Je sais
De JFCM
Voici une chanson écrite par Jean-Loup Dabadie pour Jean Gabin. Paroles socratiques…
- Quand j’étais gosse, haut comme trois pommes,
- J’parlais bien fort pour être un homme.
- J’disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS…
- C’était l’début, c’était l’printemps
- Mais quand j’ai eu mes 18 ns,
- J’ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS !
- Et aujourd’hui, les jours où je m’retourne,
- J’regarde la terre où j’ai quand même fait les 100 pas,
- Et je n’sais toujours pas comment elle tourne !
- Vers 25 ans, j’savais tout : l’amour, les roses, la vie, les sous,
- Tiens oui l’amour ! J’en avais fait tout le tour !
- Et heureusement, comme les copains, j’avais pas mangé tout mon pain :
- Au milieu de ma vie, j’ai encore appris.
- C’que j’ai appris, ça tient en trois, quatre mots :
- « Le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau,
- j’peux pas mieux dire, il fait très beau !
- C’est encore ce qui m’étonne dans la vie,
- Moi qui suis à l’automne de ma vie,
- On oublie tant de soirs de tristesse,
- Mais jamais un matin de tendresse !
- Toute ma jeunesse, j’ai voulu dire JE SAIS…
- Seulement, plus je cherchais, et puis moins j’savais.
- Il y a 60 coups qui ont sonné à l’horloge,
- Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j’m’interroge ?
- Maintenant JE SAIS, JE SAIS QU’ON NE SAIT JAMAIS !
- La vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses,
- On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses…
- C’est tout c’que j’sais ! Mais ça, j’le SAIS !