KOLBE Maximilien (Saint)
De JFCM
Saint Maximilien Kolbe, le don total de soi
- Je suis toujours très touché par ce franciscain polonais qui offrit sa vie à la place d'un autre prisonnier, père de famille. Cela me parle très fort : un prêtre qui donne sa vie pour un laïc. Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), martyr du nazisme, est un bel exemple de la compassion divine. Par son don suprême à Auschwitz (Pologne), survenu la veille de l’Assomption de la Vierge Marie qui comptait tant pour lui, c’est la victoire du Christ ressuscité que nous célébrons.
- Jacques Gauthier Poète et essayiste québécois, marié et père de famille, auteur de 80 livres
Sommaire
Les deux couronnes.[modifier]
- Maximilien naît le 8 janvier 1894 à Zduńska Wola, dans le centre de la Pologne (à l’époque possession de l’empire russe), de Jules et Marianna Kolbe, tisserands. Ses parents, tertiaires franciscains, auront une bonne influence sur leur deuxième garçon – ils en auront trois – mais celui-ci est un peu trop turbulent à leur goût. Doué d’un naturel spontané et têtu, le jeune Raymond, qui ne s’appelle pas encore Maximilien, désespère sa mère. Un jour, celle-ci le réprimande en lui demandant ce qu’il deviendra plus tard. Ce reproche provoque chez l’enfant de dix ans une telle prise de conscience qu’il court à l’église et s’adresse alors directement à Marie pour savoir ce qu’il fera plus tard. La Vierge de Czestochowa lui apparaît en lui présentant deux couronnes de sainteté, une blanche et une rouge, symbolisant la pureté et le martyre. La Vierge l’invite à choisir ; spontanément, Raymond choisit les deux. Il choisit tout, comme Thérèse de Lisieux. Dès ce moment, il prend la résolution de devenir meilleur de jour en jour.
Mystique et joyeux.[modifier]
- Le 28 avril 1918, Maximilien reçoit l’ordination sacerdotale. Il rentre en Pologne (devenue indépendante à la fin de la Première Guerre mondiale) en juillet 1919, miné par la tuberculose. Les médecins ne lui donnent que quelques mois à vivre. Il ne vivra qu’avec un quart de poumon, sans que cela diminue son zèle pour répandre la Milice de l’Immaculée. Ainsi, en janvier 1922, il commence la publication du mensuel Le Chevalier de l’Immaculée, dont le tirage atteindra un jour près d’un million d’exemplaires. Bien vite les locaux deviendront trop petits. Le 8 décembre 1927, il fonde le monastère de Niepokalanow, « la Cité de l’Immaculée », près de Varsovie. En 1930, il part au Japon avec quatre frères pour y implanter une seconde Cité de Marie, près de Nagasaki. Il traverse la France et se rend rue du Bac, 100 ans après les apparitions, à Lourdes et à Lisieux. Il distribue généreusement des médailles : « Ce sont mes munitions », dit-il. Il imprime une version japonaise du Chevalier de l’Immaculée. Deux ans plus tard, ce sont les Indes, mais sans trop de succès. Il revient en Pologne et, en 1935, il imprime un quotidien catholique. Son apostolat est inventif : la parole fervente, la diffusion de milliers de médailles miraculeuses, la presse, le théâtre, la radio. Il répète sans cesse que l’œuvre n’est pas un but, mais un moyen pour apporter Jésus et Marie dans toutes les maisons. L’œuvre est si florissante que le monastère logera plus de 700 religieux. Il dira à ses Frères que l’action par excellence est le bon exemple, la prière et la souffrance acceptée par amour.
- Des Frères franciscains, qui ont vécu avec lui, parlent du père Kolbe comme du « mystique de l’Immaculée », toujours joyeux et disponible. « Le Père Kolbe priait souvent, des prières courtes, devant le Saint-Sacrement, pour confier les intentions de nos lecteurs et donateurs. L’intensité de son recueillement nous impressionnait. Homme parmi les hommes, il était gai, aimait raconter des blagues, faire rire les malades à l’infirmerie pour les détendre. » (Cité dans Lourdes magazine, juillet 2001).
Le don total[modifier]
- Puis arrive la Seconde Guerre mondiale. Hitler envahit la Pologne. Le 19 septembre 1939, les nazis enfermeront une première fois celui qui est à la tête de la plus importante organisation catholique de publications dans toute la Pologne. Miraculeusement libéré, il rejoint sa chère Cité mariale qui est presque totalement détruite. La Cité de l’Immaculée abritera jusqu’à 3 000 réfugiés polonais. La Gestapo fermera la Cité et arrêtera de nouveau le Père Kolbe, le 17 février 1941. Violemment battu parce qu’il refuse de renier le Christ, il est envoyé au camp d’Auschwitz. Il porte le numéro 16670. Un médecin témoigne : « Il m’indiquait chaque fois d’autres personnes qui selon lui, avaient davantage besoin… Dans l’atmosphère générale d’instinct animal de conservation qui régnait partout dans le camp, un tel désir de se sacrifier pour les autres fut pour moi quelque chose de surprenant, et je vis dans le père Kolbe un homme peu commun. » Il y continue sa mission en confessant et en célébrant la messe clandestinement. La couronne rouge, que la Vierge lui a présentée dans sa jeunesse, approche. Il mettra en pratique sa recette de sainteté : v = V. Ce qui signifie : « Si je veux ce que Dieu veut, je serai un saint. »
L’amour face à la haine[modifier]
- L’occasion lui est fournie en juillet 1941. Suite à une évasion dans le camp, dix hommes sont choisis pour mourir de faim et de soif en représailles, parmi lesquels Franciszek (François) Gajowniczek, 40 ans, sergent de l’armée polonaise, marié et père de famille. Le plus terrible est que l’homme recherché ne s’était pas évadé : il est retrouvé par la suite noyé dans les latrines du camp… Franciszek pleure pour sa femme et ses enfants : « Que vont-ils devenir ? » Maximilien, qui a entendu ce cri déchirant, s’offre librement au martyre en disant : « Je suis prêtre catholique polonais, je suis vieux, je veux prendre sa place parce qu’il a femme et enfants. » Il réalise ainsi cette parole de Jésus : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean XV, 13). Stupéfaits, les nazis acceptent pourtant cet incroyable échange. Les dix condamnés entrent nus dans le bunker de la mort. Pendant la longue agonie, qui dure trois semaines, le franciscain soutient l’espérance de ses camarades. Étonnés, les soldats entendent chaque jour des prières et des chants. Seul survivant, c’est en homme de prière qu’il va mourir, tendant son bras au bourreau pour une injection mortelle de phénol. Un employé du bunker témoignera que son visage était rayonnant et que de son corps irradiait une lumière. C’est ainsi que Marie accueillit son enfant le 14 août 1941, veille de son Assomption. Son corps fut brûlé au four crématoire le lendemain.
Paul VI béatifie le Père Kolbe le 17 octobre 1971.[modifier]
- Jean-Paul II canonise son compatriote comme martyr de la foi, le 10 octobre 1982, en présence du père de famille pour lequel Maximilien avait offert sa vie, qui décèdera en 1995 à 93 ans, après avoir passé toute sa vie à parler de l’acte d’amour de son sauveur. Jean-Paul II fera du Père Kolbe un modèle pour la nouvelle évangélisation dans la société d’aujourd’hui. Il retiendra de lui l’importance de la consécration à la Trinité par Marie et l’urgence d’annoncer l’Évangile par les médias.
Compléments[modifier]
- Homélie du pape saint Jean-Paul II pour la canonisation de Maximilien Kolbe (10 octobre 1982).
- 1. « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean XV, 13) À partir de ce jour, l'Église désire donner le titre de « saint » à un homme auquel il a été donné d'accomplir de façon rigoureusement littérale ces paroles du Rédempteur. Voici, en effet, que, vers la fin de juillet 1941, lorsque, sur l'ordre du chef de camp, on fit mettre en rang les prisonniers destinés à mourir de faim, cet homme, Maximilien-Marie Kolbe, se présenta spontanément et déclara qu'il était prêt à aller vers la mort à la place de l'un d'eux. Cette offre fut accueillie et, après plus de deux semaines de tourments causés par la faim, une injection mortelle enleva finalement la vie au P. Kolbe, le 14 août 1941. Tout ceci arriva dans le camp de concentration d'Auschwitz où, durant la dernière guerre, environ quatre millions de personnes furent mises à mort parmi lesquelles se trouvait aussi la servante de Dieu Édith Stein (Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, carmélite), dont la cause de béatification est en cours auprès de la congrégation compétente. La désobéissance à Dieu, créateur de la vie, qui a dit : « Tu ne tueras pas », a causé en ce lieu l'immense hécatombe de tant d'innocents. Et, en même temps, notre époque est restée ainsi horriblement marquée par l'extermination de l'homme innocent.
- 2. Le P. Maximilien Kolbe, qui était lui-même un prisonnier du camp de concentration, a revendiqué, sur le lieu de la mort, le droit à la vie d'un homme innocent, l'un des quatre millions. Cet homme (Franciszek Gajowniczek) vit encore et est présent parmi nous. Pour celui-ci, le P. Kolbe a revendiqué le droit à la vie, en se déclarant prêt à mourir à sa place, parce que c'était un père de famille et que sa vie était nécessaire pour les siens. Le P. Maximilien-Marie Kolbe a ainsi réaffirmé le droit exclusif du Créateur sur la vie de l'homme innocent et il a rendu témoignage au Christ et à l'amour. L'apôtre saint Jean écrit, en effet : « À ceci, nous avons connu l'amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi donner notre vie pour nos frères. » (1 Jean III, 16) En donnant sa vie pour un frère, le P. Maximilien que l'Église vénère déjà depuis 1971 comme « bienheureux », s'est rendu d'une manière particulière semblable au Christ.
- 3. Nous tous, donc, réunis en ce dimanche 10 octobre devant la basilique Saint-Pierre de Rome, nous voulons montrer la valeur spéciale qu'a, aux yeux de Dieu, la mort en martyr du P. Maximilien Kolbe : « Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de ses amis » (Psaume 115, 15), avons-nous répété au psaume responsorial. Elle est vraiment précieuse et inestimable ! À travers la mort que le Christ a subie sur la croix, la rédemption du monde s'est réalisée, car cette mort a la valeur de l'amour suprême. À travers la mort subie par le P. Maximilien Kolbe, un signe transparent de cet amour s'est renouvelé en notre siècle menacé à un si haut degré et de multiples manières par le péché et par la mort.
- Voici qu'en cette liturgie solennelle de la canonisation, ce « martyr de l'amour » d'Auschwitz (comme l'appela Paul VI) semble se présenter parmi nous et dire : « Je suis, Seigneur, ton serviteur, le fils de ta servante, moi dont tu brisas les chaînes. » (Psaume 115, 16) Et comme s'il rassemblait en un seul acte le sacrifice de toute sa vie, lui, prêtre et fils spirituel de saint François, semble dire : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur. » (Psaume 115, 12-13) Ce sont là des paroles de gratitude. La mort subie par amour, à la place d'un frère, est un acte héroïque de l'homme, par lequel, en même temps que le bienheureux, nous glorifions Dieu. Car c'est de lui que vient la grâce d'un tel héroïsme, la grâce de ce martyre.
- 4. Nous glorifions donc aujourd'hui la grande œuvre de Dieu en l'homme. Devant nous tous ici réunis, le P. Maximilien Kolbe élève sa « coupe du salut » dans laquelle est recueilli le sacrifice de toute sa vie, scellé par la mort de martyr « pour un frère ». Maximilien se prépara à ce sacrifice définitif en suivant le Christ dès les premières années de sa vie en Pologne. De ces années date le songe mystérieux de deux couronnes, une blanche et une rouge, entre lesquelles notre saint ne choisit pas : il les accepta toutes les deux. Dès sa jeunesse, en effet, il était pénétré d'un grand amour pour le Christ et du désir du martyre. Cet amour et ce désir l'accompagnèrent sur le chemin de la vocation franciscaine et sacerdotale, à laquelle il se préparait tant en Pologne qu'à Rome. Cet amour et ce désir le suivirent en tous lieux où il accomplit son service sacerdotal et franciscain en Pologne, et aussi son service missionnaire au Japon.
- 5. L'inspiratrice de toute sa vie fut Marie Immaculée, à laquelle il confiait son amour pour le Christ et son désir du martyre. Dans le mystère de l'Immaculée Conception se dévoilait devant les yeux de son âme le monde merveilleux et surnaturel de la grâce de Dieu offerte à l'homme. La foi et les œuvres de toute la vie du P. Maximilien Kolbe montrent qu'il concevait sa collaboration avec la grâce divine comme un combat (une « milice ») sous le signe de l'Immaculée Conception. La caractéristique mariale est particulièrement expressive dans la vie et la sainteté du P. Kolbe. C'est de cette empreinte qu'a été marqué aussi tout son apostolat, dans sa patrie comme dans les missions. Au centre de cet apostolat se trouvèrent en Pologne et au Japon, les villes spécialement dédiées à Marie Immaculée (Niepokalanow, et Mugenzai no Sono).
- 6. Qu'est-il arrivé dans le bunker de la faim au camp de concentration d'Auschwitz, le 14 août 1941 ? La liturgie de ce jour répond à cette question. « Dieu a mis à l'épreuve » Maximilien-Marie « et l'a reconnu digne de lui » (cf. Sagesse III, 5). « Comme on passe l'or au feu du creuset », il l'a mis à l'épreuve, « comme un sacrifice offert sans réserve, il l'a accueilli » (cf. Sagesse III, 6). Même si « aux yeux des hommes il a subi un châtiment, par son espérance il avait déjà l'immortalité », car « la vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux ». Et lorsque, humainement parlant, les tourments et la mort les atteignent, lorsque « aux yeux des hommes ils ont paru mourir », lorsque « leur départ de ce monde a passé pour un malheur » « ils sont dans la paix » : ils reçoivent la vie et la gloire « dans la main de Dieu » (cf. Sagesse III, 1-4). Cette vie est le fruit de la mort qui ressemble à la mort du Christ. La gloire est la participation à sa résurrection.
- Qu'est-il donc arrivé dans le bunker de la faim, le 14 août 1941 ? Là se sont accomplies les paroles adressées par le Christ aux apôtres, afin qu'ils « partent, qu'ils donnent du fruit, et que leur fruit demeure » (cf. Jean XV, 16). Le fruit de la mort héroïque de Maximilien Kolbe demeure d'une façon admirable dans l'Église et dans le monde !
- 7. Les hommes regardaient ce qui se passait dans le camp d'Auschwitz. Et même s'il semblait à leurs yeux que mourait l'un de leurs compagnons de tourments, même si humainement ils pouvaient considérer « son départ » comme « un malheur », en réalité dans leur conscience cela n'était pas seulement « la mort ». Maximilien n'est pas mort, mais il a « donné sa vie pour son frère ». Il y avait dans cette mort, terrible du point de vue humain, toute la grandeur définitive de l'acte humain et du choix humain : lui-même, tout seul, s'est offert à la mort par amour. Et dans cette mort humaine, il y avait le témoignage transparent donné au Christ : le témoignage donné dans le Christ à la dignité de l'homme, à la sainteté de sa vie et à la force salvifique de la mort, dans laquelle se manifeste la puissance de l'amour. C'est précisément pour cela que la mort de Maximilien Kolbe est devenue un signe de victoire. Elle a été la victoire remportée sur tout le système de mépris et de haine envers l'homme et envers ce qui est divin dans l'homme, victoire semblable à celle qu'a remportée Notre Seigneur Jésus-Christ sur le calvaire. « Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. » (Jean XV, 14)
- 8. L'Église accepte ce signe de victoire, de la victoire remportée grâce à la force de la Rédemption du Christ, et elle l'accepte avec vénération et gratitude. Elle cherche à en comprendre l'éloquence en toute humilité et amour. Comme toujours, lorsqu'elle proclame la sainteté de ses fils et de ses filles, dans le cas présent elle cherche à agir avec toute la précision et la responsabilité voulues, en pénétrant tous les aspects de la vie et de la mort du Serviteur de Dieu. Toutefois, l'Église doit en même temps être attentive, en lisant le signe de la sainteté donné par Dieu en son serviteur terrestre, à ne pas laisser échapper sa pleine éloquence et sa signification définitive. Et c'est pourquoi, en jugeant la cause du bienheureux Maximilien Kolbe, il a fallu — dès après la béatification — prendre en considération les multiples voix du Peuple de Dieu, et surtout de nos frères dans l'épiscopat de Pologne comme d'Allemagne, qui demandaient de proclamer Maximilien Kolbe saint en tant que martyr. Devant l'éloquence de la vie et de la mort du bienheureux Maximilien, on ne peut pas ne pas reconnaître ce qui semble constituer le contenu principal et essentiel du signe donné par Dieu à l'Église et au monde dans sa mort. Cette mort affrontée spontanément, par amour pour l'homme, ne constitue-t-elle pas un accomplissement particulier des paroles du Christ ? Ne rend-elle pas Maximilien particulièrement semblable au Christ, modèle de tous les martyrs, qui donne sa vie sur la croix pour ses frères ? Cette mort n'a-t-elle pas une éloquence particulière, une éloquence pénétrante, pour notre époque ? Ne constitue-t-elle pas un témoignage particulièrement authentique de l'Église dans le monde contemporain ?
- 9. C'est pourquoi, en vertu de mon autorité apostolique, j'ai décrété que Maximilien Kolbe, qui était vénéré comme confesseur à la suite de sa béatification, sera désormais vénéré aussi comme martyr ! « Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de ses amis ! » Amen.
Acte de consécration à Marie de Maximilien-Marie Kolbe.[modifier]
- Daigne recevoir ma louange, ô Vierge bénie !
- Immaculée Conception
- Reine du ciel et de la terre
- Refuge des pécheurs et Mère très aimante
- À qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde,
- Me voici à tes pieds, moi, N..., pauvre pécheur.
- Je t’en supplie, accepte mon être tout entier
- Comme ton bien et ta propriété ;
- Agis en moi selon ta volonté,
- En mon âme et mon corps,
- En ma vie et ma mort et mon éternité.
- Dispose avant tout de moi comme tu le désires,
- Pour que se réalise enfin ce qui est dit de toi :
- « La Femme écrasera la tête du serpent »
- Et aussi :
- « Toi seule vaincras les hérésies dans le monde entier ».
- Qu’en tes mains toutes pures, si riches de miséricorde,
- Je devienne un instrument de ton amour
- Capable de ranimer et d’épanouir pleinement
- Tant d’âmes tièdes ou égarées.
- Ainsi, s’étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus.
- Vraiment, ta seule présence attire les grâces
- Qui convertissent et sanctifient les âmes,
- Puisque la Grâce jaillit du Cœur divin de Jésus
- Sur nous tous en passant par tes mains maternelles.
- Le martyre du père Maximilien Kolbe, un sacrifice d’actualité ?
- « Il a risqué sa vie pour en sauver une autre. Le geste du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui s’est volontairement substitué à un otage dans le Super U de Trèbes et a été grièvement blessé – avant de succomber à ses blessures – en rappelle un autre, tout aussi héroïque. Comment, en effet, ne pas tourner le regard vers saint Maximilien Kolbe (1894-1941) ? Pour sauver un père de famille, ce franciscain polonais a librement consenti à une fin tragique dans le bunker de la faim d’Auschwitz. La scène, vivante incarnation de l’Évangile de la Passion qui sera lu en ce dimanche des Rameaux, reste gravée dans nos mémoires. […]
- « Pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir », avance saint Paul (Romains V, 7). Mais pour un inconnu ? De même que le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame dans le supermarché de Trèbes s’est sacrifié pour une personne innocente, ce François Gajowniczek, le père Kolbe ne le connaissait ni d’Ève ni d’Adam, mais de Jésus. De ce Dieu en qui tous nous sommes frères. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean XV, 13), a dit le Christ la veille de sa Passion. Et saint Jean d’insister : « À ceci nous avons connu l’Amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères » (1 Jean III, 16). Ce commandement de l’amour rédempteur – qui est désintéressé, gratuit, parfait –, Maximilien Kolbe l’a vécu sang pour sang. En octobre 1982, pour appuyer sa décision de canoniser son compatriote au titre de martyr, Jean Paul II s’est ainsi interrogé : « Cette mort affrontée spontanément, par amour pour l’homme, ne constitue-t-elle pas un accomplissement particulier des paroles du Christ ? Ne rend-elle pas Maximilien particulièrement semblable au Christ, modèle de tous les martyrs, qui donne sa vie sur la Croix pour ses frères ? »
- Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a qualifié le comportement du gendarme d’« acte héroïque ». Pour les chrétiens, à la veille des Rameaux, il prend une autre dimension. »
- (Alexia Vidot, « Arnaud Beltrame, un militaire sur les pas de saint Maximilien Kolbe », 23 mars 2018, en ligne sur http://www.lavie.fr/actualite/billets/arnaud-beltrame-un-militaire-sur-les-pas-de-saint-maximilien-kolbe-23-03-2018-88939_288.php
- Sources documentaires
- Frossard André, N'oubliez pas l'amour : La Passion de Maximilien Kolbe, Robert Laffont, 1987.
- Gauthier Jacques, Les saints, ces fous admirables, Novalis/Béatitudes, 2018.
- Maxence Philippe, Maximilien Kolbe : prêtre, journaliste et martyr (1894-1941), Perrin, 2011.
- Vidot Alexia, Petite vie de Maximilien Kolbe, Artège, 2018.
Sites Internet :[modifier]
- https://www.jacquesgauthier.com/blog/entry/14-aout-saint-maximilien-kolbe.html
- http://www.immaculee.org/page.php?id=43