Introduction JFCM
JFC MORFIN, rejoint Tymnet European Operations dirigé par Robert Tréhin en mai 1978. Tymnet, du groupe TYMSHARE est le premier opérateur datacoms public américain (sous licence FCC), membre de l'IUT. Il fonde la µ-association INTLNET en août pour servir de secrétariat au déploiement de l’IPSS (système à commutation de paquets international public) qui sera intégralement sous multi-technologie Tymnet. Il y raccorde l'internet américain en 1984. TYMSHARE est alors intégré au militaro-industriel US par son rachat par McDonnell Douglas où il crée Tymnet Extended Services (T/ES).
Les services étendus correspondent à une généralisation néguentropique (créatrice de valeur) des théories entropiques (déperdition de valeur) de l'information de Shannon et de Kolmogorov, Solomonov et Chaitin fondements actuels de l'économie des "nouvelles technologies" et de la « Société de l’Information ».
La synergie de recherche de T/ES avec d'une part l'architecture multimatique et le développement de nouvelles machines "en/de" réseau de Tymshare, la multitechnologie datacoms de Tymnet, l'intelligence collective de la division "Augment" de Doug Engelbart, et sa propre implantation internationale l'engage dans une stratégie d'intégration au réseau multilatéral international d'une capacité de services d'intelligence fonctionnelle étendant le modèle OSI (OSEX).
Cette approche, de croissance internationalement et technologiquement ouverte, pour l'utilisation coopétitive d'un multi-cloud public/privé, contredisait la stratégie de domination mondiale de la dérégulation juridique américaine fondée sur la séparation entre le transport (soumis à [dé]régulation) et le traitement (industriel) des données. Elle a reçu un coup d'arrêt en 1986 par la dissolution de T/ES et d'Augment et la création de l'IETF pour une consolidation technologique sous UNIX/TCP-IP. Ceci, connu sous le nom de stratégie du "status-quo", la "protégeait" de l'innovation et de la re-émergence d'une architecture multimatique étendue par son absence de couche OSI six présentation (au coeur de la technologie Tymnet) et la rigidité de ses datagrammes passifs (alors que Tymnet commutait des bytes).
Cette protection a cessé durant la première décennie du XXIème siècle : c'est le retournement, le "turnaround". Il résulte de la puissance des équipements, des bandes passantes disponibles, de l’expérience acquise en apprentissage profond et en systèmes multiagents, de l’UX, de la multidisciplinarité, de l'expérience de la "gouvernance" de l'internet etc. et de la capacitation de intelligence utilisateur introduite par le développement des Logiciels Libres et le balbutiement de la Recherche Libre, telle que celle prototype d'INTLNET.
Le NTIA, sous le Secrétariat d'Etat d'Hillary Clinton, a su gérer ce "Turnaround" comme une "Transition" politique où ils ont remplacé leur domination universelle par contrainte technique par une colonisation juridique, en ligne avec leurs grands traités actuels. Cette Transition, finalisée le 1er octobre 2016, a inclu une redéfinition du paradigme normatif (OpenStand), une révision de la gouvernance (ICANN/PTI après retrait du NTIA), une nouvelle conception politique américaine (multipartenariat où les Etats sont traités à l'égalité des industriels, rendus de facto sujets de droit américain) et une nouvelle stratégie technologique ("permissionless innovation") par laquelle ils escomptent que la dominance économique de leur industrie va leur permettre de conserver et d'accroitre leur avance technologique.
Intervenant actif à l'IETF, JFC MORFIN, y a poursuivi jusqu'au Turnaround une stratégie de précaution : s’assurer que l'architecture commune ne bloquerait pas son utilisation étendue dès qu'elle serait technologiquement et techniquement possible. Il a ensuite engagé une stratégie virale d'autonomie d'utilisation intelligente de l'infrastructure TCP/IP telle qu'existante. Elle repose sur une compréhension architectonique (première)
libèrent aujourd’hui l'extension néguentropique des théories de l’information et de la communication entropique (intellition et résonance interrelationnelle). Toutefois, l’expérience INTLNET en la matière relève de la Recherche Libre dont les contraintes réduisent les capacités de travail, développement, expérimentation et partage (absence de relations avec les recherches universitaires et privées, financement bénévole limité, perdurabilité incertaine).
Les Assises Science et Sociétés tenues à Montpellier début juillet 2017 ont montré à M. MORFIN que si la recherche universitaire, qui depuis des millénaires structure la société de la Connaissance, a su organiser une relation fructueuse avec le secteur privé et sa recherche ; elle souhaite maintenant approfondir une relation opérationnelle avec la société civile,
- sans avoir encore identifié le potentiel sa Recherche Libre, accoutumée, par l’expérience des Logiciels Libre fondant la technologie commune, par sa participation à la normalisation, par la représentation des utilisateurs et par la défense de la neutralité du réseau, à participer activement à la gouvernance technique, politique, stratégique, économique, cognitique et juridique de la société de l’information.
- semblant ouvrir une possibilité de synergie où Montpellier pourrait réunir de solides atouts pour un pôle d’intelligence collective Recherche Libre/Recherche Universitaire, à moindre budget (la Recherche Libre étant contrainte à l’auto-financement).
JFC MORFIN est ingénieur Ecole Navale.