Le violence dans la Bible
L’histoire d’Israël est l’histoire d’une éducation. Par étapes, Dieu fait sortir son peuple de la violence au nom de Dieu, jusqu’au jour où Jésus a dit : « Heureux les doux ! »
Sommaire
- 1 1.
- 2 2
- 3 3
- 3.1 Dieu choisit donc un peuple, qui ne sera jamais un empire très puissant, mais qui entre forcément en compétition avec les puissances qui l’environnent
- 3.2 Se mélanger à d’autres peuples faisait courir le risque d’adopter aussi ses dieux
- 3.3 À chaque étape de la Bible, Dieu s'adresse à l'homme selon ce qu'il peut comprendre
- 4 4.
- 5 commentaires
1.[modifier]
La rédaction de la Bible s’étend sur les derniers siècles avant Jésus-Christ, mais l’histoire dont elle témoigne s’étend sur deux millénaires. Quand on parle de la Bible, il faut savoir à quel moment de la Révélation on se situe. Au début de la Bible, les premiers chapitres du livre de la Genèse parlent de la Création et des origines de l’humanité : la violence n’a pas son origine en Dieu.
C’est un fait : beaucoup de pages de la Bible sont extrêmement violentes[modifier]
Par exemple : « Je les hais d’une haine parfaite », dit le psaume 138, fort beau par ailleurs. Cette violence est l'un des obstacles à la lecture de l’Ancien Testament. Elle alimente aussi le rejet des religions, en particulier des religions monothéistes : la Bible serait un manuel de fanatisme dont auraient hérité, plus ou moins, le christianisme et l’islam.
D’où vient la violence, d’après l’Écriture ? Elle ne vient pas de Dieu[modifier]
La Création est un acte de puissance, non de violence. L’homme a pour mission, entre autres, de mettre de l’ordre dans ce monde inachevé et imparfait. Sa domination sur le monde créé devrait faire régner la paix. Mais le serpent, le « Malin », dit à l’homme qu’en mangeant le fameux fruit défendu, il deviendra capable de rivaliser avec Dieu. Homme et femme ne s’entraident pas pour résister à la tentation. Au contraire, ils s’entraînent l’un l’autre, ils se laissent tromper : c’est le péché.
La première conséquence du péché, c’est la violence[modifier]
Sur fond de rivalité, Caïn tue Abel. Dieu veut stopper le cycle infernal de la violence : il protège Caïn. Mais elle prolifère quand même. Elle atteint un point tel que, dit l’Écriture, Dieu se repent d’avoir créé l’homme : « La terre est pleine de violence à cause des hommes » (Genèse 6,13), dit-il à Noé. Que l’humanité prenne un nouveau départ, à partir du seul juste que Dieu trouve : Noé ! Le déluge engloutit pécheurs et péchés. Dieu ne se venge pas, mais il ne peut pas laisser indéfiniment se propager le mal, l’injustice, la violence et le péché. Au terme du déluge, en signe d’une nouvelle alliance avec l’humanité, Dieu suspend dans le ciel un arc de lumière multicolore qui réunit l’humanité d’une extrémité de la Terre à l’autre.
L’arc, arme de guerre, devient symbole de paix[modifier]
Cet arc-en-ciel n’envoie pas de flèches qui blessent et tuent. Il annonce un renversement encore plus radical : la mort de Jésus en croix comme source de salut. Bien sûr, ces premiers chapitres de la Bible parlent un langage imagé, mais seuls des esprits superficiels les prendraient à la légère. Ils éclairent la situation de l’homme, de tous les hommes, avant que ne démarre, avec Abraham, l’histoire d’Israël.
2[modifier]
Pour se faire connaître parmi les hommes, Dieu choisit Abraham et sa descendance. Quand les Israélites deviennent nombreux en Égypte, le pharaon leur fait violence, notamment en faisant tuer tous les nouveaux nés de sexe masculin. Dieu prend la défense de son peuple : c’est justice.
Israël n’est pas né dans la violence. Il est né d’un appel[modifier]
Dieu appelle Abraham et le fait sortir de son pays pour qu'il se déplace, en nomade, avec sa famille et ses troupeaux. Il est lui-même un homme de paix et intercède auprès de Dieu en faveur de Sodome, ville gravement pécheresse. Dans le conflit pour l’utilisation d’un puits à Bersheba, il s’arrange avec son rival et conclut même une alliance avec lui. Il est salué par Melchisédeq, roi de Shalem (Jérusalem), mot qui signifie « paix ». Mais si Abraham est plutôt pacifique, qu’en est-il de Dieu ?
Dieu interdit à Abraham de lui offrir son fils en sacrifice et cet interdit demeurera[modifier]
À Jérusalem, la vallée de la Géhenne est maudite parce que des rois impies ont cru s’attirer les faveurs divines en sacrifiant leurs fils et leurs filles. Dieu condamne, dans le prophète Jérémie, « ce à quoi je n’avais jamais songé » (Jérémie 7,31). Mais Dieu est aussi celui qui fait pleuvoir le feu sur Sodome et qui détruit la ville et sa population. Le chrétien se rappelle que, dans l’Évangile, deux disciples voulaient un jour faire descendre le feu sur un village qui refusait de les recevoir : Jésus le leur interdit. Certaines versions ajoutent : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes » Luc 9,55). En rapprochant ces deux scènes, la tentation est grande d’opposer Ancien et Nouveau Testament et de rejeter l’Ancien parce qu’il présenterait un visage de Dieu plus odieux que désirable. Cependant, même quand il détruit Sodome, Dieu ne cède pas à l’arbitraire ou à la démesure, car c’est la ville de Sodome tout entière qui avait péché en manquant à un devoir humain fondamental : l’hospitalité.
Dieu n’est pas violent : il est juste et il protège[modifier]
Quelques siècles après Abraham, en Égypte, ses descendants subissent violence : ils sont exploités et menacés d’extermination. Commence alors une autre phase dans l’Histoire sainte : Dieu va sauver les Israélites « à main forte et à bras étendu » (Psaumes 135). Sous la conduite de Moïse, il les fait sortir d’Égypte, les défend quand ils sont attaqués et les fait entrer en Terre promise.
3[modifier]
Dans un monde de violence, très fréquemment le peuple d’Israël se trouve en état guerre. Ce qui est en jeu, c’est son indépendance nationale, mais aussi religieuse. Dieu l'accompagne et l'éduque en se révélant progressivement tout au long de son histoire.
Dieu choisit donc un peuple, qui ne sera jamais un empire très puissant, mais qui entre forcément en compétition avec les puissances qui l’environnent[modifier]
Nous sommes habitués, au moins sur notre sol, à de longues périodes de paix avec nos voisins. Mais il n’en n'était pas ainsi : la guerre était une activité ordinaire. Pensons au Moyen Âge. Dans la mesure où Dieu s’est confié à ce peuple, les guerres d’Israël ont un enjeu sacré : « Dieu Sabaot » est le Seigneur des armées célestes, à savoir les astres innombrables, mais aussi des armées d’Israël qui défendent leur indépendance religieuse.
Se mélanger à d’autres peuples faisait courir le risque d’adopter aussi ses dieux[modifier]
Dans quelques cas, ce désir de pureté religieuse a pu mener jusqu’à l’anéantissement de telle ou telle population. Mais il semble que ce genre de conduite, peu fréquent, ait eu des causes beaucoup plus terre à terre : le butin qui est voué à l’anathème, c’est-à-dire abandonné et offert à Dieu pour qu’Israël ne soit pas pris par la convoitise des biens matériels.
Quant aux institutions d’Israël, elles prévoient la peine de mort pour un certain nombre de fautes, mais il s’agit autant de fautes sociales, comme l’homicide ou l’adultère, que proprement religieuses, comme par exemple, lorsque quelqu’un livre ses fils aux idoles. Tout doit se faire selon le droit, sur la base de plusieurs témoignages, l’accusé ayant la possibilité de se défendre. La « loi du talion », « œil pour œil, dent pour dent », n’est pas un appel à la vengeance, mais une limitation du châtiment.
À chaque étape de la Bible, Dieu s'adresse à l'homme selon ce qu'il peut comprendre[modifier]
Cela doit nous donner un peu d'espérance : même si elle est capable de retomber dans la barbarie, la conscience humaine progresse. Des choses qui paraissaient naturelles nous semblent aujourd'hui intolérables. Hélas, il y a aussi des régressions : le meurtre des enfants à naître était considéré comme un crime. Aujourd'hui, c'est considéré comme un droit que certains voudraient faire entrer dans la constitution...
4.[modifier]
La violence, finalement, ne fait que des victimes. Elle ne sera pas vaincue par une violence opposée. Si la violence vient du cœur de l’homme, c’est le cœur de l’homme qu’il faut guérir. La violence subie doit être transformée en offrande : c'est ce que le Christ a fait. Tous les contemporains de Jésus ne l’ont pas compris et nous-mêmes, après vingt siècles d’éducation par Dieu, l'avons-nous compris ?
Dans son histoire, Israël a été beaucoup plus souvent victime de la violence qu’il n’en n'a été l’auteur[modifier]
Par les prophètes, Dieu fait progressivement découvrir à son peuple que la violence est certainement une impasse et que même l’exercice de la force ne viendra pas à bout du péché qui est en l’homme. Aussi, l’important est la conversion des cœurs. Le renversement complet des perspectives est annoncé par les prophéties du serviteur de Dieu : « Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes » (Isaïe 53, 11).
Le chrétien reconnaît en Jésus-Christ la réalisation de cette prophétie et du renversement de toute violence[modifier]
L’histoire de la violence dans la Bible est l’histoire d’une éducation. Il est inutile de nier la présence de la violence dans notre cœur, dans notre société et dans notre monde. Il faut d’abord la réguler, en l’empêchant de nous envahir. Il faut aussi savoir que des régressions sont possibles : le XXe siècle a été un siècle d’extrême violence. S’il y a une haine, elle doit être dirigée vers toutes les formes du mal : le refus de Dieu, le mensonge, l’injustice, le mépris de l’autre, de sa dignité et de ses biens. Il faut haïr le péché et aimer le pécheur. C'est ce que désigne l’auteur du psaume cité au début de l'article « Je les hais d’une haine parfaite » (Psaumes 138). C'est aussi ce que Jésus a réalisé parfaitement et que ses adversaires n’ont pas compris. Et nous, l’avons-nous compris ?
commentaires[modifier]
Virgilius 18/12/2017 17:07[modifier]
Et la violence de Jésus, on en parle ? Notamment le chapitre 23 de Matthieu, long réquisitoire contre les pharisiens, où il les qualifie de serpents, d'engeances de vipères, de sépulcres blanchis ? Ce n'est pas l'hypocrisie qui est visée dans son discours, mais les pharisiens dans leur ensemble, sans nuance, c'est-à-dire des personnes bien réelles. Rappelons que les pharisiens étaient une tendance du judaïsme, comme le seraient par exemple aujourd'hui, au sein du catholicisme, les charismatiques ou les traditionalistes. Le développement fait par Joseph Bert sur la question dans ses récentes "Raisons du Doute" pose question, et mériterait peut-être ici une étude plus poussée du discours de Jésus que la phrase isolée "Heureux les doux".
DANIEL 28/11/2017 21:05[modifier]
Dans les premiers livres de la Bible on voit des batailles mais en lisant bien on voit que le peuple hébreux commence à arriver vers la Terre Promise en évitant toute lutte armée, ce sont les peuples environnant qui les attaquent. C’est alors la mécanique tout à fait humaine de l’escalade: Le Peuple hébreux n’a plus qu’à attaquer pour assurer sa survie et la nouvelle se propage, c’est la description du Livre de Josué. Dieu sait tout cela depuis toujours, tout comme il savait qu’Adan et Eve utiliseraient à mauvais escient leur liberté.Tout son dessein repose donc sur une pédagogie qui mène au Christ, avec un gâchis humain effectivement très important, mais il ne peut en être autrement du fait de la liberté humaine et des leaders qui entrainent les foules dans une histoire humaine de souffrances. En aucun cas, par contre, la Bible n’enseigne à massacrer les populations; Les violences sont la description d’une histoire, pas un modèle à suivre; D’ailleurs, toute la pédagogie de la Bible jusqu’au Christ est de montrer comment le Peuple élu entre dans un cul de sac de l’histoire dont seul le Christ aurait pu le faire sortir (Matthieu 23;37-39). La Bible expose la violence comme une cause de la déchéance d’Israël. Le Christ a été prophétisé en tant que Prince de la Paix (par ex. Michée 4;1-5 et 5;4 ou Zacharie 9;9-10) et il arrivera la conversion des peuples (par ex. Zacharie 9;1-8). Dieu a abandonné son peuple aux mains de ses ennemis car il n’a pas voulu respecter son Alliance et il est devenu comme les autres peuples, soumis donc à la loi humaine qui depuis toujours et encore aujourd’hui est violences. Autre ex. en Esaïe 1;1-20 (surtout 1;15-17) Dieu fait connaître sa détestation des sacrifices et des rites hypocrites, il appelle à la conversion à une religion de coeurs de chair et de paix et de justice. Si la violence se déchaîne dans l’humanité c’est que les hommes refusent les lois de Dieu, et si Israël connait la destruction c’est pour la même raison. Le tournant de l’histoire est quand le peuple demande un Roi (et Dieu exprime son mécontentement en 1-Samuel 8) qui va le mener dans le même jeu que les peuples environnants. En fait, Dieu ne massacre pas les populations, l’histoire montre suffisamment que les peuples s’entredétruisent sans que Dieu ait besoin d’un nouveau « Déluge ». Quand il est dit que Dieu envoie des peuples contre Israël, il faut comprendre que tout ce que Dieu laisse faire (la liberté humaine) est « comme » venant de Dieu mais pas produit par « la main » de Dieu. De plus, en mains endroits de l’AT il est dit qu’Israël vit au milieu des peuples, et cela est confirmé par l’archéologie : la fameuse annexion de la Palestine avec extermination des peuples autochtones n’a jamais eu lieu et l’AT s’en explique en disant que le peuple hébreux n’a pas été fidèle à son Dieu, donc que le projet initial a raté (par ex. il est fait alliance avec les Gabaonites (Josué 9), Le Livre de Josué montre que la conquête est loin d’être terminée au moment de la mort de Josué (chap;13) et il y est écrit en (12;6) que Dieu s’occupera à déposséder lui-même les restes des territoires. Il est aussi écrit que c’est Moïse qui a distribué les territoires par tribu d’Israël. il est encore écrit en Juges (2;11-23) que les territoires tirés au sort par Moïse n’ont pas été tous conquis, que les tribus sont au milieu d’autres peuples et que Dieu l’a voulu ainsi pour mettre le peuple élu à l’épreuve (Juges 3;4-6). Si le Christ n’a pas été accepté c’est que la grande majorité d’Israël attendait un Messie guerrier, et pas un prince de la Paix, pour prendre la suprématie sur son environnement, ce qui était impossible (l’Empire romain était bien plus fort et d’ailleurs Jérusalem fut détruite en l’an 70 après sa rébellion). Jésus nous dit de laisser l’ivraie pousser et qu’elle sera « brûlée » au moment du jugement. Il nous montre comment, même en subissant la pire Passion, il est resté tel l’agneau et les martyrs ont bien vécu cela. La haine étant un péché, haïr d’une haine parfaite ne signifie pas la violence mais la détestation du péché des méchants, de même que Dieu hait le mal sans haïre ses créatures. La problématique est toujours la même à notre époque et les chrétiens toujours plus persécutés dans le monde.
davidov 01/09/2016 16:00[modifier]
La violence dans la Bible, dans l'AT notamment est suffocante. Le Herem (anathème biblique) est le principe le plus dérangeant puisqu'il s'agit de "voué à la destruction" un apostat, un idolâtre: un sacrifice humain qui prend de l'ampleur lors de la conquête de Canaan. Le herem devient dans ce contexte de guerre sainte, un processus d'extermination des Cananéens ordonné par YWHW. Le livre de Josué consacre ainsi ce génocide. Historique ou non (voir la stèle de Mesha au Louvre, un roi des Moabites qui se glorifie d'avoir "heremisé" des villes d'Israël) l'anathème est un défi à la morale et à la philosophie par sa présence dans la Bible. Le silence et l'omerta sur ce sujet n'enlèvent rien à l'acuité de son actualité.
Jean-Paul 24/08/2015 19:09[modifier]
Et encore une fois une petite pique à Israël...
Lisez Daniel, Zacharie, Matthieu 24 et Luc 21 et vous verrez que Dieu ne parle jamais d'un monde qui s'arrange mais qui s'enfonce dans la violence car il rejette Dieu et son Messie Jésus-Christ. le pire de la violence est encore à venir.
Ensuite Israël ne s'est jamais permis de prendre l'initiative des violences relatées dans l'Ecriture. Dieu lui a ordonné de détruire ces peuples païens qui étaient sur la terre promise "par Dieu" à Abraham et ses descendants pour toujours et à perpétuité ! Sodome, Gomorrhe, Tyr, et bien d'autres ont été détruites par la seule main de Dieu. Je comprends que l'on ne comprenne pas la"violence" de Dieu, à moins que l'on ne mette en parallèle l'attitude des hommes et Sa Saintété. Dieu a dit en effet qu'il ne peut se trouver en présence du péché car cela occasionnerai la destruction du pécheur. Jésus lui-même, lors de son retour, anéantira les nations venues siéger contre Jérusalem pour détruire Israël, sous la bannière de l'antéchrist, projet qui échouera comme attesté dans la Bible, à maintes reprises, Ancien comme nouveau testament.
Marie-Thérèse Victorion 08/08/2015 09:10[modifier]
Article intéressant, la violence dans la Bible est en effet souvent un contre-témoignage. Concernant le n°3 ce que je comprends le moins c'est qu'Israël ait exterminé beaucoup de peuples pour s'installer à leur place. Le texte dit "très fréquemment le peuple d’Israël se trouve en état guerre"
Le plus souvent c'est le peuple qui prend les armes contre les peuples établis dans une région pour s'installer à leur place. Certes c'est "au nom de Dieu", mais c'est cet état de fait que je comprends le moins. Et c'était courant plus que le dit le texte :
"Mais il semble que ce genre de conduite, peu fréquent, ait eu des causes beaucoup plus terre à terre : le butin qui est voué à l’anathème, c’est-à-dire abandonné et offert à Dieu pour qu’Israël ne soit pas pris par la convoitise des biens matériels." Cela est compréhensible, heureusement que Jésus Christ nous a appris à vivre au milieu du monde sans exterminer nos proches qui peuvent nous "contaminer". Mais n'est-ce pas encore l'attitude, hélas, d'Israël dans ses conflits actuels ???
J'aimerais être éclairée sur cette question. Merci à Mgr Perrier.