Vieux, reine et pape
Ancien Mandataire de Protection Future, pionnier et chercheur en nouvelles technologies (bientôt sans doute touché : être pionnier implique un certain âge) je pense que tout sénior (pour commencer) devrait dispose d'un "ector" ("e-compagnon toujours opérationnel et relié") qui en assume la personnalité civile et l'aide à rester dans le coup le plus longtemps possible. Il ne s'agit pas de dépenses pharamineuses si la recherche fait appel aux logiciels libres et aux jeunes stagiaires brillants (comme la DGSE). L'âge est un sujet national comme la Défense. Je pense q'un objet de l'ordre de 1000 euro par personne+logiciels Libres à développer serait un outil de lutte pratique contre l'âge et Alzheimer en gardant les cerveaux alertes et les personnes autonomes - sans rupture de leur "infoscient" (habitudes mentales assistées par ordinateur) lors du passage en maison de retraite (un réseau familial hors Facebook par exemple).
Le pape Benoit XVI a montré une profonde compréhension des enjeux nouveaux de notre époque confrontée à l’explosion du nombre des personnes âgées, le « papy-boom ».
Avec l’allongement de la durée de vie dans les pays occidentaux, on assiste à ce phénomène unique dans l’histoire où certaines personnes âgées gardent le pouvoir politique, économique, financier si longtemps qu’elles risquent de déposséder les talents de la génération suivante de leur droit, et leur devoir de contribuer par leur énergie et leur talent à l’édification de la société de demain.
Sommaire
Les retraités vivent en moyenne mieux que les actifs[modifier]
Le patrimoine des ménages entre 60 et 69 ans est actuellement dix fois supérieur à celui des ménages de moins de 30 ans. Il est aussi plus de deux fois supérieur à celui des ménages entre 30 et 39 ans, selon l’INSEE [1].
Cela peut paraître normal puisqu’ils ont fini de rembourser leur crédit immobilier.
Néanmoins, il faut savoir également que le niveau de vie des retraités est désormais aussi supérieur à celui des travailleurs [2] !
Or, c’est entre 25 et 50 ans qu’on a besoin d’argent pour acquérir son logement, élever ses enfants. À partir de 60 ans, les besoins diminuent. Les enfants ont terminé leurs études. La maison est payée. On n’a plus besoin d’une grande voiture familiale, de payer les loisirs, le soutien scolaire, les colos, et des chaussures plus grandes chaque année.
Certes, les actuelles générations qui arrivent à la retraite, ou qui ont récemment pris leur retraite, méritent ce qu’elles ont.
Elles ont connu la guerre et l’après-guerre. Elles ont travaillé toute leur vie, économisé, fait beaucoup de sacrifices pour leurs enfants.
La plupart continuent à aider leurs enfants adultes. Il est normal d’en profiter un peu. Et puis il y a un temps pour tout : un temps pour travailler, un temps pour se reposer.
Néanmoins, sans travailler moins qu’à leur âge ni être moins méritantes, le fait est que les nouvelles générations affrontent elles-aussi des difficultés.
Certes, elles ont des smartphones, des ordinateurs, des écrans plats et bénéficient elles aussi des tarifs low-cost d’EasyJet pour voyager.
Mais quid de leur patrimoine ?[modifier]
Les prêts immobiliers qui duraient 10 ans maximum dans les années 70 et 80 courent aujourd’hui sur 25 ou même 30 ans. Les surfaces acquises sont plus petites.
Mobile-home, studio, petit châlet ou même appartement en multipropriété, ce rêve n’existe plus pour les trentenaires d’aujourd’hui.
Beaucoup en sont plutôt à se demander s’ils seront un jour propriétaires de leur résidence principale, aussi modeste soit-elle.
Ne parlons même pas de l’achat d’une résidence secondaire à la Baule, La Trinité-sur-Mer, d’un appartement au ski ou sur la Méditerranée. Cette perspective ne fait plus partie de l’univers des possibles pour aucun jeune de mon entourage.
En revanche, ils doivent faire face à la hausse des prélèvements, du chômage, du coût de la vie.
Ils héritent d’une dette publique colossale. Des institutions (syndicats, écoles, justice, police, armée) en déliquescence. Des crises migratoire, climatique, terroriste, géopolitiquue, économique qui leur explosent à la figure dans tous les sens.
Transmettre pour créer un lien et de la richesse future[modifier]
Vu la situation générale catastrophique, les anciennes générations s’aperçoivent de leur rôle essentiel pour soutenir les jeunes qui ont besoin d’entreprendre, loger leur famille, éduquer leurs enfants.
Ce n’est pas une perte de faire cela. C’est créer un relais et un lien entre les générations, de façon à ce que les jeunes puissent s’installer, investir et avoir les moyens, demain, de prendre en charge leurs parents âgés.
Car ne nous voilons pas la face : si rien n’est fait, les jeunes ne pourront pas continuer longtemps à financer les retraites et le système de santé. Dans cinq ans, dix ans tout au plus, la faillite peut se produire, entraînant l’arrêt des soins et des prestations pour des millions de personnes, avec des conséquences dramatiques.
Les personnes âgées pourraient avoir intérêt à organiser leur succession plus rapidement, pour que la société puisse se perpétuer, et donc soutenir ses anciens le moment venu.
L’exemple du passé[modifier]
Autrefois, les fermes, les propriétés, les châteaux même, étaient transmis à celui qui avait la force, l’énergie, le désir et l’élan de les entretenir au mieux.
Les personnes âgées ne forçaient pas les jeunes familles à se tasser dans un logis minuscule tandis qu’elles occupaient de grandes maisons.
Mais loin d’être exclus, les grands-parents, les vieilles grand-mères étaient au contraire beaucoup mieux intégrés qu’aujourd’hui.
Ils restaient à proximité de la famille, ils aidaient là où ils le pouvaient, notamment en gardant les petits-enfants, en soignant les fleurs et le potager, en brodant des petites choses, en cuisinant, en racontant des histoires et en perpétuant ainsi la mémoire familiale.
Ils prenaient donc une petite chambre pour eux, un « studio » dirait-on aujourd’hui. C’était un soulagement pour eux aussi : une vie plus simple, c’est aussi moins de travail, de responsabilités, de frais, de préoccupations. Ils restaient toutefois partie prenante intégrale de la vie familiale.
À son tour, la génération suivante était en mesure de contribuer.
Eviter les problèmes d’héritage[modifier]
Avantage de plus, auquel on réfléchit rarement : transmettre son patrimoine de façon précoce, à 65 ans par exemple, rend les rapports plus sains entre les générations, en limitant chez les enfants le désir que meurent les parents pour hériter.
En effet, une personne très âgée qui garde pour elle la part du lion s’expose au risque de voir ses enfants et beaux-enfants (et même ses petits-enfants) désirer son décès, s’impatienter devant son interminable longévité.
C’est horrible, mais pourtant, c’est ainsi.
Même le Prince William, qui a l’air si doux et qui, certainement, aime beaucoup sa grand-mère : je ne peux pas croire qu’il ne désire pas, malgré lui, qu’Elizabeth passe enfin l’arme à gauche. Et si lui ne ressent rien de ce type, parions que Kate, elle, est impatiente de devenir reine officiellement.
N’est-ce pas la pire façon de terminer sa vie ?
La Reine Elizabeth doit-elle vraiment attendre d’être six pieds sous terre ? Ne serait-ce pas tellement plus sympathique qu’elle organise dès maintenant le couronnement de son petit-fils.
Elle pourrait être à la cérémonie, au premier rang, et participer aux réjouissances ! Et quel plus grand bonheur que de voir ses enfants et petits-enfants déployer leurs ailes, s’épanouir, s’envoler ?
Elle serait même, j’en suis certain, la « Reine » de la fête ! Tout le monde la féliciterait de son geste, de son élégance et de sa clairvoyance.
Alors pour le bien de nos enfants, celui de toute la société, et notre propre bien, sachons passer le témoin.
À votre santé !