiträge…
Dans cette étude d’environ 80 pages, G.G. pose, sous le couvert de la cybernétique, la question suivante : comment traiter, du point de vue logique, la « conscience de soi subjective » (subjective self-awareness) ?
Une remarque d’ordre historique s’impose ici : G.G. travaillait alors au Biological Computer Laboratory fondé par Heinz von Forster dans le cadre de l’Université de l’Illinois, où l’on s’efforçait de mettre sur pied une théorie des systèmes vivants et des systèmes « pensants » autour de la notion de « self-reference » et de « self-organization », et en se reliant à la théorie des automates telle qu’elle était développée notamment par J. von Neumann.
Il parait clair, du moins avec le recul que nous pouvons maintenant prendre, que la notion de « cybernétique » chez G.G. déborde très largement, dans son contenu et dans ses diverses connotations, les conceptions plutôt positivistes des cybernéticiens de l’époque (y compris H. von Foerster, qui, à mon sens, se refuse à faire les sauts que sa pensée subtile et inventive appelle, c’est-à-dire à se jeter dans la voie aventureuse désignée par Gotthard Güther). Les machines cybernétiques posent en effet des questions du type : ont-elles une mémoire ? pensent-elles ? peuvent-elles apprendre ? peuvent-elles prendre des décisions ? possèdent-elles une créativité ? etc. … qui peuvent renvoyer à une interrogation fondamentale sur ce qu’est la subjectivité et la « conscience de soi ». On sait que les cybernéticiens et les chercheurs qui à leur suite (car la cybernétique est plutôt passée de mode) ont complexifié et développé la théorie des ordinateurs, ont jusqu’à présent réussi à évacuer complètement ce problème de la « subjectivité » des machines, tournant complètement le dos à la problématique posée par Gotthard Günther : ils ont en effet formalisé les « comportements » des machines en utilisant à fond tous les moyens de la logique et de la mathématique contemporaines, moyens qui sont extraordinairement raffinés et puissants dans l’exacte mesure où ils développent les ultimes conséquences de la logique binaire et de la théorie des ensembles, mais * comme nous le verrons sans doute dans assez peu de temps * impuissants au-delà. On pourrait donc dire que la cybernétique au sens de G.G. préfigure celle de demain plutôt qu’elle ne décrit celle d’hier ou d’aujourd’hui : c’est bien d’ailleurs ce qui fait son intérêt.
Toujours est-il que G.G. utilise avec finesse les définitions de la cybernétique données par ses pères fondateurs * par exemple Ross Ashby * pour montrer que
- 1) la cybernétique est la discipline qui étudie la classe des systèmes qui ont un aspect non-matériel,
- 2) dans cette discipline la matérialité et le fait d’obéir aux lois physiques de la matière ne sont pas des propriétés pertinentes, et donc que
- 3) la cybernétique ainsi conçue couvre un domaine énorme de réalités, c’est-à-dire toutes celles qui présentent le plus léger degré ou la plus légère capacité de « self-organization ».
Faisons ici encore une brève digression : on traduit souvent les termes anglo-saxons « self-organization », « self-reference », « self-consciousness » par les vocables français correspondants affectés du préfixe « auto » ; or G.G. introduit déjà en anglais une différence de sens entre les préfixes « self » et « auto » : selon lui, « auto » désigne tous les bouclages d’une réalité sur elle-même sans qu’il y ait changement de niveau, c’est-à-dire sans qu’il y ait apparition d’ordre ou de « conscience », alors que « self » désigne les retours sur soi qui, dans la mesure où ils « évitent » l’infinie répétition des mêmes circuits et les paradoxes bien connus corrélatifs d’une telle répétition créent justement non seulement de l’ordre mais aussi et surtout du soi, de la conscience de soi. Je crois que cette distinction est en elle-même insuffisante, mais elle nous indique déjà un point important de pensée de G.G., à savoir que toute théorie qui prétendrait rendre compte de la subjectivité et du psychisme devrait explicitement et fondamentalement introduire la nécessaire existence de niveaux qualitativement différents de l’Etre et de l’Existence. C’est cette distinction que la plupart des commentateurs français (sinon tous car ils sont très peu nombreux) de G.G. ont manqué ou ignoré : je pense surtout à Edgar Morin, qui développe de fines analyses sur la notion de complexité et d’organisation à partir des travaux de H. von Foerster et G.G. mais en fait s’intéresse à une problématique du mécanisme d’apparition de la complexité à partir du bas, et non, comme G.G. la désigne explicitement, à une problématique de la subjectivité dans sa nature ontologique et logique qui supposerait qu’au moins l’on distingue un haut et un bas.
L’une des originalités essentielles de la pensée de Gotthard Günther est en effet de ne pas hésiter à entrelacer les points de vue métaphysique et logique, non pas pour diluer la science dans la métaphysique, ni, comme l’imaginent les scientifiques qui restent attachés au paradigme de la science classique, pour évacuer de la science ce qui pourrait y rester de métaphysique, mais au contraire pour essayer de construire une science nouvelle qui n’exclurait pas une réflexion sur la nature * les natures * des êtres. Dans cette perspective, G.G. développe une théorie parallèle des ontologies et des logiques. Sa première étape consiste à montrer que la logique binaire est intrinsèquement corrélative d’une ontologie à « une place », l’une et l’autre remontant à Aristote, l’une et l’autre restant encore de nos jours les structures dominantes du paradigme scientifique couramment accepté, alors même que les développements de la science depuis quelques décennies (principalement la mécanique quantique et la « cybernétique ») exigeraient de passer à des ontologies et à des logiques à plusieurs places et plusieurs valeurs.
L’ontologie classique suppose en effet qu’il n’y a qu’une classe d’êtres pensables, c’est-à-dire * pour reprendre les termes employés par Alexandre Koyré dans l’une de ses Etudes Newtoniennes que « tous les composants de l’Univers apparaissent situés au même niveau ontologique ». Selon cette ontologie, et en application de la logique binaire du vrai-faux qui lui est associée, tout « objet » qui ne satisfait pas aux critères de la « vérité » logique se trouve rejeté dans le non-être, dans l’extra-monde que l’on nomme selon les époques irrationnel, fantasmes, spiritualité, etc… Bien entendu, cette ontologie « moniste » est la traduction conceptuelle d’un dualisme fondamental qui pose le monde de la Pensée et le monde de la Nature comme deux aspects d’une même réalité métaphysique supérieure, deux aspects complémentaires certes (leur adéquation étant garantie par leur commune référence à cette réalité supérieure) mais globalement exclusifs l’un de l’autre, comme deux images en miroir.
G.G. fait remonter à Aristote cette association entre ontologie moniste (c’est-à-dire en fait dualiste mais évacuant l’un des deux mondes) et logique binaire. Je ne suis pas sûr que le résumé que G.G. donne de la pensée d’Aristote soit à prendre au pied de la lettre, mais il est de fait que tout le processus de création de la pensée « scientifique » moderne que l’on peut certainement faire partir d’Aristote et qui s’est « cristallisé » en un tout cohérent au XVIIème siècle (de Descartes à Newton, pour résumer), a consisté à instaurer le monisme ontologique comme hypothèse implicite (et indiscutée) de toute connaissance conceptuelle normée par la logique (binaire). Ce processus peut paraître avoir été contrarié au moyen-âge, puisque la « science » médiévale était tout entière à la recherche d’une « rationalisation » des correspondances entre le monde divin ou céleste et le monde matériel ou terrestre, appliquant ainsi la logique binaire héritée d’Aristote à une ontologie fondamentalement dualiste ; on peut faire remarquer à ce sujet que 1) la science du moyen-âge ne se posait pas pour but une conquête du monde « extérieur », mais une compréhension du monde réconciliant la tradition hellénique aristotélicienne et le dogme chrétien tel que l’avaient fixé les différents conciles des premiers siècles de l’ère chrétienne ; 2) qu’en fait la science médiévale déblayait le terrain devant la science moderne puisqu’elle réussissait à réduire l’ontologie ternaire initialement proposée par les Evangiles à une ontologie dualiste, la science moderne accomplissant le pas suivant : la réduction à l’ontologie moniste.
La thèse de Gotthard Günther est, en résumé, que les avancées récentes de la science * essentiellement la mécanique quantique d’une part et la « cybernétique » au sens large d’autre part * exigent de développer une science différente pouvant prendre en compte des ontologies diverses (c’est-à-dire à plus d’une « place ») et construisant les logiques à plusieurs valeurs qui sont nécessairement associées à ces ontologies.
Il montre que la structure épistémologique de la mécanique quantique telle que nous la présente l’interprétation « officielle » c’est-à-dire la plus couramment acceptée par les physiciens, celle dite de l' »École de Copenhague » résulte du fait qu’elle « utilise une logique dans laquelle sujet et objet autorisent seulement un échange inverse de termes (la logique classique) alors qu’elle l’applique à une dimension de la Réalité où les propriétés subjectives et objectives sont inextricablement mêlées » . Il y aurait évidemment des réserves à faire sur les notions de subjectivité et d’objectivité utilisées à propos de la mécanique quantique, car dans cette science la « subjectivité » désigne en fait l’intervention d’un » sujet » impersonnel et général, L’observateur et ses montages, ce qui nous situe encore assez loin de l’intersubjectivité de Husserl mais peut-être pas tellement loin du sujet Lacanien; mais ne soyons pas trop pressés. D’autre part, depuis 1962 il s’est produit quelques fortes secousses autour de cet épicentre insaisissable qu’est la notion de non-séparabilité des événements : les notions d’objectivité et de réalité se morcellent et il est de plus en plus difficile d’en avoir une conception claire, malgré la clarté des exposés qui nous démontrent leur évanescence (voir notamment les ouvrages de Bernard d’Espagnat et de Gary Zukav, cf. bibliographie). Il n’en reste pas moins que G.G. pointe le fait essentiel, que j’interpréterais comme suit : le dualisme hyper-pratique et « successful » mais théoriquement inconcevable de la mécanique quantique est imposé par le fait que cette discipline continue à penser dans le cadre d’une ontologie à deux si ce n’est trois niveaux. On peut même dire que toutes les tentatives pour construire une « logique de la mécanique quantique » resteront relativement futiles si elles ne sont pas accompagnées d’un effort théorique associant l’étude ontologique à l’étude logique.
Le grand mérite de G.Günther est d’avoir * le premier sans doute depuis les présocratiques, si l’on excepte parmi les modernes Edmund Husserl et Raymond Abellio du fait que ces deux auteurs ont une préoccupation beaucoup plus profondément métaphysique que scientifique ou épistémologique * pensé ensemble logique et ontologie dans une perspective scientifique novatrice. G. Günther montre que l’objectivité » est « distribuée » dans la mécanique quantique et il ajoute : « cette propriété de distribution est le déguisement sous lequel se dissimule la composante subjective des termes de notre mécanique quantique ». Sous d’autres dénominations, Einstein avait dès les années 1927-30 repéré et dénoncé cet aspect d’une discipline (qu’il avait contribué à créer) dont il ne pouvait nier les extraordinaires succès (la bombe atomique ou thermonucléaire quelques années plus tard… par exemple), mais à laquelle il refusait le caractère d’une description complète et satisfaisante de la réalité.
Mais laissons la mécanique quantique * sur laquelle il y aurait encore plus à dire maintenant * pour simplement évoquer l’autre mérite de Gottard Günther : n’avoir pas hésité à jeter les bases d’une logique ontologique intégrant la logique classique et la dépassant de façon qui pourrait bien s’avérer opérationnelle pour peu qu’on l’essaye. Il n’est évidemment pas question de résumer ici cet aspect technique ni encore moins d’évoquer la théorie des « morphogrammes » et des « kénogrammes » de G.G. Disons très sommairement que cette logique permet, lorsqu’on se situe dans le cadre d’un certain système logique et d’une certaine ontologie, de traiter le problème du choix selon les quatre modalités suivantes :
- l’acceptation des termes du choix (c’est le classique TND);
- le rejet partiel du choix (l’une des possibilités pouvant dans certaines configurations être remplacée par la désignation d' »autre chose » : c’est la composante « on peut toujours rêver » de la subjectivité) ;
- le rejet total, mais non-différencié, du choix : les deux termes de L’alternative sont remplacés par une troisième valeur (c’est la composante « et moi, et moi » de la subjectivité) ;
- le rejet total mais différencié qui peut renvoyer à une nouvelle alternative (l’ouverture du sujet).
Dans des études plus récentes, G.G. a développé l’idée des ontologies à plusieurs valeurs sous la notion de « poly-contexturalité » reprise par le chercheur japonais-américain Magoroh Maruyama (dont j’ai malheureusement perdu la référence, que l’on doit pouvoir retrouver dans les actes du 7ème Congrès de Cybernétique de Namur en 1973) ; la vie est par nature « polycontexturelle ». Chaque « contexture » pourrait être considérée comme un niveau « ontologique » différent, à l’intérieur duquel, est valable une logique binaire (relative aux « axiomes » ou « hypothèses » de ce niveau) ; mais en certains points des changements de contexturalité sont possibles selon certaines lois. Il se pourrait bien que ces points de mutation soient ces événements de chaque instant que l’on nomme création, art, risque, aventure, naissance, mort : en ces points multidimensionnels, la loi qui règne n’est sans doute pas entièrement inscriptible ni dicible et les « processus » qu’elle engendre ne sont nullement assurés de réussir ou d’échouer : peut-être y a-t-il malgré tout quelque chose de descriptible dans toute mort-naissance si l’on accepte d’y voir (et peut-être d’y vivre) non pas la naïve contradiction d’un début sans origine ou d’une fin définitive, mais le paradoxe jamais consommé de l’absolu qui transforme.
Bibliographie dérivée[modifier]
John von Neumann * Theory of self reproducing automata, edited and completed by Arthur Burks, University of Illinois Press, Urbana, 1966.
Alexandre Koyré * Etudes Newtoniennes, Bibliothèque des Idées, Gallimard,
W.R. Ashby * Design for a brain, Wiley, New York, 1952.
Bernard d’Espagnat * A la recherche du réel, Gauthier Villars, Paris, 1979.
Gary Zukav * The dancing Wu-Li Masters, an overview of the New Physics William Morrow and Co., New York, 1979.
Edmund Husserl * Idées directrices pour une phénoménologie, traduit de l’allemand par Paul Ricœur, « Bibliothèque de Philosophie; Gallimard, 1950 (titre allemand : Ideen zu einer reinen Phaenomenologie und phaenomenologischen Philosophie, 1913).
Raymond Abellio * La Structure Absolue, Bibliothèque des Idées; Gallimard, 1965.
Divers auteurs * Self-Organizing Systems 1962, M.C.Yovits, G.T. Jacobi and G.Goldstein, editors, Spartan Books, Washington, 1962.