Lisode

De JFCM
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1. Impact sur la décision[modifier]

Pour qu’il y ait concertation, le travail des participants doit nécessairement avoir un impact sur le processus décisionnel. Les modalités exactes (par exemple prises en compte des propositions avec explication de ce qui a été retenu et ce qui ne l’a pas été et pour quelles raisons…) doivent être précisées en amont du processus.

2. Processus ouvert[modifier]

a. Si l’on souhaite un impact de la concertation, il est primordial de définir sur quoi. Ainsi, les objectifs de la concertation doivent être précisés en amont, et diffusés largement auprès des participants potentiels. Ces objectifs peuvent être d’ordres techniques, sociaux ou démocratiques : élaborer une décision consensuelle, renforcer le lien social entre les participants, construire une décision plus légitime, etc.
b. Un processus de concertation porte sur un problème qui n’a pas de solution prédéfinie. Les décideurs doivent donc être prêts et ouverts à considérer toutes les propositions des parties prenantes en réponse à ce problème, même si celles-ci sont en tensions avec leurs propres attentes.

3. Participation libre[modifier]

Les participants sont libres de participer ou non à la concertation. Cela implique qu’ils ne peuvent êtres contraints par un quelconque lien de subordination, et doivent s’engager selon leur propre volonté et en toute connaissance de cause.

4. Représentation[modifier]

Tous les acteurs concernés par le sujet traité, ou leurs représentants, sont légitimes et doivent être invités à participer à la concertation, afin qu’une diversité de points de vue soit représentée dans les débats. Leur implication en amont du processus conditionne fortement la qualité des interactions qui en découleront.

5. Transparence[modifier]

a. Vis-à-vis de la décision finale. Dans une concertation, il y a toujours un ou plusieurs décideurs finaux qui portent la responsabilité de la décision. Les différents niveaux de dialogue sous-jacents à une concertation participent à la décision dans le sens où ils permettent l’élaboration de propositions. Mais se sont bien les élus (ou leurs représentants) qui gardent la maîtrise finale de la décision. Néanmoins, les participants doivent être informés de la façon dont leurs contributions seront prises en compte dans l’élaboration et l’exécution de la décision finale.
b. Vis-à-vis de la conduite du processus. Les participants doivent être informés de la manière dont le processus de concertation va se dérouler. Ils doivent donc savoir qui fait quoi à quel moment, et comment les décisions concernant le processus seront prises.
c. Vis-à-vis de la place des participants dans le processus. Chacun des participants doit pouvoir clairement se situer au sein du processus conduisant à l’élaboration de propositions, c’est-à-dire savoir à quel moment il peut y contribuer et de quelle manière.

6. Neutralité et qualité de l’animation[modifier]

a. L’animation est une fonction à part entière qui appelle une posture de neutralité vis-à-vis de la problématique traitée.
b. Elle vise à mettre les différents participants sur un même pied d’égalité concernant leurs contributions au débat. L’animation ne donne par seulement la possibilité aux participants de s’exprimer, elle doit aussi s’assurer que tous les participants s’expriment effectivement au cours du processus.
c. Enfin, elle vise la construction d’un consensus entre les participants. Or, si elle se donne une obligation de moyen (qualité des interactions entre participants), elle ne peut pas se donner une obligation de résultats (degré du consensus produit à la suite des interactions) qui ne peuvent être prévisibles.

7. Processus itératif et adaptable[modifier]

La démarche de concertation se construit pas à pas. En pratique cela veut dire que des phases du processus initialement prévues peuvent évoluer selon des nouveaux besoins (y compris ceux des participants) qui surgiraient en cours de route. La démarche reste donc ouverte aux réactions (feedback) des participants.

8. Accès aux ressources[modifier]

L’ensemble des participants doit avoir une garantie d’accès aux diverses ressources mobilisables dans le cadre d’une concertation (informations, temps et/ou ressources matérielles) afin qu‘ils puissent participer efficacement au processus de concertation.

9. Cohérence moyens – enjeux[modifier]

Un processus de concertation doit correspondre à la réalité de son contexte, et les moyens mobilisés doivent être pensés pour satisfaire les valeurs mentionnées plus haut.


Ces valeurs sont pour nous une façon de rappeler que si organiser une concertation représente une formidable occasion d’atteindre des objectifs ambitieux (techniques, démocratiques et sociaux), ce choix implique également des contraintes en termes de ressources, de prise de risque, mais aussi d’éthique.

Un engagement participatif dans la réalité de notre travail:

Notre entreprise est une société coopérative (SCOP). Nos valeurs de concertation se retrouvent traduites dans nos statuts juridiques (participation de tous dans les décisions les plus importantes pour l’entreprise) et à travers une juste répartition des retombées économiques du travail entre les salariés.