Sainte Macrine/Doctrine robots
x[modifier]SYLVIA BERRYMAN : « LA MÉCANIQUE HYPOTHÈSE DANS L’ANTIQUITÉ PHILOSOPHIE NATURELLE GRECQUE » |
x[modifier]SYLVIA BERRYMAN : "THE MECHANICAL HYPOTHESIS IN ANCIENT GREEK NATURAL PHILOSOPHY" |
x[modifier]Des auteurs chrétiens de la même période semblent s'être particulièrement intéressés à l'analogie de la machine. L'une des versions les plus intéressantes est celle de Grégoire de Nysse (IVe siècle apr. J.-C.), qui propose une analogie mécanique et présente les critiques de celle-ci par son enseignante Macrine. Grégoire s'intéresse aux preuves que l'âme est immortelle et possède une rationalité véritable et immatérielle. Il considère que le but de l'analogie de la machine est de suggérer comment les êtres humains pourraient fonctionner sans rationalité, par des moyens purement matériels. |
x[modifier]Christian authors from the same period seem to have taken a particular interest in the machine analogy. One of the most interesting versions of this is that of Gregory of Nyssa (fourth century CE), who proposes a mechanical analogy and presents the criticisms of it by his teacher Macrina. Gregory is interested in the evidence that the soul is immortal and has a genuine, immaterial rationality. He takes the point of the machine analogy to be that of suggesting how human beings might work without rationality, by purely material means. |
x[modifier]La discussion sur la production d'effets semblables à ceux des humains - les sons, par exemple - montre une connaissance détaillée des dispositifs pneumatiques.[1] Il soutient, en substance, que notre capacité même à formuler cette hypothèse mine l'argument.[2] L'interprétation de Grégoire de l'argument se concentre sur ses implications théologiques plutôt que sur son utilité en tant que modèle pour la philosophie naturelle.[3]Il ne rejette pas, en fin de compte, l'affirmation selon laquelle nos dispositifs imitent les fonctions des organismes, peut-être y compris la rationalité, mais il souligne plutôt la capacité à les créer comme preuve de la raison humaine :
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x[modifier]The discussion of the production of human-like effects sounds, for example shows a detailed acquaintance with pneumatic devices.[1] He argues, in essence, that our very ability to formulate this hypothesis undermines the argument.[2] Gregory’s interpretation of the argument focuses on its theological implications rather than its usefulness as a model for natural philosophy.[3]He does not, ultimately, reject the claim that our devices imitate the functions of organisms, perhaps including ration?ality, but rather points to the capacity to create them as evidence of human reason:
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x[modifier]Le problème qui préoccupe Grégoire concerne l'existence d'une âme immortelle et séparable, conçue comme la rationalité. L'analogie de la machine sert à soulever la possibilité que nous pourrions être composés entièrement d'une nature matérielle inintelligente, simplement programmée pour donner l'impression que nous agissons de manière rationnelle. La réponse de Macrina à ce défi n'est pas de fournir des preuves qu'un être humain donné est rationnel - pour résoudre le problème des autres esprits - mais plutôt de suggérer que la capacité humaine à créer de tels dispositifs - dispositifs qui imitent le comportement intentionnel - démontre en elle-même l'existence de l'intelligence humaine, chez au moins certains humains. Nous étudions d'abord les processus dans la nature pour apprendre les capacités des matériaux, puis nous concevons des dispositifs qui exploitent ces capacités. Le fait même que nous puissions construire des dispositifs qui imitent le fonctionnement des organismes ne montre pas que nous pourrions fonctionner comme des machines, mais que nous avons accès à une rationalité immatérielle. Étant donné l'hypothèse évidente que la rationalité est immatérielle, le point semble être qu'une cause immatérielle est nécessaire pour rendre compte de l'action causale d'au moins certains êtres humains, ceux capables d'activité artisanale. Ainsi - vraisemblablement - puisque les machines sont des arrangements de matière, l'artisan humain n'est pas une machine.[1]
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x[modifier]The issue that Gregory is concerned about is the existence of an immortal and separable soul, conceived as rationality. The machine analogy serves to raise the possibility that we might be composed entirely from unintelligent material nature, merely programmed to look as though we are acting rationally. Macrina’s response to this challenge is not to offer evidence that any given human being is rational to solve the problem of other minds but rather to suggest that the human ability to create such devices devices that imitate purposive behaviour itself demonstrates the existence of human intelligence, in at least some humans. We first study processes in nature to learn the capacities of materials and then conceive devices that exploit these capacities. The very fact that we can build devices that imitate the functioning of organisms shows not that we might work like machines, but that we have access to an immaterial rationality. Given the evident assumption that rationality is immaterial, the point seems to be that an immaterial cause is needed to account for the causal action of at least some human beings, those capable of craft activity. Thus presumably since machines are arrangements of matter, the human craftsman is not a machine.[1]
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x[modifier]Macrina suggère que la position matérialiste revient à affirmer que la matière pourrait s'organiser elle-même en artefacts fonctionnels.[1] L'implication semble être que la tentative de nier le besoin d'une âme immatérielle supplémentaire pour rendre compte des capacités humaines - en construisant la capacité d'activité orientée vers un but dans la matière elle-même - devrait impliquer que la matière puisse produire des artefacts fonctionnels automatiquement. Ceux qui effacent la distinction entre le naturel et l'artificiel, c'est-à-dire, doivent expliquer pourquoi les artefacts ne sont pas auto-organisés. Comme Épicure et les Stoïciens sont mentionnés comme cibles philosophiques, cette contrepartie est vraisemblablement une critique de l'idée stoïcienne selon laquelle la rationalité est répandue dans toute la matière, ainsi qu'une critique du matérialisme non-téléologique. Contrairement à la démarche cartésienne qui consiste à se tourner vers l'intérieur pour établir notre conscience de l'activité de l'esprit, Grégoire semble se baser sur les preuves externes de la rationalité dans notre capacité à produire des effets par l'ingénierie. Grégoire renverse lanalogie de la machine' et trouve la preuve de l'intelligence humaine dans la construction du dispositif.
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x[modifier]Macrina suggests that the materialist position amounts to a claim that the matter could organize itself into working artifacts.[1] The implication seems to be that the attempt to deny the need for an additional immaterial soul to account for human capacities by build?ing the capacity for goal-directed activity into matter itself should entail matter’s being able to produce functioning artifacts automati?cally. Those who erase the distinction between natural and artificial, that is, need to explain why artifacts are not self-organizing. As both Epicurus and the Stoics are mentioned as philosophical targets, this counter is presumably a critique of the Stoic idea that rationality is spread throughout all matter as well as a critique of non-teleological materialism. In contrast to the Cartesian move of looking inward to establish our awareness of the activity of mind, Gregory seems to be relying on the external evidence of rationality in our ability to engineer effects. Gregory turns the ‘machine analogy’ on its head and finds proof of human intelligence in the building of the device.
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x[modifier]Par exemple, Sénèque (premier siècle après JC) utilise des analogies avec la technologie de manière non systématique, et aux côtés d'analogies organiques. Une analogie avec un siphon est intégrée à la comparaison avec les organismes (Q Nat. 2.6 ; 6.14) ; il utilise une analogie organique pour expliquer pourquoi l'eau émerge continuellement des sources et pourquoi les rivières coulent (Q Nat. 3.15). Il doute que les capacités des artefacts méritent une comparaison : les forces naturelles sont mieux à même de créer un flux ascendant que toute méthode artificielle (Q Nat. 2.9) |
x[modifier]157 For example, Seneca (first century CE) uses analogies to technology in an unsyste- matic way, and alongside organic analogies. A siphon analogy is embedded in the comparison to organisms (Q Nat. 2.6; 6.14); he uses an organic analogy to explain why water emerges continuously from springs and why rivers flow (Q Nat. 3.15). He doubts that the capabilities of artifacts merit comparison: natural forces are better able to create an upward flow than any artificial method (Q Nat. 2.9)
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x[modifier]L'appel stoïcien à une analogie de la machine cosmique peut avoir le plus de sens s'il est considéré comme une réponse ad hominem à d'autres qui utilisent l'analogie de la machine pour saper l'argument du dessein divin. Les stoïciens ne seraient pas les initiateurs de l'utilisation de l'analogie de la machine, mais la retourneraient contre leurs adversaires. Au moins un critique chrétien a répondu de la même manière. Lactance (troisième siècle après J.-C.) s'appuie sur la sphère d'Archimède pour montrer les erreurs de la téléologie immanente stoïcienne. Il considère que l'analogie mécanique montre qu'attribuer un dessein au monde n'a pas besoin de rendre le monde lui-même intelligent ou animé.158 [1] Il soutient que les stoïciens ont tort de considérer les mouvements des cieux comme une preuve que les étoiles sont vivantes, plutôt que d'affirmer que leurs mouvements leur sont impartis par le dessein de Dieu. La comparaison avec le dispositif d'Archimède est ici implicitement utilisée pour soutenir la possibilité qu'une séquence de mouvements réguliers et ordonnés puisse avoir été produite dans une chose non vivante par dessein. Il doit montrer qu'il existe une alternative à supposer que les mouvements des cieux sont soit activement guidés par l'intelligence en continu, soit qu'ils arrivent par hasard. Ici, la possibilité d'une machine conçue pour fonctionner sans intelligence, mais d'une manière qui montre un dessein, est utilisée pour argumenter en faveur d'une vision particulière de la relation de Dieu avec le cosmos. Bien que Lactance n'exploite pas les implications de ce modèle pour l'étude du monde naturel, il fait clairement l'analogie entre les simulacres cosmiques et les cieux afin de promouvoir l'idée que les mouvements complexes et interconnectés des cieux pourraient être construits pour montrer de l'ordre sans une direction intelligente en cours.
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x[modifier]The Stoic appeal to a cosmic machine analogy may make most sense if it is regarded as an ad hominem response to others appealing to the machine analogy to undercut the argument for divine design. The Stoics would not be initiating the use of the machine analogy, but turning it against their opponents. At least one Christian critic responded in kind. Lactantius (third century CE), draws on Archimedes' sphere in order to show the errors of Stoic immanent teleology. He takes the mechanical analogy to show that attributing design to the world need not make the world itself intelligent or animate.158 [1]He argues that the Stoics are wrong to take the motions of the heavens as evidence that the stars are living, rather than that their motions are imparted to them by God's design. The comparison to Archimedes' device here is implicitly used to support the possibility that a sequence of regular and orderly motions could have been produced in a non-living thing by design. He needs to show that there is an alternative to supposing that the motions of the heavens are either actively guided by intelligence on an ongoing basis or happen by chance. Here the possibility of a machine designed to operate without intelligence, yet in a fashion that exhibits design, is used to argue for a particular view of God's relationship to the cosmos. Although Lactantius does not go on to exploit the implications of this model for the study of the natural world, he clearly draws the analogy between cosmic simulacra and the heavens in order to further the idea that the complex and interconnected motions of the heavens could be constructed to exhibit order without ongoing intelligent direction
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x[modifier]Un autre écrivain chrétien, Synésius de Cyrène (Ve siècle après J.-C.), élève d'Hypatie, adopte une utilisation similaire, bien que plus modeste, de l'analogie de la machine. Plutôt que de considérer le cosmos dans son ensemble comme une machine, Synésius semble utiliser l'analogie comme un moyen de concevoir l'intervention divine dans le cosmos : il met dans la bouche d'un sage égyptien l'idée que l'intervention divine se produit de manière occasionnelle, de la même manière que la puissance est conférée à des dispositifs théâtraux, les neurospasta organa. Bien qu'il décrive ces dispositifs comme des outils, organa, il est clair à partir du contexte qu'il décrit des artefacts fonctionnels d'une complexité considérable. L'affirmation est que l'impulsion transmise ne dure pas jusqu'à l'infini, mais continue après que la personne ayant donné le mouvement à l'appareil a cessé, tant que la force transmise reste forte.159 [1] Le personnage de Synésius se concentre ici sur la théologie : il utilise l'analogie pour montrer comment les dieux peuvent infuser une harmonie persistante dans un monde qui fonctionne indépendamment d'eux."
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x[modifier]Another Christian writer, Synesius of Cyrene (fifth century CE), a student of Hypatia, takes up a similar, if more modest, use of the machine analogy. Rather than think of the cosmos as a whole as a machine, Synesius appears to use the analogy as a way to conceive of divine intervention in the cosmos: he puts into the mouth of an Egyptian sage the idea that divine intervention occurs on an occa- sional basis, in the same way as power is imparted to theatrical devices, ta neurospasta organa. Although he describes the devices as tools, organa, it is clear from the context that he is describing working artifacts of considerable complexity. The claim is that the impulse imparted does not last to infinity but continues after the person giving the motion to the device has stopped, for as long as the imparted force remains strong.159 [1] Synesius' character is focus- ing on the theology here: he is using the analogy to show how the gods can infuse a persisting harmony into a world that functions independently of them.
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x[modifier]Bien que ces deux sources chrétiennes aient une certaine sympathie pour cet appel à la mécanique comme moyen de concevoir l'action divine, il a rencontré des critiques dans les traditions platoniciennes et aristotéliciennes. L'idée d'un artisan cosmique a une place naturelle dans la tradition platonicienne, et il y a des preuves que les platoniciens de la fin de l'Antiquité ont résisté à la tentative d'interpréter le démiurge de Platon comme trop semblable à un ingénieur. Plotin (IIIe siècle après J.-C.) attaque l'idée que les techniques de construction pourraient suffire à expliquer le monde naturel. Il rejette l'idée que le 'levier' - to mochleuein - peut rendre compte de la production du monde naturel, car il ne pourra pas produire la variété de formes et de couleurs trouvées.160[1] Contrairement à ceux qui pensent que la démiourgia de la nature est comme celle des modelleurs de cire, Plotin objecte que les artisans ne peuvent que faire usage des couleurs existantes et ne peuvent pas en produire de nouvelles. Les techniques des artisans se limitent à remodeler et structurer le matériel : ils ne peuvent pas transformer la paille en or. La tradition néoplatonicienne a accepté les arguments aristotéliciens contre l'irréductibilité du changement qualitatif, et, comme Galien, était préoccupée par la préservation de la notion de transformation qualitative pour rendre compte des fonctions des natures organiques en particulier.
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x[modifier]Although these two Christian sources have some sympathy with this appeal to mechanics as a way to conceive of divine action, it met with criticism in the Platonic and Aristotelian traditions. The idea of a cosmic craftsman has a natural home in the Platonic tradition, and there is some evidence that Platonists of late antiquity resisted the attempt to interpret Plato's de¯miourgos as too much like an engineer. Plotinus (third century CE) attacks the idea that construction techni- ques might suffice to explain the natural world. He rejects the idea that 'levering' - to mochleuein - can account for the production of the natural world, because it will not be able to produce the variety of shapes and colours found.160[1] In contrast to those who think that the de¯miourgia of nature is like that of wax-modellers, Plotinus objects that craftsmen can only make use of existing colours and cannot produce new ones. The techniques of craftsmen are limited to reshaping and structuring material: they cannot turn straw into gold. The Neoplatonist tradition accepted Aristotelian arguments against the irreducibility of qualitative change, and, like Galen, was concerned to preserve the notion of qualitative transforma- tion in order to account for the functions of organic natures in particular.
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x[modifier]Proclus (Ve siècle après J.-C.) se plaint également de l'utilisation d'appareils par les chercheurs pour essayer de comprendre les processus du monde naturel ; il mentionne les alchimistes ainsi que les astronomes. Dans un passage noté par Sambursky pour sa défense du holisme dans la nature, Proclus regroupe les mathématiciens qui essaient de montrer comment les mouvements apparemment anormaux des corps célestes peuvent être produits à partir de mouvements plus simples avec ceux qui essaient de prédire la nature en utilisant des dispositifs calendaires.161[1] Une plainte similaire sur l'audace d'essayer de fournir des informations sur les cieux à l'avance est reprise par Pline, qui considère les cieux comme divins.162[2] Proclus nous dit peu de choses sur les procédures qui sont utilisées pour 'traquer' les œuvres de la nature, ou pourquoi il s'y oppose." |
x[modifier]Proclus (fifth century CE) also complains about investigators' use of devices to try to understand the processes of the natural world; he mentions alchemists as well as astronomers. In a passage noted by Sambursky for its defence of holism in nature, Proclus lumps together the mathematicians who try to show how the apparently anomalous motions of heavenly bodies can be produced from simpler ones with those who try to predict nature using calendrical devices.161[1] A similar complaint about the audacity of trying to provide information about the heavens ahead of time is echoed by Pliny, who regards the heavens as divine.162 [2]Proclus tells us little about the procedures that are used to 'hunt down' the works of nature, or why he objects to this. |
x[modifier]Proclus dirige tout un traité - conservé seulement en latin - contre l'œuvre d'un mécanicien nommé Théodore : la réponse de Proclus indique que la comparaison avec une machine a été utilisée pour argumenter en faveur de la nécessitation, apparemment sous la forme du déterminisme causal.163[1] Théodore suggérait que le monde fonctionne comme un dispositif mécanique, toutes choses dépendant du seul mouvement moteur.164[2] Certains termes dans la présentation initiale suggèrent qu'une comparaison est en train d'être faite avec un dispositif théâtral, bien qu'à la fin une référence soit faite à une sorte de calculateur astronomique.165[3] Proclus nous en dit peu sur le compte rendu de Théodore, mais ce dernier semble voir le potentiel des dispositifs mécaniques pour modéliser l'idée que des séquences causales complexes découlent automatiquement d'une seule cause. Théodore semble être un mécanicien formé théoriquement ainsi qu'un philosophe, car Proclus fait une légère référence à l'un des problèmes classiques de la mécanique, 'déplacer un poids donné avec une force donnée'.166[4] Carlos Steel lit les références initiales à un contexte théâtral comme métaphoriques et suggère que le dispositif utilisé en comparaison est une horloge.167[5] Étant donné l'état de la technologie, cependant, la discussion initiale est mieux prise pour se référer littéralement à une machina théâtrale, afin de faire le point sur la causation déterministe par conséquences séquentielles d'un seul mouvement. Théodore utilise apparemment le même terme que d'autres philosophes utilisent lorsqu'ils pointent vers des dispositifs mécaniques comme modèle pour une séquençage causal complexe.168[6] La référence à des dispositifs astronomiques à la fin fait un point différent sur notre capacité de préconnaissance basée sur le calcul. C'est l'ambition que Proclus critiquait dans son commentaire sur la République. La critique de Proclus du programme de Théodore inclut une référence à la présence de 'pouvoirs' dans les organismes.169[7] L'argument ici est compressé, mais il invoque peut-être une lecture galénique de l'idée aristotélicienne selon laquelle la nature organique nécessite des pouvoirs internes d'autoprotection. L'idée peut être que ces pouvoirs internes spécifiques ne peuvent pas être expliqués par des réarrangements structurels des parties,170[8] mais plutôt - comme Plotinus l'a argumenté contre les partisans du 'levier' - doivent être produits par des modifications qualitatives, donnant naissance à des pouvoirs irréductiblement téléologiques spécifiques à l'organisme. La vue aristotélicienne de l'organisme comme une unité d'auto-maintenance est défendue : le rôle irréductiblement téléologique des natures donne aux organismes un type particulier d'unité et de cohésion qui ne peut pas être expliqué en les considérant comme des parties d'un ensemble plus grand et interconnecté. La préoccupation de Proclus pourrait avoir été que la vision mécanique de la séquence causale comme interconnexions matérielles entraînées par un seul mécanisme manque l'autonomie explicative qui doit être accordée aux organismes.171[9] Un modèle machine de l'univers aurait tendance à effacer la frontière explicative entre organisme et environnement, car il n'accorde aucune priorité causale particulière aux natures des individus substantiels. Proclus suggère une critique différente de l'analogie de la machine à la fin du traité. Il soutient que la possibilité de construire des calculateurs montre l'existence d'idées incorporelles dans l'esprit de l'artisan, montrant ainsi - probablement - que toutes les sortes de causes ne peuvent pas être expliquées par l'analogie de la machine.172[10] L'argument semble être qu'une machine est matérielle, donc - si les machines ne peuvent pas inclure des idées incorporelles - aucune machine ne pourrait construire une machine.
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x[modifier]Proclus directs an entire treatise - preserved only in Latin - against the work of a mechanic named Theodorus: Proclus' response indicates that the comparison to a machine was used to argue for necessitation, apparently in the form of causal determinism.163[1] Theodorus suggested that the world works like a mechanical device, all things depending on the single driving motion.164[2] Some language in the initial presentation suggests that a comparison is being drawn to a theatrical device, although reference is made at the end to some kind of astronomical calculator.165 [3] Proclus tells us little about Theodorus' account, but evidently the latter saw the potential of mechanical devices to model the idea that complex causal sequences follow automatically from a single cause. Theodorus seems to be a theoretically trained mechanic as well as a philosopher, since Proclus makes a light reference to one of the classic problems of mechanics, 'to move a given weight with a given force'.166 [4] Carlos Steel reads the initial references to a theatrical context as metaphorical and suggests that the device used in comparison is a clock.167 [5] Given the state of technology, however, the initial discus- sion is better taken to refer literally to a theatrical machina, in order to make the point about deterministic causation by sequential con- sequences of a single motion. Theodorus apparently uses the same term that other philosophers use when they point to mechanical devices as a model for complex causal sequencing.168[6] The reference to astronomical devices at the end makes a different point about our capacity for foreknowledge based on calculation. This is the ambition Proclus criticized in his Republic commentary. Proclus' criticism of Theodorus' programme includes a reference to the presence of 'powers' in organisms.169 [7] The argument here is compressed, but it is perhaps invoking a Galenic reading of the Aristotelian idea that organic nature requires internal powers of self-maintenance. The idea may be that these specific internal powers cannot be accounted for by structural rearrangements of the parts,170 [8] but rather - as Plotinus argued against the proponents of 'leverage' - must be produced by qualitative alterations, giving rise to irredu- cibly teleological powers specific to the organism. The Aristotelian view of the organism as a self-maintaining unit is defended: the irreducibly teleological role of natures gives organisms a special kind of unity and cohesion that cannot be accounted for by thinking of them as parts of a greater interconnected whole. Proclus' concern might have been that the mechanical view of causal sequencing as material interconnections driven by a single mechanism misses the explanatory autonomy that must be accorded to organisms.171[9] A machine model of the universe would tend to erase the explanatory boundary between organism and environment, since it accords no special causal priority to the natures of substantial individuals. Proclus suggests a different critique of the machine analogy at the end of the treatise. He argues that the possibility of constructing calculators shows the existence of incorporeal ideas in the mind of the craftsman, thus - presumably - showing that not every kind of cause can be accounted for by the machine analogy.172[10] The argument seems to be that a machine is material, so - if machines cannot include incorporeal ideas - no machine could construct a machine.
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x[modifier]Comme chez Grégoire, la nature même du design est utilisée pour montrer que nous, en tant qu'artisans guidés par des idées incorporelles, ne pourrions pas être des machines. L'analogie de la machine semblait avoir une certaine place dans les débats cosmologiques de la fin de l'antiquité, à la fois comme une façon de penser à l'intervention divine comme une intervention causale occasionnelle plutôt qu'une intervention constante, et comme un modèle pour le séquençage causal complexe. Bien que les philosophes qui enregistraient ces analogies étaient souvent ceux qui les rejetaient, il y avait clairement un certain intérêt pour cette façon de voir les transmissions causales. Les dispositifs mécaniques semblent être exploités pour faire un point plus général sur la relation entre les séquences causales complexes et la direction intelligente constante, un point également applicable au cas des cieux ou à des aspects du monde naturel. |
x[modifier]As in Gregory, the very nature of design is used to show that we, as artisans guided by incorporeal ideas, could not be machines. The machine analogy seemed to have some play in the cosmo- logical debates of late antiquity, both as a way to think about divine intervention as an occasional rather than ongoing causal interven- tion, and as a model for complex causal sequencing. Although the philosophers recording these analogies were often those rejecting them, there was clearly some interest in this way of viewing causal transmissions. Mechanical devices do seem to be exploited to make a more general point about the relationship between complex causal sequences and ongoing intelligent direction, a point equally appli- cable to the case of the heavens or to aspects of the natural world. |
x[modifier]Tout comme l'auteur de "De Mundo" a fait appel à une machine pour suggérer qu'un dieu a conçu le monde pour fonctionner de lui-même, Lactantius rejette l'idée que les régularités des cieux impliquent la présence d'une intelligence interne aux corps présentant ces régularités. |
x[modifier]Just as the author of de Mundo appealed to a machine in order to suggest that a god designed the world to run by itself, Lactantius rejects the idea that the regularities of the heavens entail the presence of intelligence internal to the bodies exhibiting those regularities. |
x[modifier]L'analogie de la machine est utilisée pour soutenir l'idée que des séquences ordonnées complexes pourraient être amenées - dans des complexes conçus - par des interactions matérielles et parle donc contre ceux qui supposent que la téléologie nous oblige à poser une direction intelligente continue. La même question de séquençage causal peut être observée dans les textes comparant les artefacts fonctionnels aux organismes. |
x[modifier]The machine analogy is used to support the idea that compl ordered sequences could be brought about - in designed complexes - by material interactions and thus speaks against those who suppose that teleology requires us to posit ongoing intelligent direction. The same issue of causal sequencing can be seen in the texts comparing working artifacts to organisms. |
x[modifier]Avec l'idée que le cosmos dans son ensemble est une sorte de dispositif construit pour fonctionner sans direction intelligente continue, vient la possibilité que nous soyons nous-mêmes une partie de cette matrice. Grégoire et Proclus répondent explicitement à cette possibilité ; la référence de Marc Aurèle aux non-sages comme des marionnettes dépend implicitement d'un point similaire. Ainsi, les chrétiens, les stoïciens et les platoniciens contrastent leur notion des capacités rationnelles des êtres humains avec l'hypothèse mécanique. Le rejet de l'analogie de la machine avait une importance particulière pour ceux qui cherchaient à délimiter la possibilité d'une capacité spécifiquement humaine de transcender les capacités du monde naturel et de se situer dans une relation particulière avec le divin. |
x[modifier]Along with the idea that the cosmos as a whole is a kind of device constructed to run without ongoing intelligent direction comes the possibility that we ourselves are part of that matrix. Gregory and Proclus explicitly respond to this possibility; Marcus Aurelius' reference to non-sages as puppets implicitly depends on a similar point. Thus, Christian, Stoic and Platonist alike contrast their notion of the rational capabilities of human beings to the mechan- ical hypothesis. The rejection of the machine analogy had a partic- ular importance for those concerned to mark out the possibility of a specifically human capacity to transcend the capacities of the natural world and to stand in a particular relationship with the divine. |
x[modifier]Ces réponses montrent les limites de l'analogie de la machine en tant que principe directeur heuristique dans l'étude de la nature organique. J'espère avoir démontré que, dans le contexte de la mécanique hellénistique, l'analogie de la machine pouvait clairement être formulée. Bien que nous connaissions davantage la position philosophique de ses détracteurs, elle existait évidemment en tant qu'hypothèse dans la philosophie naturelle de l'Antiquité tardive, distincte à la fois du matérialisme anti-téléologique des atomistes et des pouvoirs téléologiques irréductibles d'un Galien ou d'un néoplatonicien. Bien que cette hypothèse ne semble pas avoir eu un grand nombre d'adeptes, elle a manifestement suscité un certain intérêt. Les raisons spécifiques pour lesquelles elle a été rejetée par les écoles philosophiques méritent une attention particulière, car elles sont manifestement plus intéressantes et plus spécifiques qu'une séparation de nature entre l'art et la nature. |
x[modifier]These responses show the limits to the potential of the machine analogy as a guiding heuristic in investigating organic nature. I hope to have demonstrated that, against the background of Hellenistic mechanics, the machine analogy could clearly be formulated. Although we know more about the philosophical position of its detractors, it evidently existed as a hypothesis in late antique natural philosophy, distinct from both the anti-teleological materialism of the atomists and the irreducibly teleological powers of a Galen or a Neoplatonist. While this hypothesis does not seem to have had a large following, it evidently attracted some attention. The specific reasons why it was rejected by the philosophical schools deserve attention, since they are evidently more interesting and more specific than a separation in kind between art and nature. |
x[modifier]La mécanique antique grecque offrait des artefacts de travail assez complexes pour suggérer que le monde naturel pourrait fonctionner de manière similaire. Le rejet de l'hypothèse mécanique peut nous en dire beaucoup sur l'interprétation de la téléologie dans l'Antiquité tardive, sur la conception des séquences causales, et sur la conception de la relation entre la matière et la forme. La mécanique a construit des dispositifs qui fonctionnaient, soulevant de nouvelles possibilités sur les résultats qui pourraient être obtenus par des arrangements structurels de la matière. Les philosophes naturels grecs de l'Antiquité ne se sont pas simplement contentés d'ignorer ces tentatives de concevoir la nature. Il y avait ceux à la fin de l'Antiquité qui ont considéré une hypothèse mécanique et se sont demandé si les organismes, le cosmos dans son ensemble, ou nous-mêmes, pourrions "fonctionner comme ça". |
x[modifier]Ancient Greek mechanics offered working artifacts complex enough to suggest that the natural world might work in similar ways. The rejection of the mechanical hypothesis can tell us much about the interpretation of teleology in late antiquity, about the conception of causal sequences, and about the conception of the relationship between matter and form. Mechanics built devices that worked, raising new possibilities about what results could be achieved by structural arrangements of matter. Ancient Greek nat- ural philosophers did not simply ignore these attempts at devising nature. There were those in late antiquity who considered a mechan- ical hypothesis and wondered whether organisms, the cosmos as a whole, or we ourselves, might 'work like that' |
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6 Grégoire de Nysse et les trois disciplines de Salomon
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" Au cours de la vie corporelle, les activités physiques n’intéressent pas toutes chacun des âges et ces différences, afférentes aux périodes de la vie, font que le cours de notre existence progresse.
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Si le jeune enfant ne participe pas aux travaux des adultes, eux -mêmes ne connaissent plus les bras d’une nourrice : chaque époque de la vie a ses convenances et ses caractères propres. De même pour l’âme. Elle présente une certaine analogie avec les âges du corps, laissant apparaître comme un ordre et une progression qui conduisent l’homme vers la vie vertueuse"
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 1e homélie 7
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Grégoire de Nysse et les trois disciplines de Salomon
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" Aussi l’enseignement des Proverbes diffère - t - il, par la forme, de l’enseignement de l’ Ecclésiaste . Quant à la philosophie du Cantique des cantiques , elle recourt à des termes plus élevés et se place ainsi au - dessus des deux premiers textes. "
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 1e homélie 8 Grégoire de Nysse et les trois disciplines de Salomon
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" L’enseignement des Proverbes figure comme un discours adressé à un être encore enfant et les conseils sont adaptés à cet âge : ‘Ecoute, mon fils, l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère’ (Pr 1, 8). . . . Distinguons comment la pensée énigmatique peut rendre un enfant meilleur. Salomon commence par lui proposer une image variée et diverse de la sagesse, en lui révélant la grâce de l’ineffable beauté; de la sorte, l’enfant se hissera au bien, non par crainte ou nécessité, mais par envie, par désir. En effet, la révélation de la beauté induit le désir chez les jeunes êtres, qui vont convoiter l’objet présenté et désirer plus ardemment participer à cette grâce. "
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 1e homélie 9 Grégoire de Nysse et les trois disciplines de Salomon
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" Ensuite la sagesse commence à préparer le jeune homme comme une fiancée avant une telle union et lui ordonne de tourner désormais les yeux vers le mariage divin. . . . Pour aller plus loin, il propose la philosophie de l’ Ecclésiaste à l’élève qui a déjà bénéficié de la leçon des Proverbes pour naître au désir des vertus. Dans ce livre - là, il s’en prend d’abord au goût que manifestent les hommes pour le visible, car, dit - il, est vanité tout ce qui est instable et fugitif : ‘Tout ce qui arrive est vanité’ (Ec 11,2). Puis, par - delà toute intelligence qui nous vient des sens, il place le mouvement de notre âme qui la pousse à convoiter la beauté invisible. Après avoir ainsi purifié le cœur de cet attachement à l’apparence, dans le Cantique des cantiques , il introduit la pensée dans les secrets de Dieu. "
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 1e homélie 10 Grégoire de Nysse et les trois étapes de Moïse
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" Ouvre - moi, ma sœur, ma compagne, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est pleine de rosée et mes boucles, des gouttes de la nuit. "
(Cant. 5,2)
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" Voici comment on peut comprendre le sens de ce texte : la première manifestation de Dieu au grand Moïse se fit par une lumière (Ex 19,3), puis Dieu lui parle dans la nuée , enfin, quand Moïse s’est élevé vers la perfection, il voit Dieu dans la ténèbre (Ex 20,21). "
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 1 re homélie 11 Grégoire de Nysse et les trois étapes de Moïse
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" Et voici ce que nous apprenons par là : la première séparation d’avec les opinions mensongères et erronées sur Dieu, c’est le passage de l’obscurité à la lumière . La compréhensions plus attentive des réalités cachées, qui conduit l’âme à travers les apparences vers la nature invisible, est comme une nuée qui, plongeant dans l’ombre tout le monde visible, guide l’âme et l’habitue à tourner son regard vers ce qui est caché. Enfin, l’âme qui progresse par ces étapes vers les réalités d’en haut, abandonnant tout ce qui est à la portée de sa nature humaine, s’introduit dans le sanctuaire de la connaissance de Dieu, prise totalement dans la ténèbre divine. Là, toute apparence sensible et compréhensible ayant été laissée dehors, il ne reste à la compréhension de l’âme que ce qui est invisible et incompréhensible. "
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 11 e homélie 12
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Grégoire de Nysse et les trois étapes de Moïse et de l’épouse
" Après que l’âme s’est éloignée de son attachement au mal, elle a désiré approcher sa bouche de la source de la lumière par le baiser mystique : ceci lui rend sa beauté. Alors, ayant parcouru tout le visible et l’ayant traversé comme la colombe, elle commence par se reposer à l’ombre du pommier – le pommier remplace la nuée pour désigner ce qui obscurcit – et maintenant elle est enveloppée de la nuit divine dans laquelle l’époux s’approche, mais n’apparaît pas . "
Grégoire de Nysse Homélie sur le Cantique des cantiques 11e homélie 13
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Grégoire de Nysse et les trois étapes d’Abraham
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"Ayant dépassé sa sagesse native, je veux dire la philosophie chaldaïque qui s’arrête aux apparences, (Abraham) s’éleva au - dessus de tout ce qui est connu par les sens. Mais, de même que l’harmonie des merveilles célestes lui avait donné le désir de voir la beauté sans forme, de même toutes les choses qu’il avait connues à cette seconde étape
- puissance, bonté, aséité,
infinité, il s’en fit comme autant d’échelons pour avancer plus loin.
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Ayant purifié entièrement son esprit de toute représentation de la nature divine, et acquis une foi sans mélange et pure de tout concept, il tint pour signe d’une intelligence infaillible de la divinité de la croire supérieure à tout signe déterminé . "
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Grégoire de Nysse Contre Eunomius , PG 45 , 940 D – 941 14
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L’interprétation de Jean Daniélou
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Etape de la lumière ou de la purification – De la mort à la résurrection (une spiritualité du baptême) – De la tyrannie des passions à l’ apatheia des vertus – La familiarité avec Dieu ( parrhésia )
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Etape de la nuée ou de la contemplation – Détachement du monde des apparences – Croissance en compréhension – La vie angélique
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Etape de la ténèbre ou de l’amour – La vie mystique
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Le miroir de l’ â me : la perfection de l’image – L’inhabitation de Dieu – L’amour extatique
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Cette interprétation a été fortement critiquée. Voir Louis Bouyer La spiritualité du nouveau testament et des pères 427 - 428 15 Grégoire de Nysse et le progrès sans cesse
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L’âme désire sans cesse une plus grande connaissance de Dieu et union avec lui – Mais ce désire n’implique pas une souffrance. C’est en même temps une épanouissement (actualité et repos parfaits)
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Les béatitudes: étapes de progrès – Des étapes dans la perfection de l’image de Dieu en nous pars les vertus
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